13 ans.Je ne cesse de croire qu'un jour tu reviendra.
Non, non pas dans un rêve, ou dans une illumination, après quelques verres.
Que tu reviendras. Que tu passera la porte de notre petite appartement, Que tu feras grincer les parquet, que tu effleureras la peinture fraîche, que tu rangeras les quelques verres qui traineront sur la longue table faisant face au déclin du soleil, et que tu m'attendra, assise sur le petit banc de bois.
Mais non, c'est encore moi. Ni le parquet, ni la peinture, ni la table, ni même le banc.
Tu ne les auras jamais vu. Tu t'es envolé avant.
Mais non, c'est encore.
Je passe la porte de notre petit appartement, fatiguée, je fais grincer ce parquet aux lattes frêles et mouvantes, j'effleure la peinture, que papa a fait refaire l'été dernier, je range les quelques verres de la soirée d'hier baigner dans le soleil d'automne qui me dit au-revoir pour rejoindre l'autre bout du monde. et puis je m'assois sur le petit banc de bois qui me parait bien vide.
Tu ne reviendras pas je le sais.
Mais l'espoir fait vivre n'est-ce pas ?
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Manifeste d'une enfant du monde
PoesiaC'est un peu comme mon agenda de collège. Celui que j'avais toujours sur moi et où j'écrivais ce qui me passait par la tête lors de mes trajets en train, de mes longues heures de physique chimie et pendant les interminables heures d'ennuis d'été...