42 | jeongchan

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Je buvais. Sans m'arrêter. Je devais être à mon vingtième verre d'alcool minimum. Il fallait que je me change l'esprit. En avoir reparlé m'a fait du bien, mais ça ne m'empêchait pas de me sentir vraiment mal et rempli de remords.
Je me levais brusquement et me dirigeais vers le balcon. Je me penchais au dessus du vide, regardant la route séparée de moi par plusieurs étages. Des larmes dévalaient sur mes joues, et la première chose dont j'avais envie, c'était de me balancer dans le vide et de m'écraser sur le sol bétonné. Je voulais juste quitter ce monde de merde qui ne m'avait apporté que des malheurs.
Jeongin avait répondu a mon message avec un "Je suis désolé pour toi". Mais il n'avait pas à l'être. Je méritais ce qu'il m'est arrivé. Ce que j'ai fait est impardonnable et je mérite d'être punis pour cet acte.
Mais j'avais peur, peur de sauter, que tout s'arrête réellement, de ce qu'il pourrait arriver, de ce que je pourrais voir.

Je me dirigeais d'un pas rapide et bruyant vers la porte d'entrée, me cognant à tous les endroits possibles.
Je sortis prendre l'air et marcher. Malgré mon ivresse, je pouvais me contrôler. C'est une faculté que j'ai obtenu avec beaucoup d'entraînement. Je ne voulais pas que quelqu'un d'autre ait mal par ma faute. Je m'en veux déjà assez.

Je marchais dans les rues de Séoul. Sur mes joues perlaient encore ces goutes salées qui provenaient de mes yeux. Je pense que la première chose que j'aurais dû faire avant de sortir était de sécher mes larmes et de me calmer mentalement, car mes sanglots ont l'air d'avoir attiré une bande.

Je ne les regardais pas et continuais de tracer, mais c'était sans compter le fait que j'étais bourré, ce qui ralentissait ma course. Et je sentis la fin arriver quand l'un des mecs m'attrapa l'épaule. Il me tourna pour que je sois face à lui et le sourir auparavant plaqué sur son visage s'effaça, tandis que le mien se décomposa encore plus qu'il ne l'était déjà.

-Felix, dis-je d'une voix frelle.

-Chan, répondit-il froidement.

Je n'eus pas le temps de prononcer ne serait-ce qu'un mot de plus que je sentis une douleur forte au niveau de mon nez.
Il m'avait donné un coup de poing.

-Je peux savoir d'où tu te permets d'être encore en vie après ce que tu as fait ? Un batard comme toi ne mérite pas sa place ici. Ce monde est trop beau pour toi, cracha Felix méchamment

Mon coeur se serra. Je me doutais que j'allais me faire insulter, mais j'avoue que, même si je m'y attendais, ça me blesse énormément.

-Tu sais quoi petit pd ? Reste en vie. Reste en vie et souffre autant que tu le pourras. Même la mort est une punition trop bonne pour une merde dans ton genre.

Suite à ces mots, il se jeta sur moi pour me déformer de ses coups, et quand il en eu fini, il parti avec le reste de son groupe, me regardant d'un air méprisant.

Il m'avait bien amoché.

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