CHAPITRE 4

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"Cher journal, si tu entendait tout ce bruit... A peine les portesouvertes que nous étions déjà poussées à l'extérieur, sur lesrails de chemins de fer avec pour ordre de laisser nos affaires surle côté. C'était absolument effrayant. Aucuns sourires, aucunesparoles bienveillantes, rien ! Il y avait des hommes avec une sortede pyjama rayé et une étoile jaune cousue sur le devant qui nousaidaient à descendre. C'était des juifs, ils travaillaient, ilsavaient l'air épuisé, ils étaient maigres, très maigres. Celaannonçait la suite..."


Lesordres étaient dictés, nous allions être séparé en deux : d'uncôté les femmes âgées et de l'autre les plus jeunes. Il y avaitun homme qui avait une blouse blanche, qui ne faisait pas trèsagréable. C'est lui qui nous indiquait dans quelle file aller. Parchance, je fus dans la file avec les plus jeune, c'était bon signeselon moi.

Lesséparations étaient parfois dures, les plus âgées devaient seséparer parfois de leur fille, de leur soeur, de leur amie et celalaissait place des cris, des pleurs mais aussi des coups carlorsqu'elles mettaient trop de temps à se séparer, les Allemandsleur donnaient des coups de matraques. C'était une scène déchiranteà laquelle j'étais soulagée de ne pas participer.

Toutesles femmes plus âgées furent guidées vers un chemin qui menaientaux chambres à gaz, enfin c'est ce que j'imaginais car sinon, ellesseraient dans la même file que moi.

UnBoche s'avança vers moi, je dus me résoudre à lever la tête, àne pas baisser les yeux :


Age ?

Dix-huit monsieur. Dis-je


Ilme dévisagea et repartit. Visiblement, il m'avait cru. On nousemmena vers une baraque, on nous ordonna de nous mettre nue. J'étaisgénée, il y avait des hommes et des femmes, j'étais jeune, pudiqueet je n'avais pas envie que tout le monde me voit dans le plus simpleappareil. Je reçu un coup dans le dos pour me signifier d'aller plusvite.

Jetremblais en enlevant mes vêtements, j'avais honte. Je m'avançaisvers la prochaine épreuve, une SS me fouilla, même mes partiesintimes, elle n'était pas délicate, bien au contraire. Ensuite, onm'emmena m'asseoir sur une chaise où une femme avec un pyjama rayém'attendait. Elle avait des sortes de ciseaux, et sans un mot elle semit à couper mes cheveux. Mes si beaux cheveux que maman adoraittellement coiffer. Une fois cette tâche effectuée elle me demandade me lever et s'attaqua à mon pubis. Je n'étais pas beaucouppoilue mais fort obligée de constater que c'était déjà de trop.Ce fut encore quelque chose d'humiliant, cela allait être comme çapendant un moment je pense.

Pourfinir, on m'obligea à rentrer dans une grande baignoire, l'eau étaitglaciale mais un SS me mit la tête sous l'eau et me fit ressortiraussi sec. C'était la désinfection.


Vousallez rire mais les SS étaient très à cheval sur l'hygiène !


J'avaisfroid, j'attendais qu'ils me donnent une serviette mais à la placeils me donnèrent un pyjama que j'avais déjà vu auparavant. C'étaitla tenue du camp.

Ellese composait de :

d'un bonnet

d'une veste rayée

d'un pantalon rayée avec une ficelle en bas des jambes pour serrer

Une Histoire pendant la guerreWhere stories live. Discover now