Never Let Me Go

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La sonnerie de la fin des cours a enfin sonné. Quand je sors des cours, je me mets a la recherche de Nash. Ines m'accompagne, en m'expliquant que son père est chez elle et qu'elle ne pouvait pas rentrer. Ou qu'elle ne voulait pas.
-Tu fais quelque chose demain?me demande-t-elle soudainement.
-Heu... je ne crois pas, tu voulais qu'on se voit?
-Lindsay et moi avons besoin de fringues pour la soirée de Jessica WestSide demain.
Oh non, pas elle... Elle n'est pas populaire, en tous cas pas plus que nous, mais qu'est ce qu'elle est égoïste et prétentieuse!! Je ne veux pas aller a cette fête..
- Allez, arrête de dramatiser!!dit-elle comme si elle avait lu dans mes pensées. Ça va être cool! Et puis, elle a pleins de chambre d'amis, Nash sera la...
Elle me fit un clin d'oeil, ouis je lui tape sur l'épaule amicalement.
-Je ne compte pas coucher avec Nash chez Jessica WestSide!! Plutôt mourir. Ou m'enterrer vivante. Ou les deux. Bref, c'est un grand Non avec pleins de points d'exclamation. Tu sais qu'elle a collé des chewing-gum dans les cheveux quand on était en CE2? Et qu'elle a écrit «La maîtresse est nulle, signé Elena Hunter» sur le tableau en CM1?? Et que c'est avec elle que Matt m'a trompé l'année dernière???
-Mais Matt n'est qu'un connard, donc elle en est responsable qu'à cinquante pour cent.. tu devrais au moins venir a cette fête, je suis sûre que..
-STARBUCKS!!je crie avant qu'elle n'en dise plus.
C'est un code entre nous toutes; dès qu'on en voit un, on est obligée d'y entrer.
Dès que nous pénétrons dans le café, je vois un visage diaboliquement familier, bouche collée a son namoureux. Dès qu'elle s'écarte enfin de Matt, Jessica me voit, une lueur étrange dans les yeux. Je leur décoche un bisou avec mon majeur, Ines fait de même puis nous éclatons de rire en voyant son expression se durcir de colère. Ines commande un latte vanille puis moi un chocolat chaud puisque je n'aime pas le café.
Je reçoit un message de Nash.
Hâte de te voir à la fête de Jessica mon coeur. Tu seras mon seul point positif de cette soirée. Je t'aime.
Je soupire, range mon téléphone et décide de m'acheter quelques vêtements en bavardant avec Ines.
Je rentre a la maison à 19h30, armée d'une robe, de deux tee shirt et trois shorts trop mignons.
Sauf que devant la maison, deux voitures sont garées au lieu d'une. Je n'avais jamais vu cette volvo noire auparavant. Sans doute une collègue de maman en panne de sachets de thé..
Je rentre et crie ;
-C'est moi!!
Hazel et Noa, le petit amie de ma soeur, se précipitent sur moi, main dans la main.
-Salut. Il y a un homme dans la cuisine, tu devrait aller voir parce qu'il me dis quelque chose mais sans plus...
-Il parlent de toi, interrompt Noa.
Noa et moi nous sommes proches car nous nous connaissons depuis la maternelle.
-J'y vais..
Je m'approche vers la cuisine.
-Nan, John, c'est hors de question !!,dis ma mère. Je te connais, tu va en avoir marre au bout du deuxième mois. Je te signal que sa vie est un bonheur, ici! Un petit ami génial qui ne l'abandonne pas, des amis de rêves, un bon lycée, de bonnes notes!! Elle ne voudra jamais de toute façon.
Je toussote.
Ma mère m'aperçoit et prend un petit air gêné. Puis mon père se retourna enfin.
Je croise les bras sur ma poitrine. Je suis consciente que le dévisager est irrespectueux mais il ne mérite pas mon respect. Il ne mérite rien.
Il porte une chemise a carreaux verts et marrons, un jean noir puis des Timberland. Sa barbe de deux jours le rajeunis, ses cheveux bruns en bataille me font penser qu'il devait être un tombeur au lycée.
Il me regarde avec un air innoncent. Ses yeux verts sont posés sur moi, sûrement inquiets par ma réaction.
-On peut savoir ce que tu fais la ??je lançe tout en m'efforçant de garder mon calme.
Mon père est un salaud. Il nous a abandonnés maman et moi, avant quelle accouche et qu'elle est eu Hazel. Je n'avais que deux ans et pourtant, c'était en voyant l'état de maman jusqu'à mes dix ans que je me suis mis dans la tête que c'était un salaud. Je ne connais rien de lui, il ne connait rien de moi.
-Charlie veut t'emmener à Miami, lança ma mère en colère.
Mon père baissa les yeux, coupable, pendant que je me retiens de lui balancer tout ce que je trouve a la figure.
-Content de te voir aussi.., murmura-t-il. Après tant d'années, c'est comme sa que tu accueille ton père?
Et voilà. C'est là, à cet instant précis que j'avais une raison valable de le détester. C'est son ton provoquant qui justifie tout.
-Oh, pardon.. tu sais, j'ai dû mal à être gentille avec quelqu'un qui abandonne sa femme et ses deux filles pour.. quoi déjà? Ah oui, pour avoir une MEILLEURE VIE!!puis j'éclate d'un rire faux. C'est comme sa que sa marche, a Miami? Vous pardonnez facilement ce genre de choses ? Eh bien désolée, mais nous, ici, nous sommes des gens à peu près normaux avec un minimum de maturité. Désolée que tu n'y sois pas habituée...
  Charlie me fusille du regard.
-Mais bon, si tu est là, c'est pour me balançer toutes les mauvaises nouvelles, c'est ça? Alors vas-y, pourrit moi la journée, je t'en pris, c'est la seule chose que tu sais bien faire de toute façon..
  Il ne me quitte pas des yeux. Je sais ce qu'il pense, mais il ne diras rien.
  -Je.., commence-t-il, j'ai proposé a Particia de vous prendre un an à Miami.
  Si seulement il existait un portail de téléportation qui m'emmènerais dans un endroit cool, du style un magasin de jouets ou un resto chinois. Avec des stripteasers et de la glace à la pistache, où les gens pourraient faire ce qu'ils veulent, levant leurs verres et tout, et où les gens se rassureraient en disant que le meilleur remède contre l'amour, c'est le chocolat chaud.
  Sauf que je m'emporte.
  On est dans la vie réelle, là.
  Où l'homme que je déteste le plus au monde se trouve devant moi.
-Elena, tu parles encore à voix haute, ça devient gênant..dit ma mère.
-Mais je ne veux pas partir, je veux rester ici, parce qu'ici on a le meilleur lycée du monde, une vie parfaite et des Starbucks partout !!
-Bon, ça suffit, maintenant, s'énerve mon père. Tu viendras à Miami avec ta soeur et c'est comme ça.
  Je soupire, je pleure de colère en me rendant compte que je n'ai pas le choix.
  Je sors de la cuisine en hurlant ;
  -JE TE HAIS!!!
  Je claque la porte de la chambre puis éclate en sanglots.