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— Escape from reality.
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Recroquevillé entre deux bibliothèques poussiéreuses, JeongGuk entame sa nouvelle trouvaille avec gourmandise. Les pages jaunies se tournent les unes après les autres dans un mouvement mécanique, chaque mot, phrase passe sous son regard curieux et avide de connaître chaque dénouement bien qu'il les connaissent déjà tous sans exceptions.
Le soleil prenant fatigue, uniquement le crépuscule aux teintes froides éclaire la pièce étroite où Jeongguk se sent enfin chez lui. Dans des livres. Emmitouflé dans un pull trop grand, lui redonnant cette douce innocence malgré son teint livide et ses joues creuse tandis que son léger sourire apparaissait dans la continuité de sa lecture.
Bientôt une goutte. Puis deux, et des centaines d'autres s'abattirent contre la fenêtre. Il reste une dizaines de pages. Plutôt que de savourer ces derniers moments d'évasion ses orbes sombres s'affairent contre le papier le sondant, l'analysant. Les mains maintenant tremblantes tournent les feuilles fragiles d'une lenteur languissante, plus que cinq.
La fin approche trop vite, mais Jeongguk veut savoir. La pluie continuant de s'abattre avec fureur contre la vitre comme ses larmes contre ses joues. Il ne lève pas la tête même lorsque le grincement effroyable de la porte résonne et qu'à nouveaux des pas frappent le parquet usé. Plus que l'épilogue.
Avant cette fin définitive, comme une prévention, une projection dans ce future fictif alors que les pages débordent de bonheur elles s'imbibent de larmes de désespoir. Il ferme le livre violemment et pose sa tête contre ses genoux ses sanglots ricochants contre les murs et qu'une silhouette fine l'observe avec bienveillance.
Retour à la réalité.
TaeHyung dans un silence entravé par le bruit des sanglots tranchants de Jeongguk, le contournant s'installe derrière lui, ses bras entourant et enveloppant de tendresse le corps frêle de son amant. Il dépose plusieurs baisers volatiles contre sa nuque lui susurrant de sa voix mielleuse des mots délectables et rassurant.
« Tu sais, même la plus belle des histoires doit avoir une fin. Qu'elle soit tragique ou bien tranquille.
- Alors pourquoi suis-je encore là... ma fin est déjà arrivée depuis bien longtemps... murmure-il pour ne pas briser ce calme bercé par la pluie monotone.
- Parce que tu n'as pas encore trouvé le bonheur que chaque personnage trouve au cours de son récit. Lorsque tu l'auras trouvé, tu donnera tout pour parvenir à y rester jusqu'à la fin. C'est là que l'épilogue montre le fruit de la détermination encouragée par une détresse meurtrière. »
« Tu es l'auteur de l'histoire de ta vie et tes actions sont la plume écrivant ce long et pénible récit avec l'encre de tes moments de doutes mélangés à ta mélancolie sanglante. »
