Chapitre 7 : Aveux.

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Retour au point de vue de Anastasia :


Il attends que je lui raconte tout, debout, devant moi. Mais comment raconté quelque chose des plus intimes à son pire ennemi ?

Est-il seulement encore mon ennemi ? Après tout, il vient de me sauver la vie. Il avait raison, il ne faut pas juger les gens trop rapidement. Il n'y a aucune once de méchanceté dans les yeux qui me guettent depuis 3 bonnes minutes.

Il parait vraiment intéressé parce que je vais pouvoir lui raconter et je ne peux m'empêcher d'avoir un pincement au cœur sans savoir de quoi cela provient. Je crois que...je l'apprécies...peut-être pourrions nous devenir ami finalement ?

Face à mon silence, Harry se rapproche et vient s'asseoir à ma droite, sur le lit. Il passe son bras gauche autour de moi et le pose sur mon épaule qu'il caresse gentiment.

- Prends tout ton temps.

Sa voix est apaisante. Je prends une grande inspiration et je me lance.

- Je vivais en France, avec mes parents. Tout se passais très bien, notre famille était solidaire, on était parfait ensemble mais...

Des sanglots apparaissent dans ma gorge tandis que des larmes se frayent un chemin sur mes joues. À voix haute, il est beaucoup plus difficile d'en parler... Harry me serre un peu plus contre lui. Ce contact me réchauffe le cœur alors je prends mon courage à deux mains pour poursuivre. 

- La semaine dernière...les policiers ont toqué chez moi un matin pour m'informer que papa et maman avaient eu un accident...quelques heures plus tard...ils sont mort...les médecins n'ont rien pu faire...alors moi et mon frère avons été transféré chez notre tante Nancy, la sœur de notre mère...

Cette fois-ci, je m'effondre entièrement, sans retenue. Je ne peux plus tenir cette tristesse, elle déborde de chaque port de ma peau. Harry me prends entièrement dans ses bras et je me blottis contre son torse musclé, tout en pleurant. Il m'offre un cocon, une sécurité, qui me calme peu à peu...puis sans crier gare, je m'endors dans ses bras.

Point de vue de Harry :

Cette fille est brisée par la peine dû à la perte de ses parents. La, dans mes bras, elle est si faible, tant, qu'on ne pourrais pas croire que ce petit être a pu un jour arraché la vie à quelqu'un. Peut-être me suis-je trompé sur elle...

Elle ne ressemble pas à la meurtrière que je m'imaginais. En y repensant, elle a un fort caractère, certes, mais pas au point de te laisser croire qu'elle pourra mettre fin à tes jours. Je crois que...son caractère, c'est plus comme une coquille pour elle...

Peut-être qu'un jour...nous pourrions bien être ami...

Je me surprends même à verser une larme à mon tour. Sa tristesse est telle que je la ressens à travers tout mon être.

Son frère revient dans la pièce alors, je me sens obligé de partir. Je la fait glisser délicatement sur le coussin avant de me relever.

Gabriel me retient par la manche.

- Je te connais, non ?

- Je suis le voisin. C'est moi qui ai trouvé ta sœur.

- Non, je veux dire, je t'ai déjà vu avant, plus petit.

Je fronce les sourcils. Comment pourrait-il se souvenir de moi ? Il devait avoir quoi, 6 ans lors du procès ?

- Non, désolé, je ne vois vraiment pas.

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