❇️CHAPITRE 24❇️ CORRIGÉ

3K 378 4
                                    

M U H A M M A D

j'étais assis dans la salle de prière en fixant mon Coran ouvert. Je n'étais même pas concentré dans ma lecture. La culpabilité me rongeait d'avoir frapper ma femme mais d'un autre côté, je lui en voulais beaucoup d'avoir oser lever la main sur ma mère. Pourquoi est-ce que tout est si compliqué quand il s'agit d'elle ? Je l'aime, elle m'aime alors pourquoi on arrive pas à être heureux ? Et si ma mère avait raison ? Peut-être qu'on est pas fait pour être ensemble ou peut-être que j'ai fait une erreur en l'épousant...j'en sais rien et ça me saoule.

J'étais encore perdu dans mes pensées lorsque j'entends des cris. Au début, je me dis que c'est la fatigue qui se manifeste mais ces cris ne s'arrêtent pas et deviennent de plus en plus forts.

Je me lève et sors de la salle de prière en vitesse. Une vision d'horreur me stoppe dans mon élan. Sheyda était là, au sol, baignant dans son propre sang.

- Je...je voulais aller me prendre un verre d'eau dans la cuisine mais...en descendant...je l'ai vu là...par terre..., expliqua ma soeur en pleurs.

Je ne lui laisse pas le temps de terminer que je porte Sheyda et l'emmène dans la voiture. Ali aussi était descendu et il vient se mettre côté conducteur pour démarrer.

J'ai ma femme sur mes genoux et elle saigne toujours. J'ai du mal à voir d'où provient tout ce sang.

- Ya Rabbi ne me l'enlève pas s'il te plaît...ne me l'enlève pas...

On arrive à l'hôpital et les infirmiers la mettent sur un brancard avant de disparaître dans le couloir.

Mon cerveau est en ébullition, j'arrive plus à réfléchir ou à parler. Je suis perdu.

- Aie confiance en Allah khoya, rien arrive par hasard..., tenta de me rassurer mon frère alors que j'éxécutais des va-et-vients devant lui.

Je le regarde à peine et finis par m'asseoir à mon tour en priant fort que rien ne lui arrive.

Une heure, deux heures, deux heures et demi passent sans qu'on nous donne de nouvelles.

Je tappe mon pied frénétiquement sur le carrelage avec impatience. Que font-ils bon Dieu ?

Soudainement, j'aperçois un médecin sortir du couloir, la blouse tachée de sang. Il avance vers nous.

- Bonsoir, vous êtes bien les proches de la jeune femme qui vient d'arriver ?

- Oui, je suis son époux. Elle va bien ?

- Votre femme est hors de danger...

- Al Hamdoulilah !

- On a réussi à stopper l'hémorragie mais malheureusement nous n'avons rien pu faire pour sauver le foetus. La chute lui a été fatale...

- Je... Je... Je ne comprends pas... De quel foetus parlez-vous ?

- Et bien... Votre femme était enceinte...

L'origine Des Sentiments Où les histoires vivent. Découvrez maintenant