Chapitre 10 : Tous les chemins mènent à Rome

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Londres, Version parallèle de la Terre

Trois jours après la disparition de son amie, Sara faisait les courses. Elle avait en main un paquet de farine. Elle se demandait si elle devait faire un gâteau ou non. Oui, un gâteau lui remonterait le moral. Elle mit la farine dans son panier. Quoi de mieux que du sucre pour oublier tous ses problèmes ?

La police avait lancé la procédure pour porter Tanya disparue. Mais après tout ce temps, elle pouvait déjà être très loin, retenue par des étrangers, peut-être dans un autre pays... C'était généralement comme ça que ça se finissait. Les personnes disparues ont toujours été retrouvées soit de longues années après avoir vécu un cauchemar, soit en tant que restes décomposés.

 Devant le supermarché, il y avait d'ailleurs quelques affiches de disparus que Sara avait aperçues avant d'entrer dans le bâtiment. Il y avait quelque chose de bizarre. Autant de personnes disparues... Elle était perdue dans ses pensées. Soudain, la jeune femme vit un autre de ces petits tas de cendres. Très discret, personne n'y faisait réellement attention. Les passaants devaient simplement se dire qu'il s'agissait d'un peu de poussière, un peu de sable tombé de quelque part, de la sciure de bois ? Bref, ça leur semblait tout à fait banal. 

Mais elle pensait différemment. Elle posa son panier et se dirigea vers le tas, le fixa, intriguée, puis leva les yeux. Elle en aperçut un autre à la sortie, et se dirigea vers lui. Un de plus se trouvait plus loin sur le parking alors il fallait s'éloigner un peu, regarder autour d'elle, rechercher d'autres tas. Pour Sara, ces tas étaient comme des traces. Des traces d'un chemin...

« Ça mène forcément quelque part... »

Elle fit un tour sur elle-même puis continua d'avancer. Une dizaine de mètres plus tard, elle était toujours au sous-sol, mais ne voyait pas d'autre tas. Elle alla vers la gauche et en vit un. La jeune femme leva les yeux. Il y avait quelqu'un qui se tenait accroupi derrière le tas. C'était Rose.

« C'est pas normal, n'est-ce pas ? Tous ces petits tas... Avait-elle dit, les yeux rivés vers le tas en question, en pleine réflexion.

-Non, ce n'est pas normal. J'étais dans le supermarché, j'en ai vu un, puis j'ai marché, j'en ai vu un autre.. Et ça m'a conduit ici.

-J'en ai vu deux autres, je reviens de la rue, ajouta Rose.

-Donc ça s'arrête à la rue ?

-Apparemment, constata la femme blonde.

-Je ne comprends pas, qu'est-ce que ça veut dire ? Pourquoi il y a tout plein de choses comme ça partout ? Et surtout qu'est-ce que c'est ? »

Rose se leva.

« J'avais une amie. Une asiatique plutôt sympa, dans le genre très zen. Un jour je lui ai demandé qu'est-ce qu'elle craignait le plus dans sa vie. Elle m'avait parlé de ' l'esprit du Huo'. Soit l'esprit du feu. Pour elle, l'être humain naît avec des besoins vitaux ; l'eau, l'air et le soleil.

-... Je ne vois pas où vous voulez en venir.

-Jusque là c'est vrai on peut penser qu'il n'y a rien d'étrange mais.. elle m'a dit qu'avant la naissance le Soleil donne un peu de sa force à l'être humain, qui est protégé lorsqu'il est encore dans le ventre de sa mère. Quand un être humain meurt, son âme s'envole tandis que son corps reste accroché à terre. Mais pour elle, ça serait le Soleil, qui, lorsqu'il a besoin de sa force, vient la reprendre aux êtres humains. Mais ne pouvant supporter la chaleur, le transport de toute cette énergie les consument et ils brûlent. 

-Donc... Vous êtes en train de me dire... Que ce sont de vraies cendres ? D'êtres humains ? Demanda Sara inquiète, reculant d'un pas, horrifiée à l'idée que cela ait pu être de vraies personnes autrefois.

Doctor Who fanfiction : Chassez le naturel, il revient au galop [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant