Je dois agir! Cette fois c'est plus possible! Comment m'en sortir... Au fait, comment en suis-je arrivée là? Pourquoi moi? Ces questions restent sans réponse.
C'est pas grave.
Je sais où elle est! Dans la cuisine! Enfin la dernière fois elle était dans le miroir...
Mais je refuse de perdre la seule logique que j'ai trouvée!
Réfléchissons... Je pourrais descendre par la fenêtre...L'idée m'était déjà venue à l'esprit et je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Je suis au troisième étage, et si je tombe, je risque de mourir pour de bon!
Mais est-ce que je m'en sortirais?
Vivante?
Aurais-je à nouveau une vie normale?
Non évidemment que non. Je suis changée à tout jamais, l'Anaïs d'avant a été tuée par un couteau dès le premier jour de ce cauchemar. Il ne reste qu'une carapace remplie de peur et de désespoir.
Avec une toute petite lueur de vie.
Il ne me reste que ça, ça et mes pensées. Ça et ma réflexion, ma logique.Je n'ai jamais cru au destin et au hasard, c'est pour ça que je suis persuadée que ce cauchemar a des raisons d'être. Aussi, je pense que notre destin se crée avec nos propres choix! Si je veux une vie normale, je ferais tout pour l'avoir et je l'aurais! Non mais! Cette dame est juste une fichue dame avec un couteau. Une fichue dame flippante qui semble irréelle avec un couteau. Mais juste une dame quand même.
Peut être qu'elle est plus forte, qu'elle n'a pas peur et qu'elle est sûre d'elle. Peut être que je suis plus faible, que j'ai peur et que je doute à chaque instant. Mais je peux aussi être plus intelligente, la peur me donne de l'adrénaline qui me rend plus forte, et je doute pour éviter les erreurs.Je ne suis pas perdue. Je ne suis peut être plus très humaine finalement, mais je suis aussi forte qu'elle. On a tous un point faible.
D'ailleurs, comment a t-elle fait pour passer derrière le miroir "hier"? Il y a peut être un passage! Ça vaut le coup d'essayer!
Je range ma peur dans un coin et ouvre doucement la porte de ma chambre. Le couloir éteint et lugubre n'annonce rien de bon.. La lampe ne marche toujours pas!
La souris passe toujours dans le mur et mes yeux s'arrête sur la latte du plancher cassée.
Me rappelant trop de mauvais souvenir, je la quitte des yeux et vais vers la salle de bain.Mes pas craquent et, à tout moment, j'ai peur de voir surgir la dame... Elle pourrait venir de n'importe où! D'un meuble, du sol, du plafond, d'un tableau voire d'une lampe! Plus rien ne me surprend à présent.
Avant d'entrer dans la salle de bain je jette un dernier coup d'œil vers l'entrée du salon. Personne.
Je regarde dans la salle de bain, chaque recoin, chaque potentielle cachette puis ferme la porte, légèrement dérangée par mon reflet dans le miroir couvert de rouge à lèvres.
Toujours cette inscription.
Jamais, hein? Ça finira jamais! C'est horrible! Cette dame est juste une... Aaah! Il n'y a pas de mots pour la définir.
D'ailleurs qui me dit que c'est elle qui a écrit ça? Et si elle n'étais pas seule? Et si j'étais filmé, si je passais à la télé? Anaïs arrête un peu...Pas de temps à perdre. Je prends un pot à savons, enlève les savons et donne des coups avec dans le miroir. Les morceaux tombent par terre en des milliers de tintements.
Bingo! Un passage! Il y a un trou! Un passage qui descend! Je suis peut être sauvée, peut être... En tout cas ce trou est toujours bon a connaitre.
Je regarde au bord et m'aperçoit avec déception qu'il y a une grille. Fermée. Qu'on ne peut ouvrir que de dessous. Mes doigts sont trop gros pour l'ouvrir à travers... Je ne peux juste pas.
C'est pas vrai! Pas vrai! Pas vrai!!!
Je tombe sur le sol et me met à pleurer. Dès que je trouve quelque chose, dès qu'il y a un semblant d'issue c'est toujours qu'une illusion! Toujours! Et ce désespoir que je ressens après, cette déception, cette impression de toujours tomber au même endroit, bloquée dans une cage, sans jamais pouvoir avancer... Elle me tue! Elle me fait encore plus mal que les coups de couteau...
Environ cinq minutes plus tard, je me relève et me met face au miroir brisé. Bon. Il faut changer de plan. Mes yeux me picotent un peu mais j'ai réussi à ranger le désespoir de tout à l'heure dans un coin de ma tête.
Je pousse la poignée et sors de la pièce avant de jeter un regard vers le salon.
Elle est là.
La lumière du jour qui vient de la fenêtre, derrière elle, m'empêche de la voir correctement. Elle forme une ombre noire et menaçante. Ça aurait pu être quelqu'un d'autre mais le rouge de ses lèvres et sa lame ressortent.
Elle va me tuer. Encore.
Je ne sais pas ce qui me prends, peut être la rage, mais je deviens comme folle. Je ne réfléchis plus et je fonce sur elle avec un cri de rage. J'en ai assez!!!
Je la plaque au sol et commence à la frapper en hurlant des choses que je ne comprend plus. M'a t-elle blessé? Je ne le sais pas. Je ne sens plus rien, je ne vois plus rien. Juste la rage. Il n'y a qu'elle qui compte à présent.
Je ne me rend pas compte du sang qui apparaît sur ma main, ni de celui sur le carrelage et encore moins de mon propre état. Je ne sais plus ce que je fais pourtant, j'ai l'impression de savoir. C'est comme si mon corps agissait seul.
Je ne suis plus humaine. À présent j'en suis sûre. Et j'en suis heureuse. Je suis heureuse de frapper, de détruire. Je voudrais tuer. La tuer.Je frappe, encore, encore, j'y prends plaisir, je veux la briser, détruire ce cauchemar. Tout la colère et la peur accumulée ces derniers temps vont dans mes poings. Et je frappe. Je frappe. Je crie. Je hurle. Je pleure. Elle ne dit rien, rien du tout. Son visage est toujours neutre malgré le sang qui coule dessus. Elle non plus n'est pas humaine, nous sommes deux bêtes dans la même pièce et l'une de nous est de trop.
Un coup sur la tête me sors de mon état de folie et je prends conscience de ce qu'il y a autour de moi. De tout ce sang... Et de la dame, une plaie béante sur le visage, les bras marqués de coups et de griffures profondes. Mon dieu... C'est moi qui ai fait ça? Mais... Comment?
Et j'ai mal! Je passe de mon bras à son couteau ensanglanté et réalise ce qui c'est passé. Elle c'est défendue, et elle va se venger.
Je reste stupéfaite et n'accorde pas d'attention à la dame qui s'approche de moi. La terreur me parcourt le corps mais je ne bouge pas. C'est horrible.
Elle me regarde, je relève la tête et croise ses yeux pleins de haine. Son couteau à la main. Il a déjà servi, il servira encore! Elle pose sa main sur mon épaule et me transperce le ventre de sa lame métallique, me coupant le souffle.
<<Neuf...>>
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Rouge comme ses lèvres
Horror(Le PS3 à la fin est important, lisez le) CECI N'EST PAS UNE HISTOIRE D'AMOUR Tout à commencé le dimanche douze octobre, à huit heures. J'ai regardé mon téléphone. Et ma vie à changée. Je l'ai vue. Et plus rien n'a jamais été comme avant. Bonne lect...