8- conversations

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Point de vue de Paul.

Maya est une fille adorable, j'ai passé les dernières heures à parler avec elle. Nous avons parlé d'Antoine et je crois que j'ai fais une boulette. Je lui ai avoué que c'était Antoine qui l'avait sauvée et qui avait prit ses affaires sauf que lorsqu'elle a demandé par message à Antoine il a nié... Je pense qu'il ne veut pas qu'elle le sache, c'est un peu trop tard. Et j'avoue que même moi je ne le comprends pas. Je quitte le salon et fonce en direction de la chambre du numéro sept. Sans même prendre le temps de frapper, je rentre comme une fusée.

« Griezmann tu es où ? », je l'entends crier depuis la salle de bain.

« Si tu avais frappé espèce de con tu serais que je prends une douche », je lâche un léger sourire.

Toujours à prendre une douche celui-là, à ce demander si ce n'est pas ça qui lui ramollit le cerveau.

« Bouge-toi, on doit VRAIMENT parler. », j'insiste fortement sur le « vraiment ».

« Qu'est-ce-que tu as encore ? », j'arque un sourcil.

Il veut vraiment jouer au con avec moi ? « Ah parce que c'est moi qui est un souci ? Dis-moi, qui de nous deux ment à Maya actuellement ? », un long soupire retentit dans la salle de bain. « Oui je sais, je suis chiant, mais cette fille mérite mieux que tes humeurs de merde et tes mensonges Antoine, en plus elle t'aime bien. »

Ni une, ni deux, la tête du numéro sept apparait au travers de la porte de sa salle d'eau. « Comment tu sais ça toi ? »

Je le regarde étonner. Non mais sans blague, il sait à qui il parle ? Paulux c'est LA commère de tous les quartiers ici. « Je le sais c'est tout Griezmann. Tu n'as pas été cool sur tes instamessages avec elle ! »

Oui oui, même ça je le sais, petit.

Il sort de la douche habillée. « T'es vraiment chiant Paul, je ne sais pas comment tu fais pour toujours tout savoir, puis cette fille je m'en fou, je ne la connais même pas. »

Je le regarde d'un air étonné. « Ah ouais, t'es sure qu'elle ne te plaît pas ? Ducoup ça ne te dérange pas si je tente un truc parce que moi je la trouve super charmante ! En plus elle m'a donné son numéro. », son regard devient de plus en plus furieux. J'ai touché une corde sensible. « Il y a un soucis Antoine ? »

Il me lève son majeur. « Tu me casse les couilles, tu as raison. Oui je l'aime bien. T'es content ? », il me tourne le dos tel un enfant. Moi, je souris comme un idiot.

« Va la voir, sois honnête avec elle. Elle est surement encore en bas. Sinon elle est dans sa chambre. Va lui parler. Prendre de ses nouvelles. Je te l'ai dit elle aussi, elle t'aime bien. », il me sourit faiblement.

« J'agis comme un con. », il enfile un survêtement et un T-shirt simple et sort de sa chambre.

« Au bout du couloir à droite puis, c'est la sixième porte. », il accélère ses pas sans rien me répondre. J'espère qu'il va aller la voir.

Point de vue d'Antoine Griezmann.

Paul est vraiment chiant. Je me retrouve devant la porte de la chambre de Maya comme un con. Est-ce que j'y vais ? Est-ce que je lui raconte la vérité ? Je n'ai pas le temps de répondre à mes propres questions que la porte s'ouvre. Elle est là. Ses traits sont tirés. Elle est surprise de me voir mais sa douleur prend le dessus. Elle manque de tomber. Je la rattrape in extremis.

« Je vais finir par t'être redevable de me sauver à chaque fois », lance-t-elle. Je souris faiblement. Attendez, comment elle sait ? Je suis complètement gêné. Je lui tiens toujours le bras.

« Tu veux bien qu'on parle ? », je lance cela dans un souffle, presque inaudible.

« Tu m'as parlé Antoine ? », lance Maya.

« On peut parler s'il te plaît ? », elle hoche la tête et reviens sur ses pas.

« Rentre et ferme la porte, je suis mieux assise pour parler, debout j'ai trop mal », elle me pointe sa cheville et j'acquisse lentement.

Je ferme lentement la porte de sa chambre. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? Je m'assois sur le siège présent en fasse de son sur lequel elle est. Un long silence malaisant est présent. Putain, je déteste m'excuser, je déteste reconnaitre mes tors et actuellement j'ai envie de tuer Paul.

Cinq minutes passent. Je regarde l'écran de mon téléphone tout en m'amusant à appuyer plusieurs fois sur le bouton de déverrouillage. Je stresse. Bordel pourquoi on dirait que j'ai 17 ans ? Parler avec une fille je l'ai déjà fais plein de fois.

« Tu voulais me dire quelques choses ? », Maya lance. Je relève la tête de mon portable.

« Je.. », je ne sais pas quoi dire.

Elle tourne son portable vers nous. Je devine notre conversation instagram.

« Pourquoi tous ces mensonges et cette méchanceté ? », je me retrouve pris au piège. Je dois m'excuser.

« Je ne sais pas Maya, depuis cette histoire de la douche je ne suis pas moi-même et même avant ça. Ça n'excuse rien mais je suis désolé. On ne se connait pas beaucoup mais je suis vraiment désolé. », je baisse le regard, honteux.

« C'est toi qui a sauté dans cette piscine ? », je souris faiblement. Ne lui mens pas. Dans tous les cas elle le sait déjà.

« Oui. »

« Pourquoi ? », sa voix est remplie de douleur. Cette putain de cheville lui fais si mal.

« J'ai eu peur. Tu es la sœur de mon meilleur ami, j'ai eu peur qu'il te perde. », elle arque un sourcil. Quand elle fait ça on dirait Paul, atroce.

Encore un mensonge Griezmann, lance ma conscience.

« Peur qu'il ou que TU me perdes ? », je me retrouve comme un con devant elle. Je ne sais pas comment réagir. Mes yeux sont à nouveau plongé dans les siens. Je ne sais pas quoi faire. Je suis paralysé.

J'hausse les épaules. « Je ne sais pas. », un sourire apparait sur son visage.

« Le grand Antoine Griezmann se retrouve dans une situation de non confort ? C'est bien une première ! », je lui souris faiblement.

Si tu savais Maya, le nombre de première choses que tu me pousse à faire..

« Je suis désolé Maya, vraiment. », nos yeux se séparent.

« Je sais. », elle hoche la tête de haut en bas. « Parle avec Lucas, moi je t'en veux plus, mais parle lui. », actuellement une pulsion me prend. Je me lève et je la serre dans mes bras.

Elle est d'abord surprise et gênée par mon acte mais elle répond à mon étreinte. « Merci Maya. »

Je me dirige vers la porte pour sortir, lorsque celle-ci s'ouvre. Lucas apparait. Son sourire disparaît lorsqu'il m'aperçoit.

« C'est le moment de faire la paix. », lance Maya, tout en secouant son portable. C'est elle qui a demandé à Lucas de monter.

Et merde.

DOUCHE -AGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant