[Trilogie LGDC] Les Mythes des Clans Tome 1 : Wing [Réécriture, en pause]

Chapitre 1

Petit Delta poursuivait la queue de sa mère, Petite Plénitude, pensant que c'est un serpent, et se réjouissait déjà à l'idée d'attraper sa "première proie". Petite Aile, quant à lui, était roulé en boule contre sa mère, essayant en vain de s'endormir malgré les miaulements incessants de sa sœur. 

- Maman, pourquoi Petit Delta est ma sœur-euh ? Elle pouvait pas mourir comme certains chatons à la naissance ? grogna t-il.

Petite Plénitude jeta un regard noir à son fils. 

- Petite Aile ! Voyons, ne dit pas ça ! 

Le chaton coucha ses oreilles sur le côté en la voyant lever la patte. Pas la gifle, pas la gifle... se répétait-il en tremblant de tous ses membres. La reine blanche tachetée soupira puis reposa sa patte. 

- Bon, ça ira pour cette fois... mais arrête donc de parler de ta sœur comme ça ! 

Petite Aile poussa un soupir de soulagement. Il dressa les oreilles en entendant Etoile du Déluge appeler les guerriers qui iront à la patrouille.

- Petit Flocon, Reflet de Verre, Rayure Noire et Nuage Artificiel iront à la patrouille du crépuscule. 

Le chaton se tourna vers sa mère et demanda : 

- Je peux aller dehors ? 

Celle-ci hocha la tête en réponse. Le petit mâle quitta aussitôt la pouponnière à la hâte. 

- D'accord, mais ne sort surtout pas du camp ! cria t-elle. 

- Mais maman, je suis plus un nouveau-né ! lança t-il au loin, offensé. 

Il marcha dans le camp un moment et aperçu le promontoire. Il monta en haut et laissa le vent battre sur son pelage. Un moment, il s'imagina être chef mais revint à la réalité lorsque Etoile du Déluge lui ordonna : 

- Eh, Petite Aile, descend de là, tu risque de tomber ! 

Le chaton grommela mais obéit. Il descendit à pas lents pour éviter de trébucher. 

- Etoile du Déluge, quand est ce que je pourrais être un "Nuage" ? 

Le meneur le fixa un moment avant de répondre : 

- Demain, normalement, tu auras six lunes. 

- Je pourrais enfin quitter la pouponnière ! s'exclama t-il, soulagé. 

Petite Aile voulait quitter la pouponnière car il n'aura plus sa mère sur le dos et ne serait plus considéré comme un nouveau-né désobéissant. 

- Allez, tu devrais aller manger puis aller dormir, demain sera un grand jour pour toi et ta sœur, lui conseilla le chef avant de s'éloigner. 

Le chaton noir failli répliquer : Mais je sais ce que je dois faire ! Mais il se dit qu'il avait failli manquer de respect à son chef. Alors il se dirigea vers la pile de gibier et prit un rossignol au sommet ; il n'en avait jamais mangé. Avant qu'il puisse goûter un morceau, il entendit au loin : 

- Ah, te voilà, Petite Aile ! Attend-moi pour manger quand même ! 

Oh non pas Petit Delta, pitié, faites qu'elle ne raconte pas sa vie... supplia le petit chat noir en son fort intérieur. Petit Delta sourit à son frère et attrapa une souris, sa proie favorite, en bas de la pile. Elle s'installa près de lui et croqua dans son repas avec appétit. 

- Tu ch'ais quoi ? J'ai enfin réuchi à attraper le cherpent qui menachait la pouponnière. Il était chuper rapide, mais j'ai réuchi à l'achever tel une guerrière très expérimentée, raconta t-elle, la bouche pleine. 

La chatonne blanche avala le morceau avant de reprendre : 

- En plus, c'était trop marrant parce que...

Elle s'arrêta lorsqu'elle vit que son frère s'étouffait à force de vouloir manger trop vite pour ne plus l'entendre parler au plus vite. C'est que sa voix aiguë de chatonne était insupportable. 

- Petite Aile, cha va ? s'inquiéta sa sœur, encore la bouche pleine. 

Petite Aile toussota un peu et avala le morceau de viande qui était coincé dans sa gorge. 

- Oui, Petit Delta, t'en fais pas, soupira t-il, exaspéré. 

Il laissa sa part de rossignol et retourna à la pouponnière. A vrai dire, il trouvait que cette proie avait un goût un peu fade. Petit Delta, elle, semblait manger tout ce qu'il lui tombait sous la patte. Elle n'était pas difficile avec le gibier. Le chaton noir se blottit contre sa mère et ferma les yeux pour s'endormir. Il profitait une dernière fois d'un des avantages de la pouponnière ; d'être toujours bien au chaud.