Méloée Rossrol, 42ème, complexe villas à Athènes, 22h37.
La porte s'ouvre quelques secondes après qu'on ait sonné, et directement alors que je discutais avec Lou, je la surprends à rougir lorsqu'elle tourne les yeux vers la personne ayant ouvert. La question ne se pose même pas, c'est Antoine qui vient d'ouvrir. Je tourne les yeux à mon tour vers lui et lui sourit même si ses yeux sont rivés vers ma Lou. Hey molo quand même hein.
_ Hey! Bah vous êtes en avance les filles, il sourit à Lou, mais pas grave. Les mecs sont là alors entrez, on est pratiquement tous prêts!
Pratiquement?
_ Les gens ne vont pas arriver avant une heure, mais c'est cool on va pouvoir faire connaissance comme ça, il se pousse légèrement sur le côté pour nous laisser passer.
Nous entrons toutes les trois et Antoine ferme la porte derrière nous. Il prend soin de nous faire visiter la villa pièce après pièce, je suis complètement éblouie. Je n'étais jamais entrer dans la 42ème, elle est réputée depuis des années comme la plus belle villa d'Athènes et mon dieu, maintenant j'y crois puisque j'ai la preuve. Après avoir visiter le rez-de-chaussée, nous nous installons au salon où il y a déjà plusieurs personnes installées, je vais préciser que ces personnes ne sont que des hommes. Et que ces hommes...
_ Bordel Mélo, c'est...
_ Oui je sais.
Lou nous rejoint très vite dans le salon accompagnée d'Antoine, elle est également surprise de trouver presque tous les membres de l'équipe de France juste sous nos yeux.
_ Antoine... Je croyais que tu étais en vacances avec seulement Paul? Lui demande Lou.
_ C'est vrai qu'on a oublié de préciser tout à l'heure, mais, toute l'équipe est là. Les trois derniers se préparent encore. Des vrais filles, il soupire et Lou lui sourit.
Moi, comprenant petit à petit que Benjamin est là, en Grèce lui aussi et ici ce soir, je prends peur et ne prends pas la peine de saluer l'équipe. Je m'en vais précipitamment sur la terrasse à côté de la piscine sous les yeux étonnés des joueurs. Mais je m'en fous un peu là, je me sens mal et j'ai besoin de prendre l'air. Je n'ai qu'une chose en tête, fuire. Mais je me rappelle des paroles de ma meilleure amie quand elle m'a fait la morale au Cheers', me disant d'arrêter de fuire et de laisser faire mon "destin".
J'avoue que le destin, j'y crois en rien. Je trouve ça stupide, complètement con et impossible. C'est vrai quoi, c'est toi qui créé ta vie, et pas autre chose. Les gens disent: "Tu es maître de ton destin."
Voilà ça j'y crois. C'est moi qui fait ma vie, alors si je croise toujours cet homme où que j'aille, je n'ai qu'à fuire et peut être que ces coïncidences cesseront.Pourtant, quelque chose au fond de moi me dit de rester, me dit de voir ce qu'il se passe si je reste, quelque chose me crit de ne pas fuire. Est-ce mon cœur?
Je soupire alors que je m'assieds au bord de la piscine, les pieds dans l'eau. Mes yeux se ferment, et j'entends des pas se rapprocher de moi. Je tourne la tête et ouvre les yeux pour voir qui est là.
Stéphane.
_ Mélo...
D'habitude, et même si Stéphane est de bon conseil, c'est toujours Lou qui vient me voir dans ces moments-là. Mais je ne peux pas lui en vouloir.
_ T'inquiète pas Stéphane, ça va. Tout va bien.
J'ai également appris à Stéphane ce qui m'est arrivée dernièrement, même si j'ai eu du mal à la convaincre, avec toutes les preuves elle a finit par me croire.
_ Tu sais. Tu... tu ne devrais pas rentrer. Tu devrais affronter ton destin. Je sais que le destin, c'est quelque chose qui paraît con mais si tu continues de le croiser comme ça, c'est peut être pas pour rien...
Je souris à ses paroles.
_ J'ai l'impression d'entendre Lou, tu sais.
Elle me sourit en se rapprochant de moi. Elle s'asseoit à côté et continue de me sourire.
_ Ne fuis pas, Méloée. Reste avec nous. Reste avec lui, si il essaie de te parler. Promets-moi.
Je soupire tout en la fixant. Ce qui m'énerve, c'est qu'elle a raison, totalement. Je ferme les yeux et quelques secondes avant de fixer l'eau transparente, tout comme mon cœur.
C'est ça qui me fait peur. Je suis transparente. Ce que je ressens pour lui, se voit à des kilomètres. Plus que tout, j'ai peur de ce que lui, ressent.
_ Méloée, allez viens à l'intérieur maintenant! Elle prend ma main et m'aide à me relever.
Je marche en sa compagnie et marche le plus lentement du monde, elle continue de me parler en essayant de me rassurer. Personnellement, je redoute la réaction que je vais avoir en le voyant. Je ne sais pas comment je vais réagir. J'ai peur d'être cruche et de rougir, j'ai peur de l'ignorer et d'être une garce aux yeux des autres, et pire j'ai peur de l'aimer encore plus en le voyant. Parce que oui, c'est tellement évident. Je l'aime. Sans même le connaître vraiment, les sentiments sont là.
Nous entrons dans la villa à nouveau et nous dirigeons vers le salon. Je pensais trouver un peu plus de monde, mais toujours personne n'est arrivé. Là, je sais qu'il est là. Je sens son regard sur moi, et je m'efforce de ne pas trouver son regard. J'ai peur de m'y perdre.
_ Bon les mecs, je vous présente ma meilleure amie, Méloée! Je tourne les yeux vers Lou qui me fixe tristement, mais son regard en dit plus également. Il me dit "Méloée stop maintenant,ne fuis plus ton destin". Et pour une fois. Je vais l'écouter.
Alors, effaçant toute cette angoisse, et toute ma peur de ma poitrine, je trouve la force et le courage immense de tourner les yeux vers lui. Mes yeux fixent toujours le sol, ce sont ses pieds que je regarde. Je sens toujours son regard lourd de sens sur moi, mes yeux remontent lentement sur son corps, j'entends les gens partir sur la terrasse, nous ne sommes plus que nous deux, mon cœur tambourine très fort. Trop fort. Mais je continue, je fixe son corps, arrivant à son torse jusqu'à son visage, son menton, ses lèvres, son nez, et enfin.
Ses yeux.
_______________________________________
Ok je m'arrête ici, mode sadique activé!
J'espère que ce chapitre vous plaira!
Kisses et bonne lecture
imaginingstar ☆
VOUS LISEZ
Destinés [Benjamin Pavard] TERMINÉE
FanfictionAu destin, Méloée n'y croit en rien. Pourtant, le sien est déjà tout tracé, et sa vie est sur le point de basculer. On dit souvent que nous sommes maîtres de notre destin, et dans un sens c'est vrai. Mais à force de fuire, le destin nous rattrape to...