𝕾𝐔𝐑 𝐋𝐀 𝐆𝐀̂𝐂𝐇𝐄𝐓𝐓𝐄 𝐉'𝐀𝐈 𝐊𝐈𝐍𝐒𝐎𝐍-𝐏𝐀𝐑

ᴘʜᴀɴᴛ

« POSES ton putain d'sac. »
qu'j'ai crié.

est-ce que j'dois me calmer ?

c'est c'que t'espères.

est-ce que j'dois te laisser ?

c'est c'que j'vais pas faire.

un pas dans cet établissement et j'entends des rires en classe.
j'imagine leurs gueules quand ils en sortiront et ça m'permet de m'avancer.
j'me vois déjà les flinguer un par un.
c'est plaisant.
peut-être que j'devrais tirer sur quelqu'un au hasard pour les faire sortir d'leur trou.
mais après ils seront encore enterré alors bon.
bon, j'suis encore drôle au moins.

j'ai tellement attendu c'moment que ma main tremble de plaisir.
comme lola quand j'la baisais.
mon membre tremblait aussi.
et voilà que j'pense à cette salope alors que j'l'ai viré hier.
merde.
j'attendrais pas cette foutue sonnerie pour les buter, j'ai d'autres choses à faire moi aujourd'hui.
super, j'entends des pas.
je lève mon arme et le coup part tout seul...
mon dieu que c'est bon.

il va devenir ils.
leurs corps inactifs vont me donner tant de satisfaction que j'm'arrêterais pas.
plus jamais.

j'les entend sortir puis j'les vois m'appercevoir avec effroi.
bah merde, on s'souvient de moi.
putain que c'est bon.
peut-être que j'suis pas passé innaperçu avec ma kalash.
c'est con ça.
enfin pour eux.
y'a leurs yeux de gamins qui s'remplissent de larmes pendant que leur tee-shirt est taché d'leur sang.

peut-être que j'devrais m'arrêter.
mais j'en ai plus envie.
j'ai trop d'haine à évacuer en moi et j'compterais pas les blessés.
et encore moins les morts.
au fond, voir tous ces cadavres au sol me procure la plus grande satisfaction.
j'banderais presque, j'te jure.

le plus grand bonheur c'est d'avoir tiré sur le proviseur.
ce bouffon pensait qu'j'allais le laisser partir.
et puis j'l'ai buté en traitre.
en plein dans l'dos.
comme lui quand il a refusé de m'amener jusqu'au bout des études.
et j'parle même pas du fait qu'il ait pas bougé son cul quand j'me faisais harceler.

j'les aimais bien quand ils étaient sans vie.