5 août 1812 (1er partie)

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8h

« Le temps apaise bien des souffrances »... voilà ce que ne disais mon père quand ça n'allait pas fort, sa voix et son visage me manque, pourtant j'ai l'impression de ne pas être partie depuis si longtemps. Mes plaies se cicatrisent plus ou moin bien selon leur profondeur, celle que j'ai sur la main est presque guérie mais je prend soin de refaire régulièrement mon bandage, celle de mon cœur, qui s'était ouverte le jour où j'ai perdu toutes mes bases de vie stable, à recommencer à saigner le jour où ce pauvre homme s'est fait pendre par les pieds, se refermait doucement.
A présent Akim et moi ne prenons plus vraiment parti à l'équipage, il faut dire que j'ai refusé de réaliser la dernière volonté d'un homme mort et Akim... il les avait accusés de la mort de cet homme.
Mais dans un autre sens, s'attendaient-ils vraiment à ce que je le fasse? Ne savaient-il pas que ce serait trop dur?
Maintenant il est trop tard pour revenir en arrière, j'espère seulement qu'il n'y aura pas un autre exécution et si ça devait être le cas, que le condamné n'ait pas la même idée que le précédent.
Le capitaine, lui, ne sortait presque plus si ce n'est jamais de sa cabine.
Cela faisait plusieurs jours qu'aucun navire ne nous avait poursuit. La vie commencent à être ennuyante.

23h

Retournement de situation, vers 11h ce matin, le ciel se couvrit, rien d'alarmant. Mais à 14h nous nous sommes retrouvé dans une terrible  tempête. Les vagues étaient gigantesques, notre navire était régulièrement submergé par celle-ci.
Alors que je me dépêchais d'aller attacher  ma corde de survie au pieds du mat comme les autres membres de l'équipage, Akim me déposa sur la tête un couvre-chef.  Je lui souris en guise de remerciements et roula mes cheveux de manière à ce qu'ils soit totalement abrités par le chapeau.
Le pont était extrêmement glissant et pour ne pas nous simplifier la tâche il se mit à pleuvoir. Monter dans les haubans était une dure corvée, en effet plusieurs fois je manquais de tomber à la renverse. Malheureusement, tous les matelots n'étaient pas aussi agiles, il nous arrivait donc de devoir en récupérer quelque' uns d'entre eux qui étaient passés par-dessus bords.
D'une oreille j'écoutais les directives du Capitaine qui était enfin sortit de  sa cabine, peut-être avais-je été trop attentive pour ne pas voir arriver une vague à tribord car s'en m'en rendre compte je me retrouvais balancée à bâbord le dos et le respiration coupée contre le garde-fou. C'est après avoir constater la présence d'Akim à mes côtés que je m'aperçus que tous l'équipage avait été surpris par cette turbulence. Akim et moi nous regardions quand j'aperçus au coin de mon œil une forme foncé dans le bleu de la mer. Je me retournais brusquement et découvris un navire. Je réussi à apercevoir les couleurs françaises, des corsaires.
Es ce que j'allais réellement combattre contre des personnes honnêtes et en plus des patriotes aux côtés de personnes dont j'ignore jusqu'aux noms? Mais à ce moment je n'avais pas pris en compte cette question. Akim et moi nous étions retournés l'un vers l'autre, on savait que l'on allait devoir détacher notre seule protection, nos cordes de survies.

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