𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞 | 𝐣𝐚𝐜𝐤𝐬𝐨𝐧 𝐰𝐚𝐧𝐠

° 06

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Cette première semaine s'était écoulée dans un vent fulgurant, je devais avouer que cela faisait longtemps que sept jours n'avaient pas frôlé le stade de : La vie peut se montrer généreuse et sans problèmes. Je pénétrais chez moi après avoir dit au revoir à Mark en refermant la porte de ma demeure.

-Ce garçon...Commença mon père. Qui est-ce? Finit-il avec un sourire mal dissimulé.

-Il s'appelle Mark, c'est celui avec qui je marche et me tiens au lycée, comme avec six autres garçons. L'informais-je en me déchaussant.

-Six autres garçons?! S'exclama-t-il en écarquillant les yeux, surpris que sa fille cadavérique ne se trimballe en compagnie de personnes de type humanoïde, de plus avec un appareil génital masculin.

-Tu as bien entendu. Dis-je en affichant un rictus divertit par la réaction de mon paternel avant de monter à ma chambre.

Après avoir fermé le battant de la pièce, mon uniforme de parfaite petit lycéenne docile rejoignit le sol pour un jean et un sweat. Ce qui me plaisait davantage...

°°°

Un vendredi soir comme les autres s'annonçait en m'agitant sa grande et fine main avec un sourire peu rassurant. Il n'était que dix-huit heure et l'ennuie frappait déjà à ma fenêtre. Je fixais mon plafond terne, nageant dans mes pensées sinueuses. Les dernière lueurs du soir se pointaient, le soleil poussait son dernier soupir et la nuit allait bientôt enveloppé Séoul comme un itinérant réchauffant son pauvre chien dans son manteau. Le soir précoce de l'automne s'encrait et j'en étais heureuse. Cette saison que j'attendais patiemment chaque année, cette saison que j'adorais pour ses couleurs chaudes et pour le temps gris ainsi que morose, puis pour la température ni trop froide ni trop chaude, frôlant la perfection. Je m'étais redressée sur mon matelas pour observer le temps extérieur, ce fût pourquoi je vis Mark et Jackson marcher tranquillement sur le trottoir de ma rue. J'ouvris ma fenêtre en sentant un courant d'air frais s'immiscer à l'intérieur, attendant qu'ils se situent devant ma maison.

-Mark, Jackson! Les interpellais-je d'une manière bien différente de ma nature, tout en me giflant mentalement pour ce ton enfantin.

Les deux garçons regardèrent l'espace autour d'eux appelant leurs prénoms purement anglais avant que leurs prunelles de merlans frit ne se posent sur moi, au deuxième étage accoudée à la fenêtres telle une princesse attendant qu'on la sauve de sa tour d'ivoire.

-Hey! S'éleva la voix du hongkongais.

-Tu fais quoi? Me questionna l'américain, curieux.

-Rien de spécial et vous? Leur demandais-je.

-On allait au centre-ville, tu veux venir? Me proposa Mark de sa belle gentillesse.

-Pourquoi pas, je descend. Acceptais-je en refermant ma fenêtre, puis sortant de ma chambre.

Après avoir enfilée mes chaussures et informé mes géniteurs, encore tétanisés par le fait que je m'aventurais dehors comme l'ermite que j'étais, je rejoignis la paire d'amis avant d'entamer notre marche vers le bus qui allait nous transporter jusqu'à destination.