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Mark récupéra son habituelle lettre en dessous de sa porte. Depuis voilà une semaine qu'une mystérieuse expéditrice lui en glissait. Il soupira et serviette sur ses cheveux humides, il la décacheta et la parcourut rapidement des yeux.
« Si tu me souris de cette façon, ne te rends-tu pas compte que c'est dur pour moi de ne rien ressentir. J'ai déjà bu plusieurs tasses de café, mais pourquoi ai-je encore l'impression d'être en plein rêve ? Si mes amis me voyaient, ils se moqueraient déjà. Je n'ai pas l'habitude d'agir ou de parler comme ça. Mais une fois en face de toi, c'est comme si je ne me reconnaissais pas. Tu es injuste ! Es-tu égoïste ? Tes yeux, ton nez, tes lèvres ; resteront-ils aussi beaux ? Peu importe à quel point je les regarde, leur élégance ne faiblit pas. »
Juste un petit billet remplit de doux mots, pas de grandes promesses. Elle avait une écriture scolaire, soignant la forme des lettres, Mark n'avait pas noté de fautes. Il la déposa après l'avoir lu dans le tiroir de son bureau où reposaient les autres.
On toqua à sa porte, c'était Taeyeon, la gérante de la pension. Elle lui annonça que le car était arrivé et qu'il devait accélérer le pas si il ne voulait pas faire attendre toute la troupe. Le noiraud lui sourit, en finissant de boutonner sa chemise d'uniforme.
Il descendit les escaliers de la pension. Ce bâtiment tenu par une grand-mère, Boa, et sa petite fille, Taeyeon, accueillait des élèves de tous les niveaux et payait un car pour emmener les enfants dans leurs écoles respectives, ces derniers étant trop loin de celle-ci.
La bâtisse bénéficiait d'un immense jardin et d'un petit terrain de sport dans le haut de l'espace vert. Elle était située sur la côte, la mer n'était qu'à deux pas, le lieu était calme, l'agitation n'étant présente qu'à certaines saisons mais durant ses périodes, généralement, estivales, les enfants retournaient chez leurs parents.
Tous à part un, un étudiant chinois que la plupart des garçons du pensionnat avaient en horreur. Mark aussi, à vrai dire, ne pouvait pas le voir par moment, lui inspirant un sentiment de répulsion. Renjun, car ainsi il se nommait, était petit et mince, sa taille était si fine et ses gestes si graciles qu'une perruque et du maquillage mit, on ne le dissocierait pas d'une femme.
Mark venait d'ailleurs d'avoir une nouvelle idée du mauvais traitement qu'il comptait faire subir à ce vilain petit canard. Il sourit et allant dans le véhicule publique, s'assit à côté de ses amis et leur expliqua son idée. Ils hochèrent la tête.
_Ça pourrait être drôle effectivement. en rit un.
_J'ai toujours de bonne idée. s'en vanta Mark en rigolant.
Renjun entra à son tour dans le car et s'assit à une place au fond, écouteurs dans les oreilles, ses yeux parcourant le paysage défilant. Mark observa un temps sa victime, les joues du Chinois étaient rouges et un fin sourire recouvrait ses lèvres.
Ses yeux s'étaient illuminés soudainement et Mark sentit quelque chose bouger. Le car s'était évaporé, il était tout seul, la route était la même mais le sol tremblait. Il se retourna suite à un puissant hurlement et n'en crut pas ses yeux. Un dinosaure ! Un monstre d'écaille marchait avec au sommet de sa tête un Renjun en joie, criant son bonheur. Qu'est-ce que cela signifiait ? Où était-il ? Des dizaines de reptiles volants arrivèrent, complétant le décor. Le ciel était couleur or comme si le soleil avait laissé durant la journée des minuscules filaments de lumière qui avec la tombée du jour s'était resserrée pour former ce spectacle céleste. Renjun semblait si à l'aise parmi ses créatures. Il dansait même sur la tête souriante du diplodocus. Le vent tiède apportait une mélodie et des senteurs d'océan. Mark reconnut une chanson de son enfance au loin, « dinosaur », du groupe Akmu.
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le petit exorciste
Fanfiction『 nct 』 Là où Renjun doit soigner les âmes en peine, en plus de la sienne. smut léger au dernier chapitre. publication hebdomadaire ; terminée.