CHAPITRE 2

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"Cher journal, on entendait des rumeurs depuis longtemps mais nousne les écoutions plus. Tout les jours il y avait des nouvellesrumeurs alors maintenant on y prêtait plus attention. Vous savezc'est comme la petite fille qui criait toujours au loup alors qu'iln'y en avait pas et quand finalement le loup vint pour la mangerpersonne ne la crut... C'était exactement pareil avec toutes cesrumeurs. Même papa n'y croyait plus, il nous rassurait en nousdisant que ça allait être comme les précédentes fois. Et moi,j'étais d'accord avec tout ce que me disait mon père. Je necraignais rien, je n'avais pas peur. J'aurais dû... Car le 17juillet 1942 à 06h00 du matin, des frappements sur firent trèsinsistants à notre porte, nous sortant de notre sommeil. "


Toutle monde se réveilla en sursaut et papa alla ouvrir la porte.


Police française ! Il doit y avoir cinq personnes qui vivent dans ce logement.. Où sont les autres monsieur ?

Mais... Il n'y a que ma femme et mes enfants, vous prenez que les hommes non ?

Non, on embarque tout le monde ! Allez les chercher.


Papan'avait pas besoin de venir nous chercher, nous étions dans lecouloir en train d'écouter la conversation. Nous sortîmes donc ducouloir.


Vous avez quinze minutes pour prévoir des vivres pour deux jours. Dépêchez-vous. On vous laisse le temps d'habiller les petits mais faites vite . Ordonna un des policier


Jeregardai ma mère et prit la main de Nino pour aller l'habiller, jetenais à peine sur mes jambes. J'avais la gorge serrée, j'étaisterriblement effrayée. Je me dépêchais d'habiller mon frère avecdes vêtements très chaud, lui il ronchonnait car il avait tropchaud mais je ne savais pas où on allait nous emmener et si il nousemmenait en Allemagne comme disait papa, nous allions avoir trèsfroid. Je fis de même pour moi, je pris mon gros manteau d'hiverpour avoir bien chaud. Puis nous retournâmes au salon rejoindre lereste de notre famille. Ils étaient prêts alors nous suivîmes lespoliciers. Ils nous firent monter dans un camion où d'autresfamilles y étaient déjà. Il n'y avait aucun bruit, je pouvaisremarquer les femmes et les enfants qui pleuraient car des larmescoulaient sur leurs joues mais aucuns sons ne sortaient de leurbouche. Le camion démarra, j'étais entre Aaron et papa, je mecollais à mon père, j'avais beosin de ses bras rassurants. On nevoyait pas où on nous emmenait, le camion était refermé avec unesorte de bache de façon à ce que personne ne nous voit. Ils nevoulaient pas que les autres personnes soient au courant de ce qu'ilsétaient en train de faire.

Finalement,le camion s'arrêta. Je reconnaissais cette endroit, c'était levélodrome d'Hiver, il était situé rue Nélaton, dans le 15emearrondissement. Je n'y avais jamais mis les pieds mais je savais queparfois il y avait des courses d'organiser ici. Avant c'était unlieu de joie, de bonheur et de bons souvenirs.



Onnous fit entrer dans ce lieu, il faisait une chaleur épouvantable etles odeurs... répugnantes. Papa nous trouva des places qui restaientmais au vue du cafarnaeum que nous pouvions que constater, il y avaitdéjà eu du monde ici. Mais où était-ils passés ? Malgré lemonde, car oui le vélodrome était plein, on aurait pu entendre unemouche volée. Nous n'entendions que des reniflements. Tout le mondeavait l'air très fatigués, à bout de forces. La plupart étaitarrivée hier et n'avait quasiment pas dormit avec tout le bruit quece regroupement pouvait causer. Les enfants jouaient, criaient,parfois pleuraient, c'était insupportable.

Une Histoire pendant la guerreWhere stories live. Discover now