Novembre 1942,
Les premiers flocons de neige sont tombés et chaque jour qui passe me rapproche un peu plus de Thomas. Tous les jours, je reste des heures, sous le porche, regardant, espérant son retour. Thomas revient.
J'aime à croire que cette période de l'année est synonyme de plus d'un miracle pour nous et je suis comblée de joie à l'idée de pouvoir passer un nouveau Noël à ses côtés.
"Thomas,
À toi qui n'attends pas. À toi qui reviens dans un mois.
Les jours me semblent d'une éternité certaine maintenant que je sais qu'une poignée d'entre eux me sépare de toi.
Je compte les jours et j'espère, tous les matins en me levant, te voir de l'autre côté de l'allée.
Je rêve de tes bras puissants me prenant et me serrant à nouveau.
Je rêve de tes baisés passionnés.
Je rêve de toi à tel point que les draps s'en souviennent à chaque fois, comme si, eux aussi, portaient indirectement une trace de ton passage.
Dis-moi quand viens-tu ? Quel jour ? Je suis impatiente Thomas et pour la première fois depuis longtemps, je me ressens jeune fille à nouveau. L'excitation qui me traverse à nouveau m'avait quittée pendant si longtemps que je ne la reconnais même plus.
M'enverras-tu une lettre pour me prévenir ? Me feras-tu la surprise ?
Ô Thomas comme j'ai hâte si tu savais.
Comment deux êtres peuvent-ils se manquer autant ? Dis-moi Thomas."
Les nuits sont fraîches et tandis que l'hiver, tel un voile, nous recouvre progressivement, je porte en moi la flamme de l'amour que j'ai pour cet homme.
J'ai tellement hâte. Je ne tiens plus en place. Je ne sais plus quoi faire.
Je voudrais déjà être décembre pour être avec Thomas dans cette chambre.
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Cher Thomas
Historical Fiction« Dis-moi Thomas, est-ce qu'un jour, tu reviendras ? On dit dans tout le village que tu ne reviendras peut-être pas. On dit même que tu es peut-être mort. Mort avec les autres. Je ne veux pas y croire parce que je sais que ce n'est pas vrai. Je sais...
