Conséquences - Partie 4

~Chapitre 18~

— Bonsoir, dis-je en entrant dans le bureau d'Angel.

— Bonsoir, dit-il.

Je fais quelques pas avant de me rendre compte que Dawn était assise sur un banc à sa gauche.

J'aurais pu sortir un « Dawn ? Qu'est-ce que tu fais là ? », mais depuis son retour, elle est très attachée à Angel et je ne peux pas lui retirer le bien que cela lui fait. Je tente une autre tactique :

— Dawn, j'aimerais parler seule à seule avec Angel, s'il te plaît.

— Très bien, dit-elle légèrement contrariée avant de sortir de la pièce.

Elle claque la porte derrière elle.

— Qu'est-ce qu'il a ? Demanda Angel, une fois Dawn à l'écart.

— J'aimerais que l'on parle de ce qui s'est passé hier...

— Pourquoi ?

— Parce que j'ai cru comprendre que tu espérais plus.

— En effet, dit-il en se levant de son bureau. Mais j'ai compris le message : tu aimes Spike.

— Oui...

— Tu n'as pas besoin de le répéter. J'ai compris. Pars, maintenant, je te prie.

Il va pour m'ouvrir la porte du bureau, si gentleman il est, mais je l'empêche de passer :

— Je crois plutôt que tu as profité de la situation.

— Je ne suis pas le seul à l'avoir fait. Ajoute-t-il.

Il n'a pas tort...

— Spike n'est pas lui-même, moi non plus à cause de l'alcool et tu décides que c'est le bon moment ? Demandais-je, légèrement colérique. Tu ne crois pas que c'était un peu déplacé ?

— Ce l'était. Mais tu m'as demandé de te déshabiller. Tu m'as clairement fait des avances. Que voulais-tu que je fasse ? Que je crache sur toi ? Tu aurais voulu que je me conduise en hypocrite, faire comme si je ne t'avais jamais aimé ? (Je reste de glace.) Tu crois que te voir heureuse et comblée avec Spike me fait du mal ? Pas du tout. C'est ce que j'ai toujours voulu pour toi : te voir sourire, te voir épanouie. Mais j'aurais souhaité que ce soit avec moi.

— Mais l'on sait tous les deux que c'est impossible...

— Et pourquoi pas ? Demande-t-il en s'approchant furtivement de moi. Pourquoi ?

— Tu as vu ce qui s'est passé hier ? Imagine si on avait achevé ce que nous avions commencé. Tu serais dans le même état que Spike à l'heure qu'il est !

— Je pourrais être heureux avec toi sans même avoir besoin de t'embrasser.

— Je sais. Je le sais bien trop, ça...

— Mais ce n'est pas ton cas.

— Eh non. Si tu savais comment j'avais rêvé de la soirée d'hier. Je n'aurais pas supporté d'avoir eus un quelconque plaisir. Ça m'aurait tué...

Angel passe sa main derrière sa nuque, tournant en rond dans son bureau. Contrarié, il reprend :

— Pourquoi tu fais ça ?

— Je fais quoi ? Demandais-je, perdue.

— On dirait que tu fuis le bonheur comme la peste.

— On est dans le même bateau, tu devrais t'en réjouir, non ?

— Non ! Non ! Moi, je ne l'ai jamais demandé. Toi, tu as la chance d'être libre de corps et d'esprit.

— Comment peux-tu te permettre de dire une chose pareille alors que tu sais mieux que quiconque que être La Tueuse ne nous laisse pas l'opportunité de faire tout ce qu'on veut ?

— Sors. Dit-il, un grognement s'échappant de ses lèvres. Maintenant.