2- routine interrompue

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-Mr Ivan BERNULF !
Cette injonction tira Ivan de la torpeur qui l'avait gagné en plein milieu des heures de travail. Lourdement, il leva la tête de son bureau en verre et bois verni pour contempler le visage furax de sa supérieure hiérarchique. Celle-ci était contenu dans l'austérité d'un costume gris avec pour toute autre parure des boucles d'oreilles aux reflets adamatins. Teint pâle, costume gris, lunettes rectangulaires, elle a tout de l'agélaste. N'eusse été son caractère hostile, Demoiselle Berthilde aurait pu être qualifié de belle. Elle avait toujours une certaine acrimonie.

- heuu !

- heuu ??  Quel beau discours ! Pour la énième fois je vous prend sur le fait ou devrais-je dire sur l'absence de fait.
Ça fait quelques semaines que cette idée m'embrume l'esprit. VOUS ÊTES VIRÉ !!! Et il ne me reste plus qu'a trouvé une agent de communication e - veil - lé.

Ivan, encore endolori par le sommeil, regarda sa patronne s'éloigner en réalisant ce qui lui arrivait. Ce n'était pas si dramatique vu qu'Ivan n'était pas pauvre, il étais d'une famille assez aisé...
Il travaillait dans un consortium de bio-médical et de recherche. Son travail consistait a informé le public et particulièrement les hommes d'influence politique des avancées qui se faisaient dans les laboratoires après avoir bien sûr dépouillé ses infos du jargon scientifique qui quelques fois n'est guère plus compréhensible qu'une langue étrangère. Il assurait ainsi, à son employeur, une bonne opinion du public et le soutien des décideurs politiques.
Il est certain qu'il n'était plus aussi passionné par ce poste qu'a ses débuts et il envisagait déjà de changé de voie ou d'ajuster le tir: vu qu'il était à la base destiné à se retrouver de l'autre côté des éprouvettes dans une carrière pleinement scientifique. Et non à essayer d'expliquer, sous un jour flatteur, les résultats obtenus par d'autres à un public inculte.

Cette déchéance de son ardeur se manifestait par les multiples retards accumulés et les petits instants sommeil qui on conduit à son renvoi.

Il se leva, soupira longuement, et d'une attitude adulescente entrepris de vider les lieux. Après avoir récupéré un carton à la réserve, il y mis les quelques objets qui ornait son espace de travail: un tetraedre de cristal, une figure représentant un brin d'ADN, une photo... ainsi que quelques dossiers. Sur ce espace ainsi vidé, il déposa son badge. Il pris ensuite l'ascenseur, descendit jusqu'au rez-de-chaussée, arpenta le hall au son des des publicités qui scandait la devise du consortium.
Il arriva près de son véhicule garé non dans le parking du building de travail mais près du café du coin, pesta la contravention plaqué contre le pare-brise par l'essui-glace et démarra le trajet vers son appartement en scillonant les rues de sa ville baignant dans la lumière pâle de l'après-midi.

Il vivait seul dans un appartement d'architecture moderne. Seules les ouvertures béantes et vitrées interrompaient la monochromie blanche des murs. Il était seize heures quand il entrepris de continuer son repos inspiré par la routine fade d'un travail qu'il a exercer ad nauseam ;  seul une nouvelle vocation pourra atténuer cette lassitude.

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Je sais, je sais ça pas trop de rapport avec le prologue. Les combats avec des loups garous et les enchantements c'est pour bientôt. 😉😉😉

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DU POIL DE LA BÊTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant