L' honneur d'un prince *EN PAUSE*

Chap.8

Après un énième vol depuis le début de la semaine , Kenya sortait d'un pas déambulant de l'aéroport , fatiguée par le manque de sommeil et la baisse de son taux de glucose du au fait qu'elle n'avait pas eu le temps de prendre un vrai repas depuis plus de soixante-douze heures. Elle revenait de Bombay et avait à peine quatre heures de repos avant de reprendre un vol pour New York. Ce n'était franchement pas trop le rêve ces derniers temps. Elle se sentait complètement vidée.

Une fois sortie de l'aéroport , elle se fit apporter son véhicule comme à l'accoutumée et prit le volan , démarrant et prenant rapidement de la vitesse , pressée d'arriver au palais princier pour faire ne serait-ce que quelques minutes de sommeil avant de reprendre la route. Elle n'avait pas arrêté d'aller et de venir ces derniers temps. Les rares fois où elle avait eu plus de douze heures de repos , cette semaine , elle en avait passé la moitié en compagnie de Valéry dans le cadre de l'organisation du mariage.

Elle venait d'atteindre le portail massif qui conduisait au palais princier lorsqu'elle reçut un message de lui. En attendant d'être passé au scanning automatique , elle prit son portable pour voir ce qu'il lui voulait encore.

Elle jura à mi- voix en reposant son portable sur le siège passager.

Elle reprit le volant pour monter la longue allée qui conduisait au palais. Elle avait carrément oublier qu'elle était censée le retrouver dans moins de deux heures au Grand Wolfe Hotel pour qu'il discutent du contrat prénuptial et ses clauses. Elle n'avait pas eu le temps de lire ce contrat et n'avait donc aucune idée sur son contenu. Comment était-elle censée en débattre dans ce cas? Gros problème.

Sa vie était devenu un véritable foutoir depuis qu'on lui avait annoncé ce mariage. Elle n'avait plus de temps à elle , écartelée entre les préparatifs et les horaires de travail de malade qu'elle avait. Elle sentait qu'elle flancherait bientôt .... très bientôt.

Elle descendit du véhicule et confia ses clés au voiturier qui comme à son habitude exécuta une obséquieuse révérence à son encontre. Elle gagna ses appartements en un temps record sans se faire retarder par qui que ce soit mais ça c'était sans compter sur sa mère qui l'attendait patiemment dans ses appartements en fouinant dans son dressing. Elle regretta amèrement de lui avoir fourni ses horaires de vol car maintenant elle était au courant de tous ses déplacements et pouvait donc mettre son nez dans ses affaires en son absence.

- Kenya , chérie , Valéry a décidé de faire venir un couturier italien afin de refaire l'entièreté de ta garde robe. Il passera demain prendre tes mensurations , lui dit-elle.

Pressée de se débarrasser d'elle pour pouvoir prendre un peu de repos avant de lire le contrat prénuptial afin de savoir sur quel pied danser avec lui , elle acquiesça d'un hochement de tête et se débarrassa d'elle au plus vite. Une fois sa mère sortie de la pièce , elle se dépêcha de se hâter vers la salle de bain où elle prit une douche éclair avant de revenir dans la chambre , vêtue d'une robe de chambre et se mit en devoir de lire le volumineux contrat prénuptial en commençant par le début , la présentation des deux partis:

Henry Wintson , deuxième du nom , prince du Royaume-Uni de Grande Bretagne et de l'Irlande du Nord , souverain de Géorgie du Sud et des îles Sandwich , ambassadeur de la Paix et des Arts du Commonwealth et Kenya Ariel de Saint Michel , princesse de Monaco.

Ça sautait aux yeux la quantités des titres honorifiques possédés par Arkhad alors qu'elle n'en avait qu'un seul. Elle n'avait jamais accordé de l'importance à ces titres alors pourquoi ça la mettait mal à l'aise d'en posséder très peu comparativement à son futur époux? Peut-être était-ce parce qu'elle voulait l'impressionner ? ... Impressionner ? Comme si son avis l'intéressait ! Presque aussitôt la voix ironique de sa conscience insista pour lui faire comprendre qu'elle voulait vraiment l'impressionner. Et elle tâcha de la faire taire. Elle n'avait pas besoin de penser à ça maintenant. Elle y repenserait en temps utile. Ce dont elle avait besoin maintenant c'était de comprendre le jargon juridique qui accompagnait la présentation des deux partis. Après de vains efforts pour saisir la portée sémantique de cette présentation , elle décida de faire fi de celle-ci et d'évoluer dans sa lecture mais au fur et à mesure qu'elle avançait elle se rendait compte que tout ceci n'était qu'une perte de temps parce que le texte foisonnait d'expressions figées qui ne servait pratiquement à rien et lui bloquaient la compréhension du message. Les rares clauses du contrat qu'elle parvint à décrypter n'était pas vraiment d'une importance capitale parce qu'elle estimait qu'il en allait ainsi dans toute union nuptiale. Par exemple dixième la clause en son deuxième alinéa stipulait que les deux partis ne devaient avoir aucune fréquentation amoureuse en dehors du mariage et ce aussi longtemps que durerait cette union.