Condamné ( Toni Kroos x Joshua Kimmich )

La catastrophe

Joshua Kimmich

Manu claque la porte de l'amphi. Son regard est sombre et je ne sais que trop bien pourquoi. Parce que l'un de nous a merdé. Parce que l'un des miens a merdé. Profondément.

Manu : Une règle d'or. Une ! PAS DE VIOLENCE PHYSIQUE ! Et la règle suivante : si les flics montrent de la violence envers l'un d'entre nous, on fait barrière en se menottant les uns aux autres ! On a une chance monstre que l'agent ne porte pas plainte ! Uniquement grâce aux beaux yeux de Josh. Et heureusement !

Josh : J'suis désolé. J'pensais... J'ai... J'pensais que les ordres étaient clairs, Manu. James a merdé et j'en ai conscience, mais j'y peux rien, moi ! Je leur est rappelé avant d'entrer qu'on ne devenait pas violent. Mais... J'suis désolé.

Julian : C'est Rodriguez qui a merdé, pas Josh ! Putain, Manu, tu peux pas en vouloir à ton frère ! Tu sais qu'il n'est pas à blâmer.

Rodriguez : Il venait de frapper l'un des membres de l'association !

Josh : Pas de violence physique. On est censé être pacifiste, bordel ! T'as de la chance que ce connard était gay.

Toni : Celui qui est moins chanceux, c'est toi. Qu'est-ce que tu as accepté pour qu'il le laisse libre ?

Josh : Un dîner. Ce soir.

James : Désolé.

Il plutôt intérêt à s'excuser, ouais. Parce que dîner avec le Lieutenant Ronaldo, ça m'arrange pas vraiment. J'aurais préféré éviter ce genre de situations plus que désagréable. Il soupire et baisse la tête. Quel abruti, sérieux !

Manuel Neuer

23h

La porte claque et je me tourne vers l'entrée. Quand mon regard croise celui de mon frère, mes yeux s'assombrissent. Je me lève et il vient se blottir contre moi. Je caresse ses cheveux et son dos, doucement. Je ne vais pas lui demander ce qu'il s'est passé pour qu'il finisse avec le nez en sang et un bleu sur la pommette. J'ai déjà ma petite idée. Gay ? Tu parles ! Juste un salopard qui s'est cru tout permis. Avec mon petit frère.

Manu : Ca va aller, petit frère. Je suis là. Je suis là.

Toni : A qui tu... Oh la vache !

Il s'approche et attrape le menton de mon frère avant de le scruter. Je vois la colère passer dans son regard aussi. Ce flic, si je le recroise un jour, je pense que c'est moi qui briserait la règle du pacifisme pour me le faire ce sale enculé. Quand Toni tente de poser sa main sur l'épaule de mon frère, celui-ci se retourne et se colle contre mon torse, comme un gamin qui a peur. Merde alors ! Il y a longtemps qu'il ne fait plus ça. Il est adulte, fort et courageux, bordel !