Héros sans honneur [My hero academia]

2° Shoto Todoroki, ou un refouloir à sentiment, un défouloir de l'Auteur.

La salle de classe était silencieuse, le repas du midi avait commencé depuis un bon moment déjà et un des élèves était resté en salle de classe, pour réfléchir avait-il dit à ses camarades de classe, pour profiter d'un moment de solitude pensait-il. Une feuille blanche devant lui posée sur son bureau, il réfléchissait, se trouvant anormal. Il était amoureux, non pas que cela ne le dérange foncièrement, les sentiments amoureux lui étaient inconnus mais c'était sa grande sœur qui lui en avait parler, "tu verras c'est merveilleux d'être amoureux !" lui avait-elle dit avec un large sourire. "Mouais je ne suis pas convaincu" lui avait-il répondu sans aucune émotion extérieure. Son stylo en main il commença à poser sur le papier ce qui lui passait par la tête, rien de bien important pour lui mais il en ressentait le besoin.

"Pourquoi est-ce que je dois être amoureux de lui"

"Pourquoi est-ce qu'il doit déjà être amoureux d'elle"

"Pourquoi est-ce que je ressens de la jalousie quand ils sont ensemble"

"Pourquoi est-ce que j'aimerai que l'on passe plus de temps ensemble"

"Pourquoi est-ce que j'apprécie tant sa présence, même silencieuse à mes côtés"

Il regarda ses interrogations qu'il froissa et jeta au fond de son sac. Posées sur le papier, ce dernier froissé, il se dit qu'il pourrait passer à autre chose. Ce qu'il comptait bel et bien faire. Il releva la tête lorsqu'il entendit les autres arriver dans la salle de classe. Sa tranquillité était terminée mais il n'allait pas s'en plaindre. Il la vit, cette fille, poussant un faible soupir, il décida de ne plus la regarder lorsqu'elle s'approchait de celui que son cœur avait choisis.

Ochako se rapprocha de Izuku, toujours souriante, ne se doutant pas un seul moment de ce que pouvait penser ou ressentir le fils benjamin de la famille Todoroki, et pourtant elle devrait s'en méfier. Elle proposait avec son énergie à toute épreuve à Izuku de sortir manger une glace à la sortie des cours. Proposition que le jeune homme accepta avec un large sourire. Shoto ne pouvait ignorer le sentiment qui emplissait petit à petit son cœur, de la jalousie, de l'envie bien qu'il préféra ne pas y prêter attention. Les cours reprirent et la journée toucha à sa fin.

Les élèves quittèrent les lieux. Chacun rentrèrent chez eux, allèrent là où ils devaient aller. Un bon après-midi, voilà ce que devait passer Izuku et Ochako ensemble. Oublier, voilà ce que devait faire Shoto. Ce que les trois firent avec aisance, enfin, plus ou moins. En rentrant chez lui, Shoto retrouva sa grande sœur, Fuyumi lui sourit en l'accueillant à la maison. Elle lui posa quelques questions sur sa journée de cours et vint le sujet inévitable avec une grande sœur qui avait dut assurer le rôle de maman pour le plus jeune, les questions sur ses sentiments. Il la regarda de son regard froid avant d'esquisser un début de sourire, dénoté d'une pointe de tristesse, avant de lui répondre que ça se passait bien et que le sujet n'avait plus besoin d'être abordé puisqu'il n'avait plus de sentiments pour Izuku. Ce que Fuyumi comprit et prit pour un fieffé mensonge de la part de celui qu'elle avait presque élevé mais elle respecta son envie de ne pas en parler et la discussion se solda par l'heure du repas ainsi que son contenu.

Rentré, installé dans sa chambre, il se mit à buller, à traîner sur les réseaux sociaux, une activité en sois banale pour un adolescent d'une quinzaine d'année. Sans réfléchir à ce qu'il lisait, à ce qu'il voyait, il laissa le fil d'actualité défiler sous ses yeux. Elle faisait exprès pensait-il, même chez lui elle venait lui jeter son bonheur à la figure. Serrant les dents, Shoto posa son téléphone sur le côté de son lit, une photo d'Ochako et Izuku, souriants, heureux avec leur glaces sur l'écran qui se mit rapidement en veille automatique. Il ne toucha plus à son téléphone de la soirée, l'ouvrant de nouveau uniquement pour l'éteindre afin de le mettre en charge pour la journée qui allait suivre celle-ci.

Pendant des jours, des semaines, des mois, il avait dut les regarder, heureux. Les années passaient, toujours la même classe jusqu'au diplôme de fin d'année. La plupart de la classe obtint ce diplôme avec mention et les voilà lâché dans le monde actif, le monde cruel de l'héroïsme et de la justice.