Méloée
Je suis tout bonnement choquée par la scène qui se déroule face à moi. Mon petit-ami est bien occupé à ruer de coups l'homme qui a tenté d'abuser de moi. Je dirais l'homme, maintenant. Je veux oublier ce prénom, si répugnant soit-il.
Benjamin ne daigne pas le regarder, il déverse toute sa haine et je dois avouer que le voir comme ça me prouve tout son amour pour moi.
Mais, je ne peux pas le laisser faire. Il risque gros vu la foule commençant à se former autour de nous. Alors, je me pose devant lui avant de poser ma veste sur lui de façon à cacher son visage le plus possible. Ce contact le surprends puisqu'il arrête son acharnement mérité sur cet enfoiré.
Je l'aide à se relever en évitant les regards pesants des gens sur nous. Il reste immobile et fixe enfin l'homme amoché. Un rire franc et rauque sort de sa bouche et je le fixe avec incompréhension. Les personnes présentes ne peuvent pas voir la scène puisque son visage est caché aux yeux de tous, et j'espère que ce n'était pas trop tard._ Je vais me faire une joie divine de te dénoncer, mon cher Vincent, il crache presque en lui parlant et finit par se retourner en m'attirant dans ses pas. Il s'arrête d'un coup et prononce une dernière fois à son égard, Oh et puisque ça t'intéressait tant, c'est elle, l'heureuse élue.
Il reprend ses pas après avoir prononcer ses dernières paroles et je serre un peu plus sa main dans la mienne. Il continue de longer les rues parisiennes avant de tourner dans une ruelle sombre où ne se trouve personne. Je me retrouve très vite collée au mur, perdue dans ses yeux chocolats.
_ Dieu merci, la localisation Snapchat existe, prononce-t-il en soupirant la tête baissée.
_ Dieu merci, tu existe, dis-je sur le même ton.
Il ancre son regard dans le mien, et je l'enlace en le serrant très fort contre moi, fermant les yeux. Son odeur envivre mes narines, je l'imprime sans cesse en restant collée à lui.
_ Le pire, c'est que je n'ai pas eu peur, dis-je en coupant notre étreinte.
Je le fixe à nouveau et lui souris.
_ Tu es bien trop forte pour cet abruti, et ne t'en fais pas, demain il sera envoyé en prison pour tous les actes qu'il a commis, dit-il fier de lui.
Je hoche la tête et sa main toujours dans la mienne, il marche à nouveau pour retourner à l'appart.
J'espère ne jamais, ô grand jamais, être séparée de lui.
🌌🌌🌌
_ Attends, tu veux dire qu'on t'a envoyé vers un psychopathe sexuel en manque? Me répète ma meilleure amie assise en tailleur en face de moi.
Je suis rentrée à mon appartement car j'avais besoin de passer un peu de temps avec elle.
Et je devais lui dire ce qu'il s'est passé ce matin, le truc c'est que maintenant elle se sent juste coupable, atrocement coupable.
_ C'est pas ta faute arrête.
_ Bah si, ça l'est. Je suis une amie pitoyable bordel, je t'ai envoyé dans les bras d'un violeur. Qui sait ce qui aurait pu t'arriver?
_ Tu rigoles ou quoi, je suis trop forte pour cet enfoiré, il aurait rien pu faire. Je l'aurais assomer ou je lui aurais donné un bon coup dans les maracas, je dis en riant.
La connaissant, mieux vaut essayer de prendre ce qui s'est passé à la rigolade ou elle pourrait s'en vouloir à vie et ne jamais plus vouloir faire quoi que ce soit pour elle, comme pour quiconque.
Heureusement pour moi, ma réplique l'a faite rire et donc je peux profiter de l'occasion pour changer de sujet.
_ Au fait, avec Antoine...
Je sais que ce n'est pas la meilleure façon de rendre la discussion plus joyeuse, mais j'y pense depuis quelques temps déjà. Il faut qu'elle passe à autre chose.
_ Toujours rien, je le vois heureux avec Erika et Mia. Et c'est mieux comme ça, au moins il est vraiment heureux et il est lui-même. Parce qu'en y pensant bien, je crois qu'il n'a jamais été lui-même avec moi.
_ Je suis heureuse que tu le prennes comme ça, même si je sais à quel point c'est dur pour toi. Je suis sûre que tu finiras par trouver quelqu'un qui te correspond vraiment.
_ En parlant de ça... commence-t-elle en baissant les yeux.
Je me redresse sur mon matela en la fixant confuse. Elle me sourit tendrement et sort son portable de sa poche en prononçant :
_ Il s'appelle Maxime, tu vas l'adorer.
Sans attendre, elle me montre une photo sur son écran :
Je le regarde quelques secondes et je souris en relevant les yeux vers elle._ Mignon comme tout en plus.
Elle sourit également.
_ Ça fait deux jours que je lui parle sur internet, il habite Paris alors... Il a proposé qu'on se rencontre demain, j'ai hâte mais... J'ai tellement peur.
_ Bordel Lou, tu as peur de quoi? Je demande en arquant un sourcil.
_ De ne pas lui plaire, d'être cruche et de perdre mes moyens, elle soupire. Ce mec est juste adorable dans tous les sens du terme mais je sais pas. J'ai peur de ne pas être à la hauteur surtout. Il est spécial vraiment, c'est une boule de bonne humeur.
_ Exactement ce qu'il te faut, en gros. Quelqu'un qui sache te rendre heureuse et qui te fasse rire. C'est le plus important pour toi alors vu ce que tu me dis, je suis sûre qu'il est idéal. Et, ne dis pas ça. Ne t'imagine même pas ne pas être à la hauteur, si il ne veut pas te revoir, c'est qu'il est juste un con de plus et qu'il ne te mérite pas, capiche?
Elle sourit en me fixant et hoche simplement la tête en guise de réponse.
J'espère de tout coeur que ce Maxime saura la faire rire, et qu'il verra la personne formidable et précieuse qu'il aura sous les yeux demain.
Parce que, bordel.
Des Lou, on en voit pas partout. Surtout des Lou qui ont tout pour plaire, à l'extérieur tout comme à l'intérieur.
Ça court pas les rues, les filles comme elle.
_______________________________________
Nouveau chapitre enfin posté.
Désolée d'être un peu longue mais je suis en pleine vendanges et je suis juste crevée.
J'espère que ce chapitre vous plaira malgré sa nullité mais je me devais de vous écrire quelque chose tout de même, je vous dois bien ça.
Je voulais vous demander, ça vous dit un chapitre du point de vu de Lou sur sa rencontre avec le prétendu Maxime? Ça peut être intéressant.
Kisses et bonne lecture j'vous aime
Imaginingstar ☆
VOUS LISEZ
Destinés [Benjamin Pavard] TERMINÉE
FanfictionAu destin, Méloée n'y croit en rien. Pourtant, le sien est déjà tout tracé, et sa vie est sur le point de basculer. On dit souvent que nous sommes maîtres de notre destin, et dans un sens c'est vrai. Mais à force de fuire, le destin nous rattrape to...