Chapitre 5

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La foret était plus noire que jamais. Et il y avait encore ces bruits étranges... décidément, elle me faisait vraiment flipper. Je devais a tout pris retrouver le manoir pour me mettre a l'abris. Mais il faisait noir, je ne voyait rien, et comme jamais deux sans trois, il pleuvait... Je commençait a paniquer, mes vêtements étaient trempés, et si je ne voyait pas le manoir dans quelques minutes, j'allais pleurer. Et ces satanés bruits de branche qui craquent... J'était persuadée que quelque chose me suivait.

 Au bout de quelques minutes de panique, de souffrance et de recherche acharnée, j'aperçu enfin le manoir. Je poussait un soupir de soulagement et me dirigea vers celui-ci. Les grilles étaient devant moi, mais elles ne s'ouvrirent pas comme l'autre fois. Je m'approchait alors, posa ma main sur les grilles et poussa légèrement. Celles-ci s'ouvrirent sans difficulté. Le Maestro les avait laissées ouvertes. Un immense sourire apparu sur mon visage, puis je me mit a courir vers la porte d'entrée, m'abrita sous le porche pour essorer mes cheveux. Je rajustait un peu mes vêtements, puis je toquait a la porte, dans l'espoir de voir le Maestro m'ouvrir. Mais personne de vint. Je tournais alors la poignée d'or, et ouvrit lentement la porte. Il ne l'avait pas fermée non plus.

Cette fois ci, le couloir était lumineux, quelques bougies flottaient au plafond. L'escalier en revanche, était toujours cassé et poussiéreux. Je suivais alors le couloir et entra dans la grande pièce principale, celle ou, des années au paravent, le Maestro avait offert un spectacle magique et terrifiant aux habitants de Normal Valley. Il y faisait très froid a cause des fenêtres qui étaient cassées. Je grelottais, et mes vêtements mouillés n'arrangeaient rien. Si seulement la cheminée était allumée! Et pourquoi le Maestro n'était pas là?

Devant la cheminée, il y avait un grand fauteuil de velours rouge. Je m'en approchait  pour m'asseoir en attendant le Maestro. Mais avant même que j'ai pu le toucher, celui-ci se tourna tout seul, et je découvris le Maestro assis posément,les jambes croisées.

- Je vous attendait plus tôt mademoiselle Alice, dit-il avec un léger sourire. Je vous ai attendue...

- Je suis désolée mais...Je ne savais pas quoi répondre. Problèmes familiaux, finit-je par dire. Ma sœur a décidé de débarquer a l'improviste, je ne le savais pas...

Je baissai les yeux. J'était réellement désolée. Il se leva de son siège et s'approcha de moi.

- Je ne vous en veux aucunement. Rassurez vous. Vous êtes là, c'est le principal non? Vous n'étiez pas obligée de revenir, pourtant vous l'avez fait. Je suis flatté.

Je relevais la tête, découvrant un magnifique sourire de sa part. Il se tourna vers la cheminée et claqua énergiquement des doigts. Un feu s'alluma, et je reculais de surprise. Il me fit pourtant signe me rapprocher, et m'invita a s'asseoir sur le fauteuil. Je pris place et il sortit de la pièce en silence. Il revint quelques secondes plus tard avec une chaise qu'il déposa face a la cheminée pour s'asseoir près de moi. Il me fixa un court instant puis demanda:

- Vous êtes-vous perdue dans la forêt? Vous avez dû y rester sacrément longtemps pour être trempée comme cela!

- Hehe oui... vous avez raison...Je n'avais pas pris ma lampe, je ne voyait rien. Et puis... il y avait des bruits de pas, de branche qui craque comme si on marchait dessus... et ça me suivait.

Le Maestro fit les gros yeux, se raidit.

- Qu'on vous suivait hein? Cela devait surement être les petits animaux de la foret...

- Oui sa devait être sa... je me fait peur pour rien. J'ai peur du noir vous savez... Je me fait souvent des films...

- Vous avez peur du noir? Il se mordit la lèvre inférieure en souriant. Mon Dieu qu'il était beau!

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