VENDETTA

Chapitre 5

Le jour de Noël, toute la maison était remplie. Oncle Gaetano, sa femme Dana et ses deux filles (Emilia six ans et Cathia dix ans), tante Rosabella et son mari Camael Pizulli. Mama et papa avaient fini par nous rejoindre la veille, et tante Iris nous avait fait la surprise en débarquant le jour même.

Au pied du sapin il y avait une montagne de cadeaux. Tout le monde eu son compte. Je reçus une montre Rolex, deux paires de Nike, un nouvel ordi (je donnerais l'ancien à quelqu'un qui en a besoin), une cravate rose (je suspecte Khalicy pour ça), un pullover en laine noir, et une coque pour mon téléphone.

Je ne sais pas comment les autres ont passé leur noël, mais pour moi c'était fantastique. Avoir sa famille réunie, c'était déjà un cadeau pour tout le monde. Tout le monde riait, il y avait de la nourriture à gogo et des vannes à deux balles. Tout le monde a laissé tomber son masque d'homme d'affaire, de médecin ou de star pour profiter pleinement du moment. Grand-mère était aux anges, elle souriait. On a même fait un jeu de société avec tout le monde. C'était rigolo.

Le défilé de ma sœur avait lieu le 27 décembre. Du coup, la fête passée il fallait s'occuper de l'organisation, la décoration, sans compter qu'il fallait composer avec le stress de la styliste en question.

- Arrête de stresser tu veux ? tu stresse tout le monde.

- Comment est ce que tu veux que j'arrête de stresser ? me demande-t-elle en tapant du pied. On est en retard sur le programme. La piste n'est pas encore finie, et les jeux de lumière ne marchent pas.

- Regarde un peu autour de toi. Tout le monde s'affaire. L'électricien travaille sur les lumières et l'équipe de montage installe la piste. Il n'est que onze heure, Chen.

Elle souffle. Regarde un instant autour d'elle, puis à l'air de se calmer.

- Tu devrais les encourager, parce que te supporter frangine, je te jure ça devrait être une épreuve olympique, dis-je pour la taquiner.

Finalement, elle a recommencé à stresser tout le monde 5 minutes seulement après que je lui ai parlé. Il n'y avait pas de raison bien sur. Mais je la comprenais assez.

Le lendemain à 15 heure, tout était près. La piste lumineuse marchait très bien, toute les installations et décorations était fini. Il ne manquait plus que l'heure arrive. Le défilé avait lieu à vingt heures, et moi je commençais à stresser. Chen avait dit aux parents que j'allais défiler et personne n'y avait trouvé d'inconvénients à ce que je le fasse.

Il était seize heure et nous étions tous dans le salon à "prendre le thé" quand ma grand-mère dit :

- Tu vois Chen, tu n'avais aucune raison de stresser si ta tante elle même ne stressait pas.

Tout le monde se mit à rire. L'atmosphère était légère.

- Tante Iris, je comprends toujours pas pourquoi tu ne veux pas défilé, dis Chen sur un ton boudeur.

Tante Iris lança un regard à Tante Rosabella avant de répondre.

- Disons que je ne voudrais pas apporter un peu de vieillerie dans ton show. Tu es jeune, tes créations sont jeunes, et tes mannequins aussi doivent être jeunes.

Ma mère se mis à sourire.

- Mais ma tante, se plaignit Chen, tu es un mannequin reconnu, et si tu défile, ça pourrait faire monter ma cote.

- Iris a raison, intervint Rosabella. Elle est très vieille.

- Oh et puis c'est toi qui dis ça ?