Lab Partners [BXB] [FRENCH VERSION] [COMPLETED]

Je me suis décidé

A/N

La photo de Jordan en média.

-Anonyme

xxx

Le lendemain, j'entrais dans la cantine et scannais la salle à la recherche de ma meilleure amie, Holly. Il y avait des gens partout et le bruit était assourdissant, mais il était impossible de manquer sa magnifique chevelure rousse. Ce n'était pas sa couleur naturelle mais, pourtant, cela lui allait comme un gant.

Je me dirigeais vers Holly et pris place en face d'elle. Elle était sur son ordinateur, probablement en train de rédiger un devoir -ou une autre de ses histoires ou autre chose dans ce genre- mais elle retira un de ses écouteurs aussitôt qu'elle m'aperçut.

« Salut, Eli », m'accueillit-elle avec un sourire franc.

Holly avait été une amie de ma sœur avant que cette dernière ne s'en aille sans donner de nouvelle. La rouquine s'était donc rapprochée de moi à partir de ce moment-là et, depuis, elle faisait partie des personnes sur qui je pouvais compter et en qui j'avais confiance -d'où le titre de « meilleure amie ».

« Salut, Hol, souriais-je en retour. Qu'est-ce que tu nous écris aujourd'hui ?

- Une composition en anglais, répondit-elle en levant un sourcil face à son écran.

- Ah, dis-je en hochant la tête, prenant conscience du travail demandé.

J'avais choisi ce cours l'année dernière et le professeur était plutôt sympa.

- Hier, je t'ai vu te rendre à l'infirmerie une nouvelle fois, s'exclama-t-elle en laissant sa dissertation inachevée, attendant probablement que je comble le reste pour elle.

Puisque j'avais déjà suivi cette matière l'année dernière, elle avait la chance d'avoir accès à la plupart de mes notes et de mes cours.

- Ce n'était pas grave du tout : j'ai pris la balle de foot dans la tête au sport. Dieu merci, je n'ai aucune commotion ou quoi.

- Il faut que tu te défendes, bébé », s'exclama-t-elle en retirant son deuxième écouteur de son oreille et en refermant son ordinateur.

Puis elle se rapprocha de moi, croisa ses bras sur la table et ajouta :

« J'ai un plan, si tu veux. Tout ce dont j'ai besoin c'est de ta permission pour leur botter les fesses.

- Whoa, whoa, m'exclamais-je en levant les mains comme si je me rendais. La violence ne résout rien. Ne tues personne, s'il te plaît.

- T'es vraiment pas drôle, souffla-t-elle en s'adossant à sa chaise et en examinant son plateau.

- Qui n'est pas drôle ? »

Une voix s'éleva derrière moi et je me retournais pour apercevoir Jordan, un plateau dans les mains et son sac de cours jeté négligemment sur son épaule.

« Eli, répondit Holly en grognant légèrement et je lui lançais un regard noir avant de retourner mon attention sur Jordan.

- Je peux m'asseoir ? demanda ce dernier, incertain.

- Um, bien sûr », répondis-je, et je ne comprenais pas pourquoi il voulait s'asseoir avec nous alors qu'il aurait pu s'assoir à n'importe quelle autre table. Y compris celle des populaires.

Jordan posa son plateau et se glissa sur le siège à mes côtés. Nos bras se frôlèrent doucement, mais je me décalais rapidement sur le côté pour lui donner plus d'espace.

Holly l'examina silencieusement, et quand je sentis que Jordan devenait de plus en plus mal à l'aise sous son regard, je les présentais :

« Holly, je te présente Jordan Hughes. Il est nouveau ici et, accessoirement, mon partenaire en chimie. Jordan, voici Holiday Tucker, ma meilleure amie, qui est soit disant passant complètement timbrée.

-Eh ! protesta Holy en faisant la moue, mais un sourire prit bientôt place sur ses lèvres, sachant très bien que c'était la vérité.

- Enchanté, Holiday, lui dit-il en tendant sa main vers elle.

- Ouais, ouais, c'est ça. Appelle moi Holly. »

Elle chassa sa main sans la serrer et ouvrit à nouveau son ordinateur en replaçant ses écouteurs dans ses oreilles.

« Désolé, m'excusais-je auprès de Jordan tout en piquant, à l'aide de ma fourchette en plastique, un peu de nourriture dans mon assiette.

- C'est pas grave, rit-il doucement en regardant à son tour son assiette. C'est censé être comestible ?

- J'ai arrêté de me le demander », répondis-je en haussant les épaules et en prenant une bouchée de ce qui était supposé être des nuggets.

Haussant les épaules, Jordan prit à son tour une bouchée.

Après quelques minutes de silence, il me jeta un coup d'œil avant de me lancer :

« Tu sais... Tu n'as jamais répondu à ma question.

- Quelle question ?

- Depuis combien de temps s'en prennent-ils à toi ?

- Oh, soufflais-je en tournant ma tête vers mon plateau une nouvelle fois. Ça n'a pas d'importance.

- Bien sûr que si, insista-t-il. J'aimerais savoir.

- Um... », réfléchis-je, pas vraiment certain de vouloir lui dire.

Je jetais un regard à Holly, mais elle ne prêtait aucune attention à notre conversation. J'allais devoir me débrouiller sans son aide.

« Tu peux me faire confiance, ajouta-t-il d'un air sincère, et je soufflais, vaincu.

- Ils s'en prenaient à El, avant. Elle était l'intello de l'école, et à cause de ça, ils lui ont fait vivre un enfer. Je pense que c'est en partie à cause de cela qu'elle a tout fait pour quitter le lycée. Je me sentais mal pour elle, mais je ne pouvais pas faire grand chose sans en prendre plein la tronche aussi. Alors, quand El est partie, je suppose qu'ils se sont rabattus sur moi.

- Pourquoi ? me demanda-t-il et je haussais les épaules à nouveau.

- Aucune idée. J'étais faible et chétif à ce moment-là. Une cible facile, je suppose. J'ai pris de la masse depuis, mais les vieilles habitudes ont la vie dure.

- Ils n'ont donc pas de raison de s'en prendre à toi ? me demanda Jordan en fronçant les sourcils.

- C'est ce qu'on appelle le harcèlement, répondis-je en haussant les épaules tout en continuant à manger.

- Je sais », murmura-t-il.

Je sursautais lorsque Jordan posa son bras autour de mes épaules et m'attira vers lui, dans l'intention de me chuchoter quelque chose à l'oreille.

Les battements de mon cœur s'accélérèrent tandis que son souffle s'écrasait contre ma peau.

« Je me suis décidé.

- Décidé ? demandais-je, incertain, et je pestais contre ma voix chevrotante.

- J'ai décidé que je te protégerais contre les gens qui te harcèlent, me précisa-t-il.

- Quoi ? Pourquoi ? demandais-je, confus, alors qu'il retirait son bras de mon épaule.

- Je te l'ai dis, me lança-t-il en un sourire confiant. Je n'aime pas les brutes. »