XVI - Journal

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Ophelia Eastwood

Je n'ai pas les mots pour décrire ce que j'ai ressenti lorsque Sam est parti. Il a tourné les talons, et disparu, sans un regard. Sans un au revoir. Ou plutôt un adieu. Il est juste parti. Comme ça. Je... Ça ne m'a pas brisé le cœur. C'est plus que ça. Comme s'il avait écrasé et piétiné mon âme. Comme s'il me l'avait arrachée, détruite, puis remise en place. Le plus drôle, dans tout ça, c'est qu'avant de côtoyer Sam, je ne croyais pas à l'âme. Aujourd'hui, je préférerais ne plus y croire. Parce qu'un cœur brisé se guérit plus facilement qu'une âme en cendre. Parce qu'une âme en cendre ne se répare pas. Jamais. C'est comme ça. Et ce constat me donne envie de pleurer. Le pire, c'est que la seule personne qui pourrait me rassurer me déteste.
Comment avons-nous pu en arriver là ?
Je ne sais pas. Mais je déplore le jour où notre relation a commencé à dévaler l'autre côté de la montagne. Celui qui descend.
Bon sang, Sam ! que s'est-il passé entre nous ?

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