On s'est aimé en Allah

| Chapitre 4 • La richesse n'est visible que par le pauvre

"Sur la tête du bien portant est posé une couronne que seuls les malades voient"

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ANAS

Médecin: On appel ça une néphrectomie, dans votre cas elle sera partielle. C'est une opération chirurgicale qui consiste à enlever la partie cancéreuse du rein. Votre rein gauche n'est pas entièrement atteint, donc on ne vous l'enlèvera pas en totalité. Vous avez de la chance que votre rein droit soit en parfaite santé. Ca vous évitera, la chimiothérapie et une traitement médicamenteux lourd. C'est une opération relativement bien supporté, le risque....

La porte s'ouvre à la volé interrompant ainsi le médecin dans son explication. Ibrahim entre en saluant son collègue, il lui sert la main et lui dit quelque chose à l'oreille. L'homme lui répond tout aussi discrètement puis nous annonce.

Médecin: Je vais devoir vous laisser, mon collègue va prendre le relais. Il nous salue poliment avant de sortir.

Ibrahim est déjà entrain de lire mon dossier et de jeter un coup d'il à mes scans.

Anas: T'étais clairement pas obligé de faire ça.

Ibrahim: Tu blagues j'espère. Dit-il toujours concentré dans sa lecture.

Asma nous observe du coin de l'œil surprise par notre langage plutôt familier.

Ibrahim: Bon, t'as une déficience rénale du coté gauche dû à un début de tumeur. C'est vraiment très ressent. D'habitude les tueurs rénales ne sont pas détectées avant un stade beaucoup plus avancé. El hamdoulilah c'est pas un cancers, on observe qu'une faible vascularisation et aucun signe de métastases, on va pouvoir te soigner sans trop de mal, Incha Allah.

Asma affiche un air encore plus surprise après sa dernière phrase.
Ibrahim semble le remarquer il rit légèrement et finit par dire.

Ibrahim: Ah oui, heum Je suis Ibrahim Ayachi. Enchanté de vous rencontrer Asma.

Asma afficha alors son air des plus surprise, son visage s'est instantanément empourpré de rouge  ce qui fit encore plus rire Ibrahim.

Anas: Bon ca va comme ça !  Dis-je un poil sur la défensive. Continue barak Allahoufika.

Asma me lança un regard qui voulais clairement dire "on en reparle dans la voiture".

Ibrahim poursuivit un peu gené.

Ibrahim: Le docteur Sanchez vous a parlé de l'opération je suppose. Elle n'est pas très lourde mais bon, ça reste un acte chirurgicale alors, il y'a toujours un risque.

Anas: On a pas eu le temps de fixer une date. Dis je sans demander plus d'explications.

Ibrahim consulte l'ordinateur en me demandant:

Ibrahim: Dès préférences ?

Anas : Le plus tôt serai le mieux. Je veut pas m'éterniser ici. La rentrée est dans 3 mois il faut que je sois prêt.

Ibrahim : Pas de soucis, on a de la place d'ici 4 semaines Incha Allah. Ça te vas?

Anas: Bismilah, je prend.

Ibrahim: Carte vitale s'il vous plait. Dit il d'un ton moqueur.

J'ouvre mon portefeuille et lui tend ma carte.