Chapitre 14

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~Le présent offre de grandes jouissance à l'homme par le souvenir et l'espérance~
-Johann David Wyss

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Précédemment dans le chapitre 13:

J'ai peur de ce que Camélia va dire lorsqu'elle me verra, j'espère qu'elle ne me posera pas trop de questions, et en la connaissant je sais qu'elle attendra que je sois prête mais impatiente de savoir.

J'étais tellement loin dans mes pensées que j'ai pris du temps à remarquer que l'émission était finie, Layane était en train de m'appeler.

Moi: Qu'est ce qu'il y a bébé?

Layane: C'est quand qu'on va voir les triplés?

Moi: Aujourd'hui chouchou, cette après-midi je pense.

Elle a sauté de joie et a commencé à faire une sorte de danse de la joie avec très peu de coordination, Layane ne sait absolument pas danser.

On a commencé à rigoler et à parler de pleins de choses, elle m'expliquait tout ce qu'elle faisait à l'école avec ses deux copines mais à quel point ce serait mieux si Nader, Samy et Rayane étaient avec elles trois.

***

9h30

On vient de fermer la porte de notre chambre d'hôtel derrière nous.

On rend la clé à la réception et rejoignons la voiture dans le parking.

Le chemin entre la bourse et notre appartement que j'ai bel et bien conservé est d'une vingtaine de minutes, au bout d'un quart d'heure je passe devant mon ancien collège et lycée, J'aurais bien voulu y faire mes années primaires mais à l'époque c'était encore une école purement masculine, mes années de collège étaient les meilleures de ma vie, puis au lycée ce fut la descente aux enfer, je repense aux moments sombres que j'ai passé.

Je suis à un feu rouge juste à coté de cette école et je repense aux uniques moments de paix et de joie, aux cotés des garçons, de Suria, de Kawtar ou même de Mourad .

Dès que le feu passe au vert, j'accélère et bifurque assez vite sur la droite, sur le reste du chemin je tente de ne pas porter de l'attention à mon école maternelle, de ne pas prêter de l'attention à la piscine municipale où j'ai appris à nager et qui d'ailleurs est fermée depuis maintenant 4 ans, de ne pas faire attention au poteau devant lequel j'attendais Camélia tout les matins pour qu'on aille à l'école ensemble (car les nôtres étaient voisines), je tente de ne pas prêter d'attention à tout les immeubles qui m'entourent et de seulement rentrer dans le parking, je me gare à une place vide, vers le premier bâtiment.

En sortant de ma voiture, j'entend du Kerry James, une musique qui date un peu, de 2001, mais qu'est ce qu'elle est belle cette musique, c'était "Deux issues", on était à un passage qui retourne le cerveau:     

« Entre les traitres et les balances,
Tu te balances comme sur un fil,
Ta carrière peut prendre fin,
Sur un coup de fil d'une balance. »

***

Et ça m'a déprimé encore plus, ils ne font pas attention, les gars vendent sans se soucier de qui que ce soit, encore ici à Bruxelles, je sais que des dealeurs de quartiers ils y en a par milliers, mais en France ils sont dans un autre monde, l'autre jour par ma fenetre j'en ai entendu deux crier qu'ils allaient vendre, et ils ont rejoins un mec 2 mètres plus loin à coté d'un night shop faire leur transaction devant tout le monde, ils en ont rien à battre.

{Dis moi ce que je ne sais pas} Nephthys-AzmiyahOù les histoires vivent. Découvrez maintenant