Condamné ( Toni Kroos x Joshua Kimmich )

Première Manifestation

Joshua Kimmich

Des tracts à la main et en un groupe important, nous avançons des les rues, scandant les slogans à tue-tête. Je suis sur l'un des côtés, pouvant distribuer des tracts aux personnes que nous croisons. Quand une personne avec une capuche me percute l'épaule, je grogne, mais resserre ma prise sur les morceaux de papier que j'ai. Il relève la tête et nos regards se croisent. Ma gorge se serre et j'ai l'impression de ne plus avoir d'air dans les poumons.

Josh : Arturo ?

Arturo : Joshua ! Je te croyais à Munich ?

Toni : Eh ! Le Kid ! C'est qui ?

Arturo : Toi, t'es qui ?

Toni : Tout se passe bien, Josh ?

Josh : Ouais, bébé. Rejoins Manu, j'arrive !

Arturo : C'est ton mec, alors ! Il sait que t'es séropo ?

Toni : Ouais. Et il sait aussi à cause de qui, connard ! Allez ! Casses toi !

Julian : POLICE !

Je me tourne et remarque les flics. Je chope la capuche du sweat de Toni et l'allonge au sol. Arturo nous fixe, amusé, avant de s'éloigner. Je vois tous mes acolytes s'allonger, sauf un. Manu. Quand je vois le flic qui est face à lui, ma gorge se serre. Je commence à me relever, mais Toni me plaque au sol.

Josh : Lâches moi !

Toni : Non, Josh ! J'peux pas te lâcher ! Tu vas faire une connerie.

Je vois Manu frapper violemment le flic qui lui fait face et ferme les yeux. Je ne veux pas assister, impuissant, à la descente en enfer de mon frère. Les slogans sont entonnés plus fort. Manu se fait embarquer.

Joshua Kimmich

23h

La porte s'ouvre et je lance un regard. Manu entre. Il ne m'adresse pas un mot et se dirige vers sa chambre. Avant de fermer la porte, il lâche quelque mots.

Manu : Tu repars demain avec tes potes. Trop d'emmerdes quand t'es dans le coin. Tu bouges plus de Munich jusqu'à nouvel ordre, ensuite !

Josh : Manu...

Manu : C'est non négociable, Kimmich ! Tu rentres à Munich, point barre !

Le fait qu'il mette en avant notre différence de nom de famille me fait plus mal que je ne l'aurais imaginé et espéré. Une main se pose sur mon épaule et la presse doucement. Toni. 

Toni : Il te veut en sécurité, Josh. Ne lui en veux pas.

Josh : C'est pas pour ça que je lui en veut. Loin de là. Mais il a raison. J'suis qu'un fouteur de merde.

Je me dirige vers ma chambre et prend mon sac de voyage que je remplis de fringues.

Toni : La colère ne mène à rien.

Josh : M'en fous ! Il veut que je parte ? Pas de soucis !

Je ferme le sac.

Josh : J'me casse tout de suite !

Il m'attrape le bras. Alors que je pense qu'il va me dissuader, il souffle : 

Toni : Je prends mes affaires et je viens avec toi. On sait jamais.