Courtes Vacances

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Notes de l'auteure : Bonjour tout le monde. Pour commencer, je vais arrêter de m'excuser pour l'intervalle entre mes publications même si j'y pense fortement.
Ensuite, je vais vous avouer que j'ai beaucoup de mal à avancer car il me faut être immergée dans le monde de Wakfu pour écrire et mise à part regarder des centaines de fois la série, je ne peux rien faire car mon PC a décidé de ne plus reconnaître le jeu...
J'apprécie toujours autant de lire vos commentaires et de constater que nos personnages, à Anna et moi, vous plaisent tout autant qu'à nous. ^^
Voilà, c'est tout pour cette fois. Merci de nous lire et à bientôt !

Willow regardait la scène, émerveillée par la souplesse des danseuses et l'agilité des danseurs. Elle n'en revenait pas de la vitesse à laquelle les choses s'étaient passées. A peine étaient-ils arrivés aux portes du village de Sipseth qu'on leur avait sauté dessus pour les accueillir chaleureusement. Enfin, ce fut plutôt Mordan qu'on accueillit à bras ouverts. Dans ce lieu où tout le monde connaissait tout le monde, sa famille et d'autres membres du village l'avaient reçu avec fierté, puisqu'il revenait en compagnie de son équipe, enquêtant pour le compte d'un émissaire des Dieux, en outre, une future légende fabuleuse à raconter. L'ancien du village, qui avait prédit à Mordan son destin glorieux ne s'était pas trompé pour le plus grand bonheur de la famille Vortival, que l'équipe eut le plaisir de rencontrer : il y avait Jalsan, le père de Mordan, un homme solennel aux yeux ocres similaires à ceux de son fils et à la puissante musculature, sa mère, Pema, qui au contraire de son mari, était fine et élancée, gracieusement vêtue des beaux drapés légers et colorés, agrémentés de bijoux d'or et d'argent qui ornaient également ses cheveux bleutés, relevés en un élégant chignons sophistiqués. A l'inverse de son mari, elle ne portait pas de masque, mais des arabesques étaient peintes sur son visage doux, qu'un regard ardent venait contredire l'aspect fragile de cette belle femme. Enfin, Mordan était le troisième enfant après deux frères aînés, Rabtan et Kelpan, toujours heureux de pouvoir taquiner leur benjamin, et avant une sœur : Nele. Cette dernière semblait très proche de Mordan, autant dans l'apparence que dans son comportement. L'affection qu'elle lui portait était remarquable et touchante, elle ne s'était séparée de lui qu'à contrecœur pour monter sur scène.

En effet, une estrade trônait en arc de cercle sur la place centrale, où musiciens et danseurs s'évertuaient à donner vie à une fresque poétique, une légende zobale dont les invités ne saisirent que l'essentiel. Face à la scène, pas de gradins comme dans les arènes, ni de siège comme dans les théâtres, mais de longues tables qui rayonnaient depuis le centre et sur lesquels se présentaient moult mets et plats, que l'on ne pouvait qualifier ni de modestes, ni de raffinés et encore moins de frugaux. Toute l'équipe savoura sans rechigner cette orgie gustative, émerveillée, et parfois répugnée par les nouvelles saveurs découvertes. Assis en face de Yugo, Mordan chuchotait à l'oreille de Latissa, devenue cramoisie par la soudaine proximité du Zobal. L'Eliatrop interrogea Willow du regard, surpris par cette scène, quand brusquement, les frères de Mordan s'invitèrent à leur table, les prenant en tenaille.

- Tu as vu qui était dans le rôle de Lamu, demanda le premier en jouant de ses sourcils.

- C'est Mida et ses beaux yeux, finit le second sans laisser à Mordan le temps de se défendre.

Visiblement, la fratrie des Vortival était divisée en deux camps : les taquins et les taquinés.

- Oh ! Lâchez-moi avec ça, grogna Mordan en se défaisant de leur emprise.

Ne parvenant pas à comprendre de qui ils parlaient, Willow retourna au spectacle qui se jouait devant eux et essaya de déchiffrer ce tableau vivant. Une jeune femme se détachait des autres danseurs, sa parure chatoyante brillant plus que celles des autres. Ce devait être elle, la fameuse Mida qui interprétait Lamu, personnage sans nul doute symbolique de ce récit, puisqu'elle ne détachait plus son regard de celui de Mordan. Puis un jeune homme, lui aussi habillé remarquablement bien, s'invita dans la danse, tentant en vain de séduire Lamu, et sans cesse repoussé. Il finit par la prendre par la taille, la faisant tournoyer de force. Brusquement, les danseurs autour réagirent immédiatement, et par des gestes coordonnés et calés sur la musique, ils chassèrent cet homme et l'obligèrent à s'incliner devant Lamu.

Wakfu : L'Île Aux EliatropsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant