Je ne vais pas vous mentir, je ressens ça.

10 2 0
                                    

NDLA pour les 2003 qui me connaissent en vrai : Les 3 J -ou plutôt les 2- ne lisez pas, svp (où n'en parlez pas à la troisième J)

J'ai commencé par ne plus dormir, ça ne me semblait pas très grave.

Puis les crises d'angoisse ont suivies, je me suis dis que ça passerai avec le temps.

Mes résultats ont baissés, alors j'ai sacrifié le peu d'heure de sommeil qui me restait pour faire remonter ma moyenne.

Mes poèmes et mes textes ont commencé à s'obscurcir, j'ai essayé d'en parler avant je ça ne prenne une trop grosse tournure.

Ils ne m'ont pas entendue, que veux-tu, je me suis tue.

J'ai cherché à ignorer pour profiter de mes dernières années d'enfance mais elles étaient déjà loin derrière moi.

Le collège a disloqué l'amitié profonde que j'avais appris à désirer.

Je me suis retrouvée seule au milieu d'une mer d'insulte.

Je me suis tue et j'ai commencé à lire. On m'a reproché d'aimer les histoires, j'ai arrêté en me cachant derrière un sourire. Je pensais que j'oublierai.

Ça continuait, ça me creusait, me toturait et j'avais mal, de plus en plus mal.

J'ai continué de sourire.

J'ai sorti les autres de la merde, je les ai conseillés, les ai aidés. En retour, ils m'ont gratifié des mots amers, dits pour blesser, des remarques cinglantes et bien placées.

Leurs langues acérées m'ont transpercée. Leurs regards méprisants m'ont apeurée.

Je ne voulais plus me relever.

Puis il est arrivé.

Aussi fugace que prévisible. Aussi coriace que fragile. Aussi mortel qu'invincible.

Il a ralenti le monde pour que je puisse y voir plus clair.

Il l'a rendu beau de son sourire quand je ne voyais que la laideur.

Il a réchauffé mon coeur meurtri, pansé les plaies qui le jonchaient.

Il a séché mes larmes avant que celles-ci ne touchent le parquet.

Alors je l'ai aimé.

Mais lui ne m'aimait pas.

Tu l'auras deviné, "lui" c'est toi.

Tu m'a perdue dans le vague. Plus de haut, plus de bas.

Je suis triste de voir que, où que j'aille, ma direction coule dans tes pas.

J'ai perdu toute ma vie, M . Parce que ma vie c'était toi.

Extrait sans début ni finOù les histoires vivent. Découvrez maintenant