Une ombre parmi la noirceur de la nuit

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La nuit,
Il joue aux cartes dans le bistrot,
Ou joue de son couteau dans le caniveau,
Le claire de lame souillé de sang, souillé de vie.

Quand il fui, seule son ombre peut le rattraper.
Observant du haut des toits, le vas et viens des passants,
Il guette celui qui passera au mauvais endroit, au mauvais moment...
Une âme seule, titubante, une cible parfaite à dépouiller.

Apparait au coin de la rue une silhouette débraillée.
La voie est libre, pas de témoins pour le dénoncer.
Il descend dans une ruelle sans un bruit :
Une ombre parmi la noirceur de la nuit.

Les étoiles brillent, la lune n'est plus.
La lumière est parti,
Le silence accompagne la noirceur de la nuit.

Soudain une torche se découpe dans la rue.
Une cote de maille et un casque luisants
Sous la pluie s'abattant sur les pavés nus.
Des cris d'alertes, voila que le silence devient bien bruyant.

C'est trop tard, l'homme en noir est cerné.
Sur son front du sang, mêlé à la pluie.
La froideur de l'eau, joue avec la froideur de sa vie.
Désormais les dès son lancés, et sa chance a tourné.

La fatigue enserrant ses jambes meurtris,
La peur crispant ses doigts sur sa lame meurtrière,
Coincée, emprisonnée dans la lumière,
Une ombre parmi la noirceur de la nuit.

Les étoiles brillent, la lune n'est plus.
La lumière est parti,
Le silence accompagne la noirceur de la nuit.

Il n'a plus froid, il n'a plus peur.
Sa lame tinta contre le sol narquois.
Le silence se brise une dernière fois,
Avant qu'il ne revienne à jamais accompagner la noirceur
De la nuit.

La poésie du lundi soirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant