0.4 // Cauchemardesque

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[ A l'écoute : Photograph / Ed Sheeran. ]

« J'ai beau essayer d'oublier, je ne peux pas m'empêcher de relire cet SMS, il ne se passe pas un instant sans que j'y pense. Mais surtout, qu'avons-nous fait à cette personne en particuler ? »

*

La voiture se gara alors qu'Anna-Liz se précipita vers l'intérieur sans attendre son amie mais dès qu'elle entra, une vague de souvenir s'empara d'elle. En effet, le salon était rempli de tout un tas de cartons, cartons appartenant à ses parents. La jeune fille s'en approcha d'un en particulier où plusieurs lettres se présentaient devant elle ainsi qu'un pendentif.

- Oh, je ne pensais pas que tu rentrerais aussi tôt, je suis désolée, dit sa tante alors qu'elle entra dans la pièce.

- Pourquoi tu as toutes leurs affaires ? demanda-t-elle alors qu'elle prit le pendentif dans ses mains.

Celui-ci était simple, il avait la forme d'un miroir, oval mais des arabesques l'entourait et il possédait une longue chaîne en argent usée. Elle l'ouvrait tandis que le premier cadre comprenait une photo de sa mère d'à peu près de vingt ans et dans le second, une phrase ; Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis.

- Il se trouve que je suis la dernière personne de la famille, du coup, on m'a donné leurs affaires. Tu veux garder quelque chose ?

La blonde se tourna immédiatement vers Katy. Que voulait-elle dire par " quelque chose " ? Evidemment qu'elle voulait garder quelque chose, et ce quelque chose représentait tous les cartons appartenant à ses parents.

- Pourquoi qu'une chose en particulier ? lui demanda-t-elle.

- Car je compte bien ranger le reste au grenier ou le brûler.

Cette phrase rendit Anna-Liz tellement hors d'elle qu'elle donna un coup de pied dans un carton non loin et des petits biblos en sortirent puis tombèrent sur le sol dans un bruit sourd.

- Comment peux-tu dire ça ? hurla-t-elle. Mon père était ton frère tout de même, comment peux-tu brûler ses affaires ?

- Biologiquement, il n'est rien pour moi, juste mon frère adoptif.

La jeune fille s'en voulut immédiatement de lui avoir parler sur ce ton mais, encore une fois, elle ignorait tout de sa famille. Elle venait d'apprendre que sa tante n'était pas réellement sa tante, biologiquement parlant. Mais celle-ci l'avait acceuillie à bras ouvert alors pourquoi lui en vouloir de lui avoir caché cette vérité pourtant cruciale ?

- Donc, choisis, continua-t-elle.

Alors Anna-Liz regarda à nouveaux le pendentif, son attention se dirigea vers les lettres, lettres que son père écrivait à sa mère étant plus jeunes, à leur union naissante. Elle serra le pendentif dans sa paume de main alors qu'elle rêvait de les revoir, près d'elle.

- Il ne faut pas vivre dans le passé, Anna-Liz. Souviens-toi en.

Puis Katy repartit à ses occupations alors que la jeune fille mit le collier autour de son cou, voilà la chose qu'elle voulait garder, leur amour.

Je me réveillais d'un sursaut alors qu'un son attira mon attention ; il provenait d'en bas. Je sortis de mon lit et sortis de ma chambre. Le bruit recommença, plus fort, plus près. Aucune lumière n'était allumée et les fenêtres étaient toutes closes. Je m'approchai des escaliers alors que je remarquai que la chambre de mes parents était grande ouverte mais quelque chose m'attira plus particulièrement... Une flaque d'eau juste devant l'entrée de la pièce. Je me dépêchais de courir vers elle alors que je constatai que ce n'était pas de l'eau mais bien du sang. Je me défiai de relever la tête et une vision d'horreur s'empara d'elle. Les meubles étaient tous saccagés et les deux corps de ses parents se trouvaient au sol, accompagnés d'une mare de sang.

Let Me Live [L.H]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant