Je commence à en avoir marre. Vraiment marre. Il va se passer quoi cette fois? Elle va se trouver où? Je vais mourir comment? Cette question ne me semble pas étrange car de toute façon, je vais revivre cette journée.
Encore et encore.
Le dimanche douze octobre huit heures, l'heure du réveil.
Et puis la mort.
Ça me désespère.
Mais je ne vais pas me laisser faire! Il est temps de mettre ma peur de coté et de me battre contre ce qui détruit ma vie! Une vague d'espoir et de volonté me rempli et me motive. Je peux le faire!
Je ne sais pas où elle va se trouver, mais elle n'est pas dans ma chambre et je suis à présent sûre d'une chose: Tant que je ne la vois pas, elle ne m'attaquera pas. Puisqu'elle aurait très bien pu me tuer quand je dormais!
Je devrais alors fermer les yeux? Non, peut être que c'est l'inverse, peut être qu'il faut qu'elle me voie... Mais alors, comment expliquer ce qui s'est passé il y a deux "jours"? Elle était là quand je dormais tout de même! Je n'arrête pas d'y réfléchir... Et qu'est ce qu'elle me veut au fait? Qu'est ce que je lui ai fait? Pourquoi moi?!! Je n'ai rien fait!!! Je n'ai jamais rien fait de mal!!!
Plus je répète ça dans ma tête, moins j'en suis sûre.
Alors j'arrête.Il faut que je trouve quelque chose pour me battre... La latte du plancher ? Un vase ? Je n'ai rien ! Et elle a un couteau... Que faire... Déjà, il faudrait que je sache où elle est.
Je regarde dans le couloir où pas ? Et si j'appelais la police ? Et si je sortais par la fenêtre ? Si seulement il y avais un moyen de savoir où elle se trouve...
Je prend un vase dans ma chambre et m'approche de ma porte. Et si elle était là, à m'attendre ? Devant ma porte... Je frémis.
Et si je voyais son visage pâle, ses lèvres rouge sang, ses cheveux ébènes et ses yeux sombres me fixant? Et si je ne voyais rien, rien sauf son couteau et du sang? Et si elle était derrière moi?Je me retourne et ne vois que ma chambre.
Un peu de courage Anaïs ! Je respire un grand coup, le vase à la main et ouvre la porte pour voir le couloir.
Qui est vide.
Les murs semblent terrifiants mais je me force à ne pas y faire attention.
Je suis courageuse ! Je suis courageuse ! Je suis courageuse !
Je marche dans le couloir, redoutant à chaque instant qu'elle surgisse. Elle, avec ses lèvres rouge sang. Elle, et son visage neutre, impitoyable. Elle, les yeux noirs, les cheveux noirs. Elle et son couteau.
Elle, qui qu'elle soit, a décidé que je souffrirais.
Et je ne sais même pas pourquoi.Arrêtant de m'apitoyer sur mon sort, j'évite soigneusement la latte cassée du plancher afin de ne pas faire de bruit.
À moins que mes pas m'aient déjà trahi.Je jette un œil dans la salle de bain en retenant mon souffle et constate qu'elle aussi est vide.
Juste cette écriture...
<<Tu verras, ça finira jamais...>>
Elle a raison, je ne m'en sortirais pas... Non ! Pas de pensées négatives ! En avant ! Dans ma main libre, je prends un savon. Ça pourra toujours servir...
J'avance à pas de loups dans l'appartement. Je fais quoi là au fait ? Et si j'allais dans ma chambre attendre que ce soit le treize octobre ? Bonne idée ! Peut être qu'en changeant de jour tout va disparaître!
Je me retourne doucement, la crainte de la voir me poursuivant à chaque instant. Puis je retourne dans ma chambre à grands pas et, soulagée, arrive vivante dans ma chambre.Je barricade la porte et la fenêtre avec des meubles et m'assois sur mon lit en attendant que le temps passe. Je donnerais n'importe quoi pour que mon cerveau arrête de l'imaginer de partout...
Huit heures vingt. Et si j'envoyai des SMS ?Je prends mon téléphone mais il n'y a pas de réseau... Évidemment...
Je fais quoi ? Je lis ? Non, je suis trop stressé. J'ai mal au ventre.Je m'allonge sur mon lit et me dit de dormir. Je n'ai que ça a faire ! Pourtant quelque chose m'en empêche, quelque chose qui s'appelle angoisse.
Dors, dors, dors.. AAAAH mais j'ai peur ! Dors, dors, dors...Rien n'y fait. Je reste les yeux fixant le plafond, bloquée par une peur immonde, n'osant ne rien faire d'autre. C'est à peine si j'ose respirer.
Si je me suicide est ce que je mourrais pour de bon?
Je me réveille par un picotement au niveau de mon bras. On est le treize octobre ? J'ai réussis à m'endormir? On dirait bien...
Ah ! Ça fait vachement mal ce picotement !
Je bouge instinctivement la main vers mon bras et sens quelque chose de métallique...
J'ouvre grand les yeux et je la vois, en train d'éplucher soigneusement la peau de mon bras avec son fichu couteau. Mon cœur loupe un battement.
<<AAAAH mais qu'est ce que tu fais !!!
Elle me fixe et continue.
Guidée par l'instinct de survie, je sors mon bras, la pousse avec mes pieds et commence à détruire la barricade. Mais comment est elle entrée? Je la vois qui s'approche derrière moi, menaçante... Je lui balance une lampe dans la tête espérant la ralentir puis, aidée par un bon coup d'adrénaline je pousse violemment mon armoire à l'autre bout de la pièce et libère la porte. Je sors en vitesse, je vois son couteau frôler mon bras, je claque la porte. Puis le cerveau en feu, je prend le meuble où se trouve le vase, cassant celui ci au passage, et barricade la porte avec. Puis enfin je respire. Il faut que je sorte de chez moi!
Mais... Mais... Oh mon dieu !Elle ne m'a pas seulement écorché le bras, mais aussi les deux jambes au niveau des cuisses ! Ça fait super mal !
Je souffre tellement que je ne fait pas attention à mes pas, déjà faibles. Je glisse et m'éclate la tête contre le carrelage froid de la cuisine...
La cuisine...
Elle était dans la cuisine.. J'en suis sûre... Je ne sais pas pourquoi mais je le sais...
Ma mâchoire, mon bras et mes jambes saignent, je suis à moitié sonnée et j'ai super mal à la tête. Alors forcément, je n'arrive pas à me défendre quand elle s'approche de moi.
Elle me retourne sur le dos et prend son couteau. Enfin je crois. Je vois flou...
Elle soulève ma chemise et pose la lame froide sur mon ventre.
Qu'est-ce qu'elle fait ?
Je pousse un hurlement de douleur. Elle m'entaille le ventre ! J'essaie de lui donner des coups mais ils atterrissent dans le vide. Les larmes coulent, d'impuissance et de douleur. Je ne peux rien faire.. Je ne m'en sortirais pas...
Un coup très violent m'atteint brusquement en pleins cœur. Elle me tue après m'avoir fait souffrir. Et elle continue de compter...
<<Cinq...>>
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Rouge comme ses lèvres
Horror(Le PS3 à la fin est important, lisez le) CECI N'EST PAS UNE HISTOIRE D'AMOUR Tout à commencé le dimanche douze octobre, à huit heures. J'ai regardé mon téléphone. Et ma vie à changée. Je l'ai vue. Et plus rien n'a jamais été comme avant. Bonne lect...