L'origine Des Sentiments

❇CHAPITRE 54❇ CORRIGÉ

Lorsque j'arrive à la maison, j'emmène les enfants dans leurs chambres et me dirige rapidement vers la mienne. Isayah y était. Il faisait les cent pas.

- Isayah...ce n'est pas ce tu crois.

- Et qu'est-ce que je crois à ton avis ?

- Tante Aïda te manipule...

Il avance à moi et m'attrape le bras. Ma respiration était entrecoupée à cause de ma grande angoisse.

- Arrête de te servir de ma tante pour te justifier. Elle m'avait prévenu pourtant. Elle m'avait bien dit que tu étais toujours amoureuse de ton ex mari mais moi, comme un idiot je l'ai pas écouté.

- Isayah lâche-moi, tu me fais mal ! Ta tante te mens impunément. Tout ce qu'elle t'a dit n'est que mensonge.

- Tu mens ! Que faisais-tu avec lui alors ? Pourquoi il t'a pris dans ses bras ?

- Je voulais qu'il voit ses enfants c'est pour cela que je suis allée le voir...

- Mais arrêtes de mentir !

J'avais l'impression de parler à un mur.

- Isayah lâches mon bras, tu me fais mal.

Il a lâché mon bras en me poussant en même temps. Je me suis emmêlée les pieds et je suis tombée comme du n'importe quoi.

- Tu n'as pas le droit de me traiter ainsi Isayah, je suis ta femme.

Il m'a lancé un regard surpris suite à mes propos, un regard dédaigneux et rempli de haine.

Non, ce n'est pas l'homme que j'ai épousé.

- Tu n'es absolument rien pour moi, rien du tout, me répondit-il avant de se diriger vers le dressing.

Il sortit sa valise et y mis quelques vêtements. Je le regardais faire, complètement éberluée.

- Isayah...qu'est-ce que tu fais ?

Pas de réponse.

Quand il termina de ranger ses vêtements dans la valise, il la referma et sortit de la chambre sans m'adresser un seul regard. Je le suivis jusqu'au salon où se trouvait mon beau-père, Assia et Tante Zahra.

- Que signifie cette valise Isayah ? Où comptes-tu aller ?, s'exclama mon beau-père en voyant son fils.

- Baba, je dois m'absenter pendant quelques temps...

- Mais...pourquoi ? Que se passe-t-il ?, lui demanda Tante Zahra avant de me lancer un regard interrogateur.

- J'ai besoin de réfléchir un peu et de m'éloigner de certaines personnes.

Tous les regards se posèrent sur moi et mon visage sans expression. J'étais complètement incapable de dire ce que je ressentais à ce moment là. De la colère ? Des remords ? De la tristesse ? Je ne sais pas.