L'œil du photographe

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  Salut ! Je vous donne un premier aperçu de « L'œil du photographe », une idée que je travail pour plus tard. J'aimerais savoir ce que vous en pensez, soyez honnêtes ! Merci.

Voilà ce qui serait le début de l'histoire...

  - Tu peux regarder sur ta droite?

  Le modèle tourna ses yeux, montrant son magnifique visage de profil. Le flash éclaira la belle femme qui posait devant lui, sa longue robe sensuelle à dos nu et ses cheveux châtains clairs ondulant entre ses omoplates.

- Tourne ton visage vers moi. Oui, voilà. Plante ton regard dans l'objectif. Exactement, c'est très bien.

  Il mitrailla la jeune femme de photos. Il arrivait à la fin de la séance.

  - Une dernière pose. Je voudrais un beau sourire.

  Un sourire séducteur étira la bouche pulpeuse du modèle. Pas ce qu'il espérait. Il ne savait même pas pourquoi il demandait cela, il était déçu à chaque fois. Pourtant c'était comme un rituel, avant de clore un shooting il le demandait toujours.

- Nous avons terminé. Merci Irène.

- Tout le plaisir est pour moi Abel.

La jeune femme laissa lentement glisser l'écharpe en laine qui reposait sur ses coudes, dans le creux de ses reins. Le tissu moutonneux tomba au sol. Perchée sur ses talons vertigineux, Irène piétina l'accessoire sans le voir, entièrement concentrée sur sa destination. Son regard de braise était braqué sur Abel, ce qui n'était pas pour lui déplaire.

  Ses longs bras gracieux saisirent le col du jeune homme, ses yeux plantés dans les siens. Les lèvres pulpeuses d'Irène s'écrasèrent sur celles d'Abel. En moins de deux, il se retrouva avec les jambes effilées du modèle enroulées autour de ses hanches, marchant vers le sofa entreposé dans le fond de la salle.

*  * *

Elle partit en fermant la porte. Allongé sur le dos, il jeta un œil sur son téléphone. Dix-sept heure quinze. En soupirant il se redressa pour se placer devant le miroir sur pied. Ses cheveux blonds lui arrivaient aux épaules, en pagaille après ses ébats. Cette femme était un vrai puma ! Se tournant un peu il pu voir les longues griffures qu'elle avait laissé sur ses côtés et le bas de son dos. Il suivit distraitement les marques encore rouges qu'elle avait semé sur son torse et son ventre musclés. Se remémorant cette époustouflante distraction, il remit sa chemise en jean et son pantalon à pince. Alors qu'il se recoiffait il vit un morceau de papier plié posé sur ses chaussures. Sachant déjà ce qu'il allait trouver il le déplia. À côté du contour de lèvres dessinant un baiser tracé par un rouge à lèvre carmin se trouvait un numéro de téléphone portable commenté d'un « appelle-Moi ». Un sourire apparut sur son visage alors qu'il froissait la feuille avant de la jeter dans la corbeille déjà pleine de boules chiffonnées.

À jamaisDonde viven las historias. Descúbrelo ahora