Chapitre 2

511 21 1
                                    

Angel Dawson


J'étais en train de rassembler mes affaires pour les porter à ma voiture quand Honorine entra dans ma chambre. Je voyais clairement qu'elle avait pleuré ce qui me fit très mal. Je ne voulais pas qu'elle soit malheureuse à cause de moi. Elle ne méritait pas cela.


- Alors... tu t'en vas ? Me demanda-t-elle dans un murmure

- Oui, répondis-je. Je n'ai pas ma place ici alors à quoi bon rester ?

- Tu te trompes. Ils t'aiment. J'en suis sûre et, quand ils vont découvrir la vérité...

- Ils vont s'en vouloir à mort et être malheureux. C'est pour cela que je pars. Je ne veux pas les voir mal à cause de moi, même si c'est indirectement. Ils méritent d'être heureux alors, je préfère qu'ils ne le sachent jamais...


Je fis une pause avant de poursuivre.


- Cependant, j'ai écris des lettres... Il y en a une pour chacun d'entre eux et... une pour te toi mais... s'il te plais... ne la lit qu'une fois que je serai partie... D'accord ? La suppliai-je

- Ok...

- Et... je suis désolée de te demander ça alors que je me sauve comme une lâche mais... j'aurais un service à te demander...

- Dis-moi ! Tu sais que tu pourras toujours compter sur moi. Je te rappelle que je te dois la vie même si tu persistes à dire que je ne te dois rien. Alors, quoi que tu me demandes, je le ferai.


Ses paroles m'avaient touchée. Je ne savais pas si je croyais à sa promesse que je pourrai toujours compter sur elle mais je savais que je pouvais lui faire un minimum confiance grâce à tout ce qu'elle avait fait pour moi ces derniers mois.


- Merci. Voilà, comme je te l'ai dis, j'ai écris une lettre pour chaque garçon et... j'aimerais que tu les gardes précieusement. Si tu vois que l'un d'eux veut des nouvelles de moi ou cherche à savoir la vérité, donne-lui sa lettre.

- Pourquoi ne le leur donne-tu pas ?

- Dans l'état d'esprit dont ils sont en ce moment vis-à-vis de moi, ils ne les liraient pas et les jetteraient probablement.


Je voyais à son visage triste qu'elle savait que j'avais raison. Elle prit donc les lettres et me promit de les mettre dans un endroit sûr où elle était persuadée qu'elles ne risquaient pas d'être découvertes par les copines des garçons.


- Mais, je pense que tu peux déjà mettre en première la lettre pour Aaron.

- Pourquoi ? Dit-elle surprise

- Parce que je vois très bien qu'il commence à se poser des questions mais, s'il te plais, ne le lui donne que s'il te pose des questions.

- Bien sûr. Je te le promets.


Une fois notre discussion terminée, elle m'aida à rassembler mes affaires et à les mettre dans ma voiture. Les autres étant installés tranquillement dans le salon, ils ne nous voyaient pas et ne se douteraient pas une seule seconde que je m'entendais à merveille avec Honorine donc elle ne risquait pas d'avoir de problème avec les autres filles.

Il était à présent l'heure que je parte. Ça me faisait mal de quitter cette maison, de quitter ceux que j'aimais plus que tout au monde et de quitter Honorine mais je savais, au fond de moi, que c'était le mieux à faire. Il valait mieux, pour chacun d'entre nous, que nous nous éloignions. Peut-être que cela finira par nous rapprocher. Qui sait ?

L'armée, ma seconde chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant