Sorcellerie - Tome 2 : Bloodbath

Chaptire 1 : Fête Mortelle

Les fins doigts à la peau diaphanes d'Ady frappèrent contre la porte de la chambre d'Alyce. N'obtenant pas de réponse, elle réitéra son geste sans plus de succès.

— Alyce, c'est moi, ouvre ! tenta-t-elle en approchant son oreille du battant de bois.
— Tu es toute seule ? fit enfin une petite voix de l'autre côté de la porte.
— Oui.

La clé tourna dans la serrure et la porte s'ouvrit. Ady entra rapidement avant que son amie ne change d'avis et referma la porte derrière elle. Elle s'avança lentement dans la pièce sombre et alla s'allonger dans le lit, en face de l'adolescente.

— Tu devrais descendre, c'est un jour important.
— J'ai pas la force de fêter ça... souffla-t-elle.
— Eh ! Tu as dix-huit ans aujourd'hui, tu ne peux pas rater ça ! Puis tout le monde est venu pour toi, fit-elle en caressant ses cheveux longs cheveux dorés.
— Tout le monde n'est pas là... répondit Alyce, une larme coulant sur son visage.
— Je sais... moi aussi j'ai perdu ma mère, elle me manque tout les jours et particulièrement celui de mon anniversaire, mais elle ne voudrait pas que tu restes enfermé dans ta chambre jusqu'à la fin de tes jours. Ça fait plusieurs mois, tu dois reprendre ta vie, ta soeur c'est donné un mal de chien pour t'organiser ça.

— J'ai juste envie d'oublier.
— Très bien ! Tu descends avec moi et ce soir je t'emmène dans un endroit tranquille et on va tout oubliée toutes les deux.
— Tu me le jures ?
— Sur ma vie ! répondit-elle en souriant.
— Bon d'accord, mais j'espère que je serais pas déçu ce soir, céda-t-elle finalement après quelques secondes d'hésitation.
— Tu me connais, conclut Ady en entraînant Alyce dans les escaliers.

Des applaudissements retenir lorsque les deux adolescentes firent leurs entrée dans le salon, où les convives étaient réunis. Sélina remercia discrètement Ady en posant sa main sur son épaule et se dirigea vers la cuisine. Elle se saisit du gâteau d'anniversaire que Rachel avait mit toute la matinée à préparer. Elle alluma les dix-huit bougies trônant au sommet de la pâtisserie et retourna dans le salon.

Lorsque le gâteau fut terminé, vint l'heure des cadeaux, Sélina sortie une petite boîte et la tendit à sa soeur. Alyce l'ouvrit avec précaution et découvrit un magnifique collier sertie d'un cristal bleu.
— Il était à maman, je pense qu'elle aurait aimé que tu l'ai, lui confia-t-elle la voix tremblante d'émotion.
— Merci, il est magnifique, répondit-elle en allant prendre sa grande sœur dans ses bras.

***

Le soleil se couchait lentement derrière les collines boisées se devinant au loin de l'horizon. Le regard vide de Pauline fixait les tombes de l'ancien cimetière du village depuis les fenêtres d'une petite maison abandonnée. La lumière jaune des réverbères s'allumant dans la rue, dévoila sa peau ridée, desséchée et terne. La plupart de ses cheveux étaient tombés, ne laissant sur son crâne que quelques touffes de cheveux éparses, grisonnantes et affreusement sèches. Ses yeux avait perdu leur couleur vert d'eau pour être presque entièrement blanc.

Pauline se leva de sa chaise avec difficultés et se dirigea vers la porte de l'une des chambres en titubant. Elle pénétra dans la pièce d'un pas. Il y faisait extrêmement sombre, l'unique fenêtre était recouverte d'un épais rideaux opaques, bloquant le moindre rayon du soleil.

— Que fait-tu ici, je t'avais dis de ne pas me déranger ! s'écria une voix féminine dans l'obscurité.
— Je sais, mais je me sens si faible... souffla Pauline tenant à peine sur ses jambes. Je vais mourir si je ne vais pas dans l'eau.
— Il est peut-être temps de déménager, j'ai encore besoin de toi et je n'en peux plus de ce taudis. Dans combien de temps fera-t-il nuit ? demanda sèchement la femme.
— Elle vient de tomber. Où allons-nous ?
— Tu verras. Tiens mets ça sur toi. Je ne veux pas que tu attires l'attention avec ta monstrueuse face, lança-t-elle en lui jetant une couverture poussiéreuse au visage.