Chap.4

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- Comment as-tu pu te montrer aussi effrontée , Kenya ! Tona son père pour la énième fois depuis qu'ils étaient arrivés dans le bureau Louis XVI en laissant leur hôte dans la salle princière.

S'en suivit une ribambelle de reproches et de reprimandes. Son père n'avait jamais était autant hors de lui qu'en ce moment. Il semblait sur le point d'exploser, de colère , de rage , d'indignation. S'il en avait été capable , il l'aurait battu jusqu'au sang comme le faisait les négriers avec les esclaves nègres venant d'Afrique au XVIIIème siècle. Il allait et venait d'un bout à l'autre de la pièce sans pouvoir se calmer en pestant si fort que l'on devait l'entendre jusqu'à l'autre bout de la palais. Celui qui aurait la mauvaise idée de vouloir l'arrêter maintenant en paierait sûrement le prix.

Décidant enfin d'essayer de la remettre dans un état d'esprit moins dangereux , sa mère s'approcha de lui et posa la main sur l'épaule pour tenter de canaliser sa colère.

- Arthur , calme-toi , lui dit-elle d'une voix douce.

Il la regarda puis se détacha d'elle pour tomber dans un fauteuil , le plus loin possible de Kenya.

- Tu voulais des raisons indispensables pour épouser Henri II ? fit son père , ayant repris son souffle , redevenant la personne modérée que Kenya connaissait. Eh ! Bien voilà , commença-t-il , tu sais très bien qu'à la fin de chaque journée toutes les petites banques , en d'autres termes les succursales , ramènent tout le liquide qu'ils ont à la banque centrale nationale. Il y a environs un mois les opérations se sont déroulées comme à chaque fin de journée mais le lendemain matin les employés de la banque ont trouvé qu'il n'y avait plus aucun liquide dans les coffres. Tout avait été vidé. Les deux agents qui assurent la garde pendant la nuit avaient été abattus et la police a trouvé un tunnel creusé dans la salle des coffres qui menait à un ancien entrepôt souterrain de voitures abandonnées , expliqua-t-il. On en a déduit que c'est à partir de ce tunnel que les braqueurs ont évacués l'argent .

Il marqua une pause avant de poursuivre.

- Personne n'est au courant à part mes conseils , ta mère , les responsables de la banque et moi .Et il est absolument hors de question que cette affaire s'ébruite , ça plongerait la principauté dans un cahot tant économique , politique que social. J'ai fait venir quelques fonds que je gardais bien au chaud aux îles Caïman mais ça n'a servi à rien parce que le montant de ces fonds n'est rien comparé aux montants volés.  C'est alors que je me suis mis à la recherche de potentiels donnateurs et investisseurs qui pouvait conserver le secret de ce braquage. Tandis que la police poursuivait ses investigations dans le but de retrouver les braqueurs , disait-il , c'est comme ça que j'ai rencontré ce jeune prince multimilliardaire , l'un des hommes les plus riches de cette planète , qui avait à son tour besoin d'investir son argent dans un endroit sûr sans attirer l'attention. On a donc passé un accord. Il a placé un bon nombre de milliards dans la banque national monégasque en toute discrétion , acheva-t-il .

Waouh! Comment avait-on pu lui cacher une affaire d'une telle envergure? Se demanda Kenya , ahurie. Henri II qui n'avait rien avoir avec Monaco et encore moins avec la famille princière était plus informé qu'elle sur la situation désastreuse dans laquelle était plongé son pays. C'en était offusquant.

- Pourquoi personne ne m'en a parlé plus tôt , s'enquit-elle après un bref instant de silence.

- Tu ne t'intéresse pas beaucoup au vécu économique de la principauté , répondit son père.

- Vraiment ?! fit-elle offensée de ce qu'il pensa que l'économie de Monaco ne lui tenait pas à coeur.

Elle aimait beaucoup cette principauté et ça la blessait que son propre père puisse penser qu'elle se fichait pas mal des affaires économiques de cette dernière. Tout ce qui avait trait au bon fonctionnement de cet État lui était très cher. C'était vrai qu'elle allait presque toujours en dehors des règles établies mais cela ne voulait pas dire que le bien être de la principauté lui était étranger. Elle voulait ce qu'il y avait de mieux pour Monaco comme toute patriote qui se respecte.

L' honneur d'un prince *EN PAUSE*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant