Je vibre pour toi P.2

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Alastar était encore trop assommé pour pouvoir répondre quoi que ce fût de cohérent. Aussi, l'égyptien lui laissa le temps de récupérer tout en cajolant son torse de douces caresses du bout des doigts. Il ne pouvait d'ailleurs pas s'empêcher de lui offrir encore quelques baisers.
Mais quand le soleil arriva contre sa cuisse, Sutekh estima qu'ils avaient assez trainé au lit et craignait qu'Alastar ne se fût rendormi.


- Al' ? Je vais faire le petit dej', va à la douche, que je puisse t'offrir correctement ton cadeau.


Le russe sursauta légèrement. Encore un peu et il serait définitivement retourné au pays des rêves. Il roula pour se retrouver au-dessus de son amant et l'embrassa paresseusement, jouant avec sa langue avant de mordiller les lèvres gonflées de leurs baisers. Un sourire épanoui fleurit sur ses lèvres. Du bout de l'index, il dessina des formes imaginaires sur le torse hâlé alors que ses jambes battaient l'air.


- Tu vas me le mettre ? demanda-t-il avec un rien d'excitation dans la voix.

- Évidemment, tu n'as quand même pas cru que j'allais te laisser le faire seul ?

- Au contraire... Je comptais bien sur le fait que tu ailles jusqu'au bout, Amour.


Avec un sourire canaille, Alastar s'installa à califourchon sur Sutekh avant de se pencher sur lui pour l'embrasser jusqu'à en perdre haleine, mais avant que son chat ne put l'agripper, le russe rompit l'échange et se sauva jusqu'à la salle de bain avec un ricanement. Sutekh resta là, immobile et incrédule. Mais quel petit enfoiré il pouvait être, Alastar ! Ce dernier laissa la porte délibérément ouverte et se glissa sous la douche après avoir allumé l'eau, le jet d'abord froid le fit violemment frissonner avant de devenir presque brûlant. Le russe prit rapidement sa douche, craignant que ses idées tout sauf chastes le poussent à se faire venir contre les carreaux du mur. Il attrapa une serviette et se sécha consciencieusement pour être bien sec avant de rejoindre son amant, contre lequel il se colla, entourant son cou de ses bras pour venir butiner derrière son oreille.


- Je suis prêt, roucoula-t-il.


Sutekh avait la louche de pâte à crêpe à la main quand Alastar l'avait enlacé. Il la reposa dans le saladier, se dépêcha de faire cuire la dernière fournée -il préférait les faire petit à petit pour qu'elles soient toujours chaudes- et la posa sur l'assiette, avant de se retourner contre son amant. Il eut par ailleurs le plaisir de constater qu'il était encore nu comme un ver, tout ce qu'il aimait. Il l'embrassa tendrement, avant de prendre le petit plug tout doux qu'il avait coincé dans l'élastique de son propre boxer. Il passa ses mains contre les flancs de son amour pour attraper les superbes demi-lunes opalescentes à pleines mains.
Alors qu'il tirait légèrement dessus pour les écarter, le brun vint plaquer son bassin à celui d'Alastar pour le pousser jusqu'au plan de travail avec brusquerie. Il attrapa une jambe pour la poser contre sa hanche et décala le seul pied que le russe avait au sol d'un petit coup de genou.


- Et maintenant, j'ai très envie que tu me prennes contre ce plan de travail, fit Alastar avec un sourire plein de dents.


Sutekh marqua une pause avant de braquer un regard blasé à son amour.


- Si tu pouvais, tu me ferais te choper partout dans l'appartement, mais, haussa-t-il le ton tout d'un coup en levant l'index, tu ne m'auras pas, cette fois-ci.

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