Moi, Robin Dubois

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Le premier jour est toujours le moins bon. Aujourd'hui ça ira beaucoup mieux.
Je le sais, je le sens.

Alors que je me sers mon chocolat chaud, Gaëtan me bouscule et tout se renverse sur mon magnifique peignoir poussins jaunes fluos.

- Mais t'es vraiment con !!! Mon peignoir...
- Ça va j'ai pas fait exprès... Et puis c'est pas une mauvaise chose crois moi, ce truc est juste horrible.
- Je l'aimais tant ! Tout ça c'est de ta faute !

Je monte dans ma chambre et pleurniche.
Comment vais-je faire ??? Je ne sais même pas faire une lessive, je ne suis pas une femme !
Bon j'irais découvrir comment marche la machine à laver plus tard, je dois aller en cours.

Je rejoins Étienne et on se rend au lycée tels des merlans frais, huhu.
On se sépare pour rejoindre nos classes et je me fait bousculer à plusieurs reprises dans ces odieux couloirs.
Je vais m'asseoir tout devant et étale toutes mes affaires pour que personne ne vienne s'assoir à côté de moi.
Tout le monde me regarde et la blonde d'hier chuchote des trucs à Cassandra la brunette et à ceux qui l'entoure.

Alors que le professeur de Français débute son cours, quelqu'un frappe à la porte.
Je déteste les retardataires, ils perturbent toujours tout !
C'est une fille aux cheveux coupés en un carré châtain qui passe la porte et se confond en excuse au professeur.
Je ne l'avais pas vue hier...
Hm, encore une qui a oublié que la rentrée c'était hier sûrement.

J'attend les mains croisées que le cours recommence et elle vient s'assoir à côté de moi.
Tout le monde étouffe un cri.
Elle a osé... Comment a-t-elle pu ?!

- Salut.

J'ignore sa salutation et pousse mes affaires pour qu'elle ne les touche pas et copie sur moi.
Oui bah on ne sait jamais.

- Je m'appelle Dona.

Je lui lance un bref regard avant de le reposer sur le professeur.

- Et toi ?

Mais c'est qu'elle commence à m'énerver celle-là !
"Je m'appelle Dona" bah tant mieux pour toi ma p'tite !
Je ne suis pas coincé mais j'aime bien ma tranquillité.

- Et toi c'est quoi ?
- Bon écoute moi bien, ta voix aiguë me casse les oreilles et j'aimerais écouter ce cours donc, s'il te plaît, tais toi.

Le professeur s'approche de moi.
Voudrait-il m'interroger ? Enfin !

- Robin je n'apprécie pas votre façon de vous faire remarquer dès mon premier cours.
- Mais je n'ai rien fait ! C'est elle, comment elle s'appelle...ah oui Donald !
- Arrêtez ça ou ça ne va pas le faire hein ! Ayez du respect pour votre camarade !

Tout le monde me regarde et cette blonde du fond qui se moque de moi ! Grr.

- Eh la nouvelle ! Reste pas à côté de ce nul !

Je me retourne et remonte mes lunettes le plus loin possible sur mon nez.
Donald, elle, ne se retourne même pas et ne lui répond pas.
Gentille fille. Moins bête que j'aurais pu le croire.
La blonde ricane et les autres suivent.
Cassandra ne bouge pas d'une oreille et me toise.
Qu'est-ce qu'elle a celle-là aussi ?!
Pffiuuu.

A la fin des cours de la matinée, où il y a eu plus de blabla et de présentations que de réels commencements de cours, je me dirige vers la cantine.
Mon estomac gargouille, il fait des petits "gruigrgi" pour me signaler ma faim.

On me fait une balayette.
Je fais un vol plané direction l'asphalte.
Je me relève comme un robot et découvre l'auteur de mon agression, qui n'est autre que Jordan, le soi-disant copain de la blonde d'après ce que j'ai compris.

- Alors le myope, tu cherches à salir la réputation d'ma copine ?
- Laisse moi tranquille toiiii !
- T'es sûr ? Tu sais pas à qui tu parles je crois ! Essaye encore de faire chier Amandine et ...
- JE M'EN FICHE D'ELLE EUKAY ?!

Jordan tente de m'attraper par le col mais quelqu'un lui attrape le bras.
DONALD ?!

- Laisse le.
- T'es qui toi ? Laisse nous c'est pas tes affaires.
- Si justement j'ai des choses à régler avec lui, c'est moi qui m'occupe de son cas ok ?
- Ok. Mdr aller ciao sale moche !

Jordan part en rigolant rejoindre d'autres gars aussi mal habillés que lui.

- Ne crois pas que je vais te remercier Donald mais j'apprécie fort cet acte citoyen que tu as fait et...
- Tu ne sais même pas dire mon nom correctement.
- Euh. Euh bah c'est que...
- C'est pas grave. Laisse.
- Mais attend !!! Donald !!!

Elle s'en va vers la cantine sans se retourner.
Alors que je comptais y aller aussi, j'aperçois Étienne en sortir en compagnie de deux gars et de Cassandra la brunette.

- Etienne ? Tu ne m'as pas attendu ?
- Ah Robin... J'ai pas pu et puis je reprend dans vingt minutes...on se voit plus tard ?
- Uh ok mais...

Je n'ai pas fini ma phrase qu'il repart déjà avec ces personnes.
Et cette Cassandra toujours collée à ses basques ! Grr.
J'espère qu'il ne...oh non.
Désastre ! Sacrilège ! HORREUR !
CASSANDRA SERAIT LA PETITE COPINE D'ÉTIENNE ?!
HIIIIIIIIII !!!
Je ne peux pas le concevoir. Il vaut mieux que ça !

- TU M'ENTEND ÉTIENNE, TU VAUX MIEUX QUE ÇA !

Par Pythagore ! J'ai pensé à voix haute.
Tout le monde me dévisage...
Mais bon, quel génie n'a jamais été admiré ? Huhu.
Je rentre dans la cantine, autrement dit le self-service.
Après m'être choisi des aliments sains pour mon corps et mon esprit, je me dirige à une table, seul. Ça donne un petit côté mystérieux un gars comme moi, seul... Je dois faire l'objet de beaucoup de sujet de conversation chez la gente féminine.
Huhu, c'est si drôle, je me rappelle au collège je cassais leur fantasme.

Flashback d'un certain jour il y a trois ans :

Depuis que j'ai présenté mon exposé, elle lance des regards dans ma direction en parlant à sa copine.
Hélène.
C'est sûr elle est en total kiffe sur moi, c'est obligé, je le vois bien.
Je n'arrête pas de l'impressionner avec ma culture, même si elle n'est pas dans ma classe, on est dans le même cours de latin.
Sauf que moi, transmettre ma salive et avoir une relation dite de couple avec une fille, c'est n'est pas quelque chose qui m'intéresse grandement.
Et puis elles m'énervent de toute façon.

Je vais lui dire qu'il faut quelle arrête de penser qu'il puisse y avoir quelque chose entre nous, elle va ruiner sa scolarité pour rien en plus. Je suis gentil je vais l'en informer.
Après ce cours de latin, je me dirige vers elle dans la cour.

- Puis-je te parler s'il te plaît ?
- Euh ? Ouais.

Je m'écarte de son groupe d'amis et elle vient se placer devant moi.

- Écoute Hélène je sais qu'en ce moment c'est compliqué, tu sais j'ai remarqué ton petit jeu mais ce n'est pas possible, alors arrête ça.
- Quoi ? Mais de quoi tu parles ?
- Aller Hélène je sais que tu m'aimes bien, mais c'est pas possible je ne peux pas accepter, c'est comme le principe chimique de l'eau et l'huile, on ne peut pas les mélanger.
- Ta blague est vraiment nulle.
- Ce n'est pas une blague je pense réellement que...
- Nan tais toi je sais pas tu sors ça d'où mais dégage maintenant.
- Ne te vexe pas comme ça, c'est la vie.

Sur ces paroles fortes en émotions, je m'en vais, laissant Hélène dans un désespoir des plus profonds.

Fin du flashback

Ah ! C'était la belle époque. J'apprenais encore des choses à ce moment là.

- On es tout seul Robinet ?

Encore cette blonde d'Amandine.

- Qu'est-ce qui t'amène toi ?
- Déjà je m'appelle Amandine, pas toi donc parle comme il faut okay ? Tu vas voir je vais te faire regretter de m'avoir humiliée hier ! Aller bye byeeee !

Elle est trop bizarre.
Il faut absolument que j'en parle à Étienne.

- Tu es tout seul ?

Donald ?