Condamné ( Toni Kroos x Joshua Kimmich )

Berlin

Joshua Kimmich

Je souris en reconnaissant le grand blond qui est venu me chercher. Je m'approche de lui et le prend dans mes bras en souriant grandement. Il m'a vachement manqué, cet enfoiré. Il passe une main dans mes cheveux et embrasse le haut de ma tête. Certaines personnes nous lance des regards étranges. Je les fusille du regard alors qu'ils nous fixent comme si nous étions des bêtes de foire.

Josh : Quoi vous avez un problème ? Vous n'avez jamais vu deux frères qui se retrouvent après des mois d'éloignements ?

Manu : Petite tête, calmes toi.

Josh : Non, je me calme pas, non !

Manu : Frangin, s'il te plaît.

Josh : Mais, je...

Homme : Manu, il a raison, le môme.

Je m'éloigne de mon frère et détaille le blond, tatoué, qui est légèrement en retrait, en train de fumer. Nos regards s'accrochent et je suis incapable de quitter son regard.

Manu : Frérot, je te présente Toni, un nouveau. Séro-nég. Toni, je te présente Josh. Il vient du groupe de Munich.

Toni : Munich ?

Josh : On allait pas laisser Berlin seul. C'était pas possible. Et puis... Je n'abandonne jamais mon frangin.

Toni : C'est pas pour ça que je disais ça. C'est juste... Pourquoi l'un est à Berlin et l'autre à Munich ?

Manu : Il fallait étendre nos zones d'actions. Josh a prit un train et a créé un groupe avec ses deux meilleurs amis, là-bas. Ils nous rejoignent avec les autres, c'est ça ?

Josh : Timo ne va pas venir. Son état s'est pas mal dégradé, ces derniers temps. J'ai voulu rester avec lui, mais il a refusé.

Mon frère passe son bras autour de mes épaules et me serre contre lui, conscient que ça me fait mal d'être éloigné de Timo quand celui-ci a besoin de moi. Son pote me fait un faible sourire alors que nous commençons à sortir sous les regards toujours aussi insistants et étranges des gens. Quand on arrive à l'extérieur, on monte dans le véhicule de mon frère. Toni me laisse à l'avant, gentiment. Mon aîné démarre.

Manu : La première action aura lieu demain. On oublie pas le mot d'ordre, Joshy : le...

Josh : Pacifisme. Je sais.

Toni : Comment on peut être actif et pacifiste en même temps ?

Josh : Wow ! Il est vraiment nouveau, alors ?

Manu : Je te l'avais dit.

Josh : Pas de violence physique. Et si les flics débarquent, on s'allonge au sol et on se laisse embarquer sans rien dire d'autre que les slogans.

Manu : J'ose espérer que tu vas l'appliquer, cette fois !

Ce crétin m'en veut pour un truc que je n'ai pas voulu. Les flics n'étaient pas là et quand j'ai commencé à repeindre les murs en rouge sang, un mec est venu et m'a frappé. Je n'ai rien dit et j'ai continué avec la peinture. Jusqu'à ce que ce mec revienne et tente de me stopper. J'ai lancé mon coude en arrière pour me détacher de son emprise et il l'a bouffé en pleine gueule. Mais j'avais pas prévu que ça lui péterais le nez, moi. Il s'est redressé et a voulu me toucher à nouveau, mais j'ai eu la bonne idée de m'arroser avec le faux sang que j'avais. Il n'a plus osé m'approcher. Quand les flics sont arrivés, je me suis allongé au sol, comme tous les autres et le mec en a profité pour tenter de me frapper, mais un policier l'en a empêché. Par chance, Julian qui voulait aller frapper le type, s'est allongé aussi et s'est laissé embarqué, sans broncher. Cette fois, je vais tenter de contrôler mes mouvements de bras pour que personne ne finisse avec le nez cassé. J'ai bien dit essayé.