Chapitre 8 - Adrien

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- Adrien Agreste.
Doucement, je me lève en soupirant.
- Oui c'est moi.
Maître Fu était un psychologue très réputé. Le plus connu de Paris. Et le plus médiatisé. C'est lui qui reçoit les acteurs, les chanteurs, les bourgeois de Paris dans leurs moments... difficiles.

Les journaux people allaient s'en donner à cœur joie. Je vois déjà les gros titres de demain « Le mannequin Adrien Agreste vu chez docteur Fu, le psychologue des stars. Que nous cache-t-il ? ». Rien. À part un père complètement parano. D'après lui, revenir dans la ville que j'ai quitté il y a de ça un an peut avoir créé des troubles chez moi. Et mon manager veut voir si je n'ai pas de problèmes.

Je suis la secrétaire dans le bureau de maître Fu. Elle ouvre la porte, et me désigne la pièce.
- Maître Fu vous attend.
"Maître"? J'entre, les mains dans les poches. Et me dirige vers le bureau où un homme, d'origine asiatique, assez petit et la peau tannée par le soleil et l'âge, m'attend debout. Nous échangeons une poignée de mains et nous nous asseyions
- Bonjour Adrien. Comment vas-tu ?
- Bien. Bien...
Maître Fu me lance un regard perplexe. Le genre de regard qui semble prévenir. Attention mon petit, me mens pas. Pas à moi. Sinon, je le saurais. Alors je me repris.
- Enfin... Je crois...
- D'accord. Je vois qu'il y a certaines cases vides dans ton dossier. Si tu veux bien, on va les compléter ensemble.
- C'est parti, dis-je d'un ton faussement enjoué.
- En quel classe es-tu ?
- Je rentres en première. Dans deux jours. Le lundi 3 septembre.
- Tes activités en dehors des cours ?
- Chinois, escrime.
- Métier ?
- Mannequin professionnelle.
- Petite-amie ?
Mes joues deviennent toute rouge. Euh...
- C'est dans vos questions ça ?
- Et oui. Évaluation complète du patient, répondit-il, le sourire en coin.
- Je n'en ai pas.
- A bon ? D'après quelques rumeurs, tu sortirais avec la fameuse Ladybug...
- Quoi ?!
Cette fois, mes joues ne voulaient même plus reprendre leur couleurs de base.
- Non ! Non... Ladybug et moi... elle m'a sauvait une fois, c'est vrai. Quand mon garde du corps avait été akumatisé. Mais notre relation s'arrête là. Malheureusement.
Ce dernier mot, je l'ai seulement pensé. Mais suffisamment fort pour qu'il puisse le lire sur mon visage.
- Bon très bien. Mes questions sont terminés. Maintenant, on va passé au test le plus connu des psychologues : le psycho diagnostique. Le test des taches si tu n'avais pas compris.
- C'est parti... ai-je murmuré.
Il me tend une tache.
- Un chat.
Un autre.
- La Tour Eiffel.
Encore.
- Un papillon.
Un de plus.
- De la fumée.
Une autre
- Une coccinelle.
L'avant dernier.
- La mort.
Et le dernier.
- Pl... euh... Un... euh...
Je l'avais. Le mot. Le nom. Au bout de la langue. Mais j'avais l'impression que ça voulait pas sortir. Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus.
- Un chaton, laissais-je, dépité.
Maître Fu me dévisage, insistant, mi intrigué, mi inquiet, et fixe les différentes tâches disposées maintenant à plat devant lui.
Une coccinelle. Un chat. Un papillon. La Tour Eiffel. La fumée. La mort. la "tache mystère"
Des personnages, un lieu et un dénouement. Et un oublie, une énigme. On aurait dit une histoire. Tout pouvait collé mise à part le chaton. Une histoire...
Au bout d'un moment, Maître Fu sort une petite boîte hexagonale noir, ornée d'un motif rouge compliqué. Il l'a sert tellement fort que ses phalanges blanchissent. Il se force à sourire. Ça ce voit. Je suis celui qui l'a inventé, ce fameux sourire forcé. Maitre Fu pose la boîte entre lui et moi sur le bureau. Fermée.
- Une dernière question et puis tu sera libre.
Il marque une pose.
- Oui ?
- Fais-tu des cauchemars récurrents ? qui reviennent sans-cesse, presque toutes les nuits... ? demanda Maitre Fu.
Mon sang se glace dans mes veines. Je deviens livide. Il sait, il sait tout. J'essaie de me résonner, il ne peut pas savoir, il n'y a aucun moyen qu'il le sache. En essayant de garder la tête la plus impassible possible, je demande ce qu'il entend par là.
- Cela peut être un cauchemar, mais aussi peut être un rêve, répont-il lentement, en articulant pesant chaque mot prononcer. Ce cauchemar peut représenter une chose que tu voudrais avoir, ou bien quelque chose que tu voudrais changer... Ou, s'il t'es déjà arriver d'avoir... comment dire... un moment, une période de votre vie, très dure, tu revivrais ce traumatisme, dans tes rêves. En psychologie, nous appelons ce phénomène un cauchemar réel.
- Un cauchemar réel... Et... Et si...
J'hésite. Si je continue, il pourrait savoir des choses qu'il ne devrait pas savoir. Je n'ai pas fait le reste du test parfait pour, à la fin, me trahir sur ma dernière question. Non. Adrien, il faut que tu fasses attention. Mais... En même temps, il faut que je sache... je veux savoir.
- Et si... Si on refait un même cauchemar souvent ? Toutes les nuits ? Mais que, pourtant, on ne l'a pas vécu dans la vie réelle ?
- Es-tu sûr de ne l'avoir jamais vécu dans la vie réelle ?
- Et bien...
Ce hurlement... Cette détresse... Je l'entends encore... C'était une voix de femme, ça je l'avais deviné dès le premier rêve, mais la voix de qui ?! Je cherche toujours.
- Non. C'est impossible que ça me soit arriver en vrai. Ma vie n'a jamais ressemblé à ça.
Mr Fu me jette un regard. Sans un mot, il fouille dans ses papiers et en sort un dossier. Pas bien gros, il ne doit contenir que quelques feuilles. Il me le tend.
- Ne l'ouvre pas maintenant. Attend d'être chez toi pour lire le contenu de ce dossier.
- D'accord.
En griffonnant sur le coin de sa feuille, il me dit :
- C'est bon, nous en avons terminé. Tu peux partir.
Je me lèves et commence à partir quand je sens quelque chose me retenir. Maître Fu. Il me tendais la boîte noire. D'une main tremblante.
- Avant de partir, tiens.
Il me force à la prendre.
- N'ouvre cette boîte qu'après avoir lu le contenue de l'enveloppe. Pas avant. Promets-le-moi. Et ouvres-la quand tu seras seul.
Très intrigué par sa réaction, je lui promets de ne pas l'ouvrir avant d'avoir fait le nécessaire.

Assis à l'arrière de la voiture, avec Nathalie et min gorille devant, je peux réfléchir librement mais pas lire les documents de l'enveloppe ni ouvrir la petite boîte que je tiens toujours dans ma main. Cette petite boîte noir, aux étranges motifs rouges...  Seul, je ne fais que ressasser cette étrange entretien. Et ce cauchemar. Depuis que j'ai quitté le collège et mes amis, je fais ce cauchemar. Toutes les nuits. Cet horrible cauchemar.
Un cri puis plus rien. Le noir et le chaos. Le sang et les larmes. La douleur. L'abandon. La colère et le regret.
Et puis... un autre sentiment... quelque chose de chaud, et doux, un sentiment plaisant et fort, un réconfort. Un sentiment extrêmement contradictoire face aux multitudes d'autres ressentis. L'amour. Dans ce cauchemar, je suis amoureux.
Et c'est cette amour qui me fait mourir.

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Salut salut salut !!
Waouh 😍 plus de 400 vues !!!! Avec 100 vues sur le premier chapitre ! Franchement merci. Merci beaucoup. Vous pouvez pas savoir combien ça me touche que vous lisiez mon histoire. Une histoire qui est, vraiment, écrite avec tout mon cœur !

Enfin bref, j'espère que ce nouveau chapitre va vous plaire !

Bisous bisous,
Nekareey Y ✨

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