| Chapitre 1 • Une voix particulière

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"Une voix particulière"

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ALIYA

"O vous qui croyez, Lorsque vous rencontrez une troupe d'ennemie soyez fermes et invoqué beaucoup Allah afin de réussir!"

Je m'arrête un instant dans ma lecture pour méditer; Sourate Le Butin, verset 45.
Si seulement les musulmans avaient plus de tawakul, leurs cœurs seraient plus apaisés et sereins. Mais notre confiance en Allah est faible.

L'homme fait plus confiance en des armes ou des bâtiments surveillés qu'en Dieu pour assurer sa protection.

Sachez que viendra un jour où vous serez seul, dans un trou obscur. Personne ne sera là pour vous. Ni vos pères ni vos mères; ni vos amis ou vos frères. Personne. Il n'y aura ce jour la que vous et vos actes, devant Allah.

Je suis coupé dans mes réflexions par un appel qui résonne depuis les hauts parleurs de la Mosquée. La salle est presque vide. L'appel le plus important retentit : celui de la réussite;  mais visiblement, peu de personnes semblent  vouloir y répondre. Je me lève de ma place habituelle, au fond de la mosquée pour m'avancer vers le premier rang.
On s'aligne, chevilles contre chevilles, épaules contre épaules.

Bismillah, Allahu Akbar.
La prière du magrlib commence.

La voix de l'Imam résonne dans toute la pièce. Grave et posé, mais pourtant, ce n'est pas la même voix que d'habitude, néanmoins je me laisse transporter par chaque mot. Son tajwid, proche de la perfection et sa récitation laissent transparaître beaucoup d'émotions, les mots font sens par l'intonation que l'imam leur donne et on nous fait bien ressentir la profondeur de chacune des phrases qu'il récite. Je me sens transporté, et au final, en sors émue.

La prière accomplis, je me dirige rapidement vers la sortie de la mosquée. Mon frère n'aime pas traîner après les prières, d'autant plus que la nuit est tombée.

Je décide de l'attendre à proximité de la voiture histoire de ne pas croiser tous les hommes sortant en groupes. Arrivé à la voiture, et après une dizaines de minutes, aucun signe d'Ibrahim. D'habitude c'est toujours lui qui m'attend, il n'est presque jamais arrivé après moi. 

Plus le temps passe plus je commence à m'inquiéter. Je sort mon téléphone et me mets à l'appeler 1,2,3 fois, sans réponse. Je finis par repartir inquiète vers le bâtiment, du coté de la porte des hommes. Je m'apparaîtrais à traverser la rue quand enfin, je l'aperçois devant la porte, tout sourire et en compagnie d'un homme. Je soupir de soulagement. El Hamoulilah, il va bien. Je baisse les yeux et attends qu'ils traversent la rue. Ibrahim finit lui aussi par me voir et tire une mine surprise.

Ibrahim: Astarfillulah! Aliya, j'ai complètement oublié que tu m'attendais, 'Affuani. Tu n'as pas attendus longtemps j'espère!

Je souris sans relever les yeux, un peu gêné par la compagnie de mon frère, et pour 25 minutes de patience, je ne vais pas me plaindre, ça arrive.

Aliya : Allahy Starffiluk, il n'y a pas de mal. Je vais t'attendre à la voiture Incha Allah.

L'homme à ses cotés à l'air d'avoir compris que je ne préfère pas rester en sa présence, il prend donc la parole.

L'homme: Non, ce n'est pas la peine, me dit-il posément, je vais te laisser Ibrahim. Ça me fais vraiment plaisir de te retrouver. Et de vous revoir, Qu'Allah t'assiste et te facilite Akhi.

On s'est aimé en Allah Où les histoires vivent. Découvrez maintenant