Extrait 3 : La fin de mon monde

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Donnez-moi votre avis, s'il -vous-plaaaaaaaaiiiiit !!

Cette histoire-là, je compte la transformer en véritable histoire, en histoire complète.
J'ai besoin de votre avis ! Est-ce que je le fait ?

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Surtout n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

Vie morte.

Désespoir espérant.

Cris muet.

Bleu grisâtre se la mer d'incertitudes qui m'entoure.

Le rouge faussement joyeux des yeux, finalement noir de haine, qui me scrutent depuis que l'horizon a disparu de mon panel de destinations me rend complètement vide.

Une coquille vide. C'est ce que je suis. Et je n'en suis pas fière mais pas mécontente non plus, même si j'aurai aimé voir le sable disparaître sous mes pieds un peu plus longtemps.

J'attend avec indifférence le moment où il n'y aura plus rien pour soutenir mon corp blessé et meurtri, le moment où je tomberait dans le vide oppressant et sans fin qu'on appelle l'Univers.

Il me reste assez de force pour hurler leurs raisons de m'avoir condamnée à mort seulement ils m'ont prit ma voix.

Je suis muette. Juste muette. À jamais muette...

Je pense soudain à mon stylo plume avec qui j'ai rempli des pages et des pages de poèmes et de récits d'aventures qui resteront gravés sur mes cahiers cachés dans une poche plastique sous le rocher où je me suis réfugiée, à l'abris du monde, de l'orphelinat.

Pour la première fois depuis plusieurs heures - quatre, je crois - je tourne la tête vers ce rocher. 

C'est le même mais il a l'air plus ... triste , comme si il lui manquait quelque chose ou ... quelqu'un ? 

Puis, petit à petit, toutes mes histoires se rassemblent pour n'en former plus qu'une seule :
L'histoire de ma vie. Du moins, celle que j'aurai aimé mener.

-Non, dit soudain une voix qui m'est inconnue.

Qui est ce ? Qui est là ?

- Pourquoi tu viens troubler, de ta présence, le solennel de cette situation ? 

C'est Rémy qui a parlé, mon "grand frère" a volé à mon secours, comme toujours.

Rémy était là quand j'ai perdu ma voix, il m'a soutenu et m'a vu naître.

- Personne ne doit mourir à cause de la fatalité, reprit la voix.

- Oui mais, voit-tu, la vie est injuste et on y peux rien, répondit Rémy.

- Si. Il suffit d'y croire.

Un rire qui n'en était pas vraiment un s'échappa de la gorge de Rémy.

-Croire en quoi ? Pour croire , il faut de l'espoir et il n'en a plus. Il faut affronter la réalité en face : elle va mourir et je vais l'accompagner jusqu'à Saturne, un point c'est tout.

- Je ne pensais pas qu'un armania puisse être aussi fermé d'esprit, dit la voix en gloussant.

- Écoute, s'énerva Rémy, blessé par la pique, si tu la sauve, vous serez les criminels les plus recherchés du Presque Monde et si tu ne fais rien, elle sera dévorée donc, dans les deux cas, ça reviens au même : elle est destinée à mener une existence dont personne ne voudrais.

    J'écoutais leur conversation - envenimée, il faut le dire -quand un violent mal de tête m'assailli. J'essayais tant bien que mal de libérer mes mains pour entrevoir une quelconque chance de m'en sortir.

L'armania et la voix - masculine , en passant - se disputaient toujours.

Pendant une seconde, j'ai voulu vivre.

L'armania et la voix se disputaient toujours.

La seconde d'après, j'ètait prête à tout pour neutraliser la douleur.

L'armania et la voix se disputaient toujours.

Et l'instant qui suivit, je m'endormis.

J'eus juste le temps de sentir céder les cordes qui me retenaient attachée. Le visage souriant qui m'avait délivré ne possédait aucune arme.

Excuse-moi, je n'ai pas réussi à te rejoindre. Je suis désolée, Papa ...

  Pensait-je en sombrant dans une noirceur d'orage qui allait longtemps hanter mes cauchemars...

Extrait sans début ni finOù les histoires vivent. Découvrez maintenant