Chapitre 4

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J'ai les congés pour ça ? Les congés pour ça ? Quels congés ? Pourquoi avais-je dit ça au juste ? Ma sœur ! Ma propre sœur de sang venait de me mettre dans ses bagages, direction l'Italie. Sous prétexte que rester à la maison et réfléchir à un plan d'attaque pendant tous les congés n'était pas envisageable, elle venait de m'enrôler dans son équipe de styliste.

Avais-je dis qu'elle était en design ? Et que Tante Rosabella était styliste ? Je pense oui. Mais j'avais omis de dire qu'elle était sur le point de lancer sa propre ligne de vêtements avec l'aide de notre tante bien aimé, et que le lancement ce faisait en Italie.

- Tu veux bien arrêter de bouger ?

- J'arrêterais si tu arrêtais de me piquer avec ton aiguille, dis-je à ma sœur.

On était dans le jet et elle était en train de faire des retouches avec moi comme mannequin, et dans la pièce on ne pouvait pas mettre un pied devant l'autre tellement il y avait du fouillis partout. Du tissu, des perles, des bobines...

- Et puis d'abord, pourquoi moi ???

Ça faisait la dixième fois que je lui posais la question depuis qu'elle avait décrété que c'est moi qui porterait sa pièce maitresse au défilé.

- Ne bouge pas, sinon je te pique.

- Ladislo, intervint Khalicy, tu devrais être content, ta tenue est superbe. Et en plus tout le monde sera là à ce défilé. Tu imagine un peu ? tu vas faire la première de couverture de beaucoup de magazine.

- Oui mais bien sur, ajouta Khal, t'inquiète pas frangin, si tu t'emmêle les pieds et que tu tombes, tu feras tout aussi les premières de couverture.

- Toi, la ferme. Tu ne paie rien pour attendre.

- Oh mais arrête de bouger, tu veux ? je t'ai choisis pour porter cette tenu parce que c'est celle qui m'a donné le plus de fil à retordre et que c'est la plus belle. Je n'allais pas laissé n'importe qui la porter. J'avais besoin de quelqu'un de confiance pour ça. Tu comprends ?

Ma sœur était la fashionista de la famille. Quand elle avait décidé de lancer sa ligne, les autres étaient un peu sceptiques. Pas moi. Moi je savais qu'elle n'allait pas se planter. J'avais vu ses croquis, et je l'avais quelques fois aidée. Du coup je n'avais pas peur pour elle. Mais plus pour moi.

- Et si je faisais tout capoter ?

- Pas possible. Tout ce que tu as à faire c'est marcher, mon petit. Tu droit. Et ça tu sais faire depuis au moins quinze ans. alors me raconte pas des bobards tu veux ?

Notre jet atterri à peu près vers trois heure de l'après midi. Je ne sais pas exactement je n'ai pas vraiment fait attention. Les formalités ne sont pas si longues vu que nous avons des passeports Italien. Bien sur, j'avais omis de dire que nous étions italiens. Une limousine vient directement nous chercher à l'aéroport. Heureusement, parce qu'à nous quatre, ça nous faisait 7 valises. Merci les filles.

- Qu'est ce que papa a dit ? demande Khalicy.

- Lui et maman iraient à Paris avant de venir. Ils ont promi d'être là pour Noël.

Ou plus simplement, nos parents avaient une vie sans nous, et ils savaient la mener.

Nous avions une maison à Rome dans un des quartiers chics. Mais ce n'était pas là que nous allions. Nous nous dirigions plutôt cher notre Grand-mère. Elle avait un manoir assez grand pour accueillir cinquante personnes, elle sentait toujours les cookies parce qu'elle en faisait tous les soirs – du moins quand nous étions là -, et elle raffolait de tomates cerises. A la dernière minute, tout le monde avait décidé de rentrer en Italie pour les fêtes. Ce qui arrive à peu près chaque cinq an. Mais je suppose que cette fois ci ce doit être un coup de tête. Ou serait-ce que grand-mère avait exigé que tout le monde de rentre. Cela étant, tout les Salvatore rappliquaient, et selon l'itinéraire, nous étions les premiers à arriver, ce qui n'était pas plus mal. Les autres arrivaient soit le lendemain, soit dans deux jours ou même le jour de noël dans trois jours.

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant