18 Juillet 1812

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La journée que je viens de vivre sera sans doute la plus marquante de ma vie.

Au petit matin du 17 juillet 1812 je ne pensai pas que cela allait arriver... je m'attelais à mes tâches journalières lorsque nous entendîmes 4 coups de canon. La vigie descendue essoufflé et nerveu puis courut jusqu'au balcon arrière où se trouvait le capitaine. Je me faufilait à travers boutes et matelots afin d'entendre la conversation. Peines perdues je n'entendis pas la moindre paroles. Je tournis sur moi-même et apperçue le pavillon noir, celui des pirates... Le capitaine vint me voir et me pris par l'épaule en m'annonçant que c'était le moment pour moi de faire mes preuves.

Je courus dans la cale afin de récupérer quelques armes pour moi et Akim qui allait m'accompagner dans ma mission. Le capitaine avait lancé ses ordres, maintenant nous étions tous à notre poste. J'étais nerveuse. Le bateau ennemie nous aborda et Akim se tourna vers moi
« Prête
-Non... heu...Oui
-C'est quand tu veux, mais tu ne devrait pas trop tarder les deux bateaux sont à bonne distance... »

Nous prîmes une grande inspiration et nous passâmes de notre bateau à celui de nos ennemies. Personne ne nous remarqua, enfin c'est ce que je pensais. On essayait de ne pas se faire remarquer. Après une longue et pénible traversée nous arrivâmes là où toutes leurs richesses étaient regroupées. Plusieurs coffrets étaient là chacun remplie de nombreux joyaux et trésors, mais beaucoup trop lourds. Alors nous utilisâmes nos pochettes de cuir et nous remplîmes de tout ce qu'il y avait de plus précieux.

Une fois qu'elles furent bien remplies nous prîmes le chemin du retours mais cet fois on nous avait préparer un comité d'adieux. En voyant ça nous sortîmes nos sabres, si nous devions mourir on se battrait jusqu'à la fin. Mais avant ça je vérifie que nos pochettes étaient bien fermés je pris celle d'Akim de force et la mienne et les ais envoyées sur le pont de notre bateau. Et nous nous préparions à la bataille
« Mais qu'est ce que tu fais?!
-Je sauve le butin,au moins on aura les mains libres et ça leurs donnera une raison de nous sauver...on y va? »
Maintenant nous étions totalement impliqués dans la bataille. On se débrouillait assez bien, jusqu'au moment où l'un des matelot me pris par le col de ma chemise et me souleva de plusieurs centimètres du sol. Son visage était affreux ses dents étaient toutes de travers, noires et il en manquait quelques unes, il avait un œil arraché mais il n'était pas couvert d'un cache ce qui me donna une terrible nausée. En détournant mon regard de cette terrible face je vis avec effroi qu' Akim se trouvait dans la même mauvaise posture que moi. Pourtant personne ne faisait attention à nous, alors pour mon dernier salut je mis un coup de front dans le nez de mon adversaire, qui me lâcha au sol. Une fois relevée et arrivée au balcon arrière je montais sur la balustrade et j'émis le plus long et fort cris de toute mon existence. Et enfin notre équipage vint à notre secour. Je me dirigeais vers le bord du galion afin de rejoindre notre bateau accompagnée de l'équipage, malheureusement le pirate borgne avait bien l'intention d'en finir avec moi. Il me pris par derrière et me balança sur le sol rougis par le sang. Plusieurs coups de canon retentirent, les matelot quittèrent le navire et le galion s'enfonçait dans les eaux. Il ne restait plus que lui et moi. Je savais que je devais rester hors de l'eau le plus longtemps possible, alors je décida de grimper dans les cordages jusqu'à arriver au dernier endroit où je pouvais tenir debout.
Le matelot qui était en faite le capitaine du vaisseau montait rapidement. Je sortis ma dague et attendis qu'il arrive. Une fois qu'il fut arrivé à ma hauteur je sentais mes jambes trembler. Je ne pouvais plus faire un seul mouvement, j'étais comme paralysée. Je fus sortie de cette paralysie par une déchirure qui fendit ma joue, le capitaine souriait du peu de dents qu'il lui restait et je vis la pointe de ma dague ensanglantée qu'il tenait dans sa main.

Sans savoir ce qui se passait je fus agrippée par un bras entoure de ma taille qui venait de derrière moi. Face à moi le capitaine tomba, sa tête d'un côté et son corps de l'autre . Quant à moi, la personne qui me tenait me fit basculer en arrière. Tous ce passa très vite et quelques seconde plus tard je me retrouvais sur mon bateau.
Allongée sur le dos, la respiration haletante, je tremblais de tous les membres de mon corps. Mes dents claquaient et ce son résonnait dans ma tête. Mes paupières papillonnaient, je voyais trouble et n'entendais plus rien. J'avais froid et je ne sentait absolument rien d'autres à part une main chaude sur ma nuque qui remontait sur ma joue et essuyait un mélange de larmes et de sang, mon sang ou celui d'un autre je n'en avait rien à faire. La chaleur de la main se répandait doucement dans tout mon corps et je réussi à distinguer le visage d'Akim qui n'était qu'à quelques centimètres du mien. Je repris doucement le sens de l'audition, je n'entendais que le bruit des vagues jusqu'à ce qu'Akim me murmure tout en continuant à de me caresser la joue:
« Calme-toi, tout va bien maintenant. Ça va mieux? »
Je calmais ma respiration, ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Il me sourit.

Quelqu'un le prit par l'épaule,quelqu'un d'autre m'attrapa sous les bras et me souleva avant de me porter à la manière qu'une petite fille aurait de porter sa poupée et m'assied sur un tonneau. Le capitaine me tendit un tout petit verre et me fit signe de le boire. Je pris une petite gorgée, tout d'un coup je repris mes esprits et fit sûrement une grimace car quelques matelots eurent un petit rire. Le capitaine pris le verre et réunies mes mains rougies dans les siennes, puis déclara:
« Bienvenue dans l'équipage Lizzy Jokins »
Il eut un explosement de cris de joie. Et dans ce joyeux brouhaha le capitaine ajouta:
« Quartier libre pour tous le monde excepté pour vous M Parker, dit-il à l'attention d'Akim, vous vous occuperez de notre nouvelle recrue. »
Il acquiesça d'un hochement de tête et me fit signe de le suivre. Je sauta du tonneau mais mes jambes encore frêles manquèrent de me faire tomber. Alors en voyant ma difficulté à marcher Akim pris mon bras le passa autour de son cou et me pris par la taille.
Il m'assis dans un coin et revint avec une couverture, des bandages, un chiffon et de l'alcool. Il mit la couverture sur mes épaules, imbiba le chiffon d'alcool et l'approcha de mon visage. Machinalement j'écarta ma joue, mais il pris mon autre joue d'une main ferme et appuya le chiffon contre ma plaie. La douleur fut fulgurante et je sentais les larmes roulées jusqu'au coin de ma bouche. Il observait l'entrebaillur d'un air mauvais. Il me regarda d'un regard grave,pris une aiguille et du fil qu'il pris soin de désinfecter. Je compris qu'il fallait recoudre et, à contre cœur je lui fis un signe de tête comme quoi il pouvait commencer. L'opération fut moins longue et moins douloureuse que ce que j'aurais penser. Une fois sa mission terminée Akim me demanda de nouveau si ça allait mieux tout en essuyant les dernières larmes qui coulaient sur mes joues. En voyant que je parvenait plus à parler il s'assied à côté de moi. On regardait les matelots danser, chanter,manger et boire. De temps à autre ils amenaient ce qu'ils appelaient des attributs. Akim m'expliqua que c'était leurs façon de me souhaiter la bienvenue. La soirée passa je m'endormis sans même m'en rendre compte sur le pont. Et je me suis réveillée il y a maintenant une heure dans mon hamac. Encore par moment les larmes aux yeux en racontant cette aventure.

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