Aucune idée.
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Je relève la tête et croise mon reflet dans le miroir. Je me vis, la tête droite mais les épaules affaissées. « Ma Lady...Tu es... magnifique... ». Non Marinette, arrête de penser à ça.
Lentement, il esquisse un faible sourire. Sourire qui se transforme rapidement en un rictus de douleur.
- Buginette...
Une larme coule sur ma joue et va s'écraser sur celle de Chat Noir. Sa tête reposait sur mes genoux.
- Tais-toi tais-toi chaton. Garde tes forces. Le maître va arriver. Il va te soigner.
Avec ma main droite, j'appuie de toutes mes forces sur l'épouvantable blessure qui traversait son torse pour éviter qu'il perde plus de sang. Du sang. Toujours plus de sang. Mes larmes troublent ma vue et ma respiration devient irrégulière. Je suis moi aussi en train de perdre pied. Je détourne rapidement les yeux de son torse pour inspecter mes propres blessures. Toutes me paraissaient mineures. Celle de mon bras gauche me paraît plus grave. Je ne distingue pas la blessure sous le sang et je ne sente plus ma main. Je m'occuperais de ça après avoir sauver Chat Noir.
- Ma Lady... Prom... promets...promets-moi de ne pas... m'oublier... après...
- Chut... Chut chut chut...
- Non... non, il faut d'abord que je te dise... je ne veux pas... je ne veux pas partir sans que tu saches... que tu... que tu saches... qui je suis...
Sa voix n'était plus qu'un murmure. Ses yeux se ferment. Il est en train de s'évanouir. Je me mets à le secouer doucement.
- Et ! Non ! Non ! Tu n'as pas le droit ! Ne m'abandonne pas Chat Noir ! Chat Noir ! Ne meu... Ne t'endors pas ! Reste avec moi !
Avec ses dernières forces, Chat Noir entrouvre ses yeux. Son regard vert m'hypnotise.
- Ne pleure plus Buginette... Tes yeux... Tes yeux ne doivent pas pleurer...
Difficilement, il lève une main gantée et caresse mes cheveux poisseux de sang.
- Tes cheveux... J'ai toujours aimé leur couleur... Noirs au points d'être bleus...
Il me lance un ultime regard et ses yeux se ferment. Sa main retombe, inerte.
- Chat Noir ?
Prise de panique. Je me mets à crier.
- Chat Noir ! Chat Noir ! Réveilles-toi ! Ouvre les yeux ! Non ! Non ! Non !!
Une lumière verte nous illumine et Chat Noir se détransforme. Un kwami noir s'échappe de la bague, inconscient.
Horrifiée, je regarde le visage maintenant dévoilé de mon partenaire.
- Non... Chat Noir... Adrien...
Au loin, j'entends une porte s'ouvrir. Des bras me secouent, une voix m'appelle mais je n'écoute pas. Sous le choc, je me sens partir. Je tente de me relever en prenant appuie sur mes mains. Une douleur foudroyante se propage dans tout mon corps. Je vois trouble. Noir. Et je tombe.Lentement, prudemment, je me relève. Je me dirige vers mon bureau. J'ouvre un tiroir au hasard et pose la boîte du miraculous de la coccinelle. Mon miraculous. Mon ancien miraculous. Je referme le tiroir. Je prends mes ciseaux et me dirige vers mon miroir.
Je me fixe, me détaille sous toutes les coutures. Mes cheveux, d'habitude attachés en couettes floues, étaient lâches. Coiffés comme ça, ils m'arrivaient à mi-dos, sous les seins. Ils avaient poussés depuis la troisième.
Il faut que je passes à autre chose. À l'image d'Alya.
Déterminée, j'empoigne une mèche de cheveux et approche le ciseau.
D'une main sûre, je coupe, mèche par mèche, les cheveux noirs que Chat Noir aimait tant.Dans le miroir, se réfléchit maintenant une fille en larme, à bout de force, aux cheveux coupés en mèches irrégulières qui lui arrivent juste sous le menton. À ses pieds, les vestiges d'une vie passée.
Fatiguée, je m'effondre et tombe à genoux au milieu de mes cheveux.
Chat Noir. Adrien. Alya. Nino. Maman. Papa. Tous des personnes que j'ai fais souffrir. Et aujourd'hui, j'ai fait souffrir Paris. Toute une ville. Je ne peux plus revenir en arrière. Les actes commis ne s'effacent pas. Pas plus que les mémoires et les souvenirs. Mais je peux essayer de prendre un nouveau départ. Justement pour les personnes que j'ai fait souffrir. Pour Alya. Pour Nino. Pour Maman. Pour Papa. Pour Adrien.
Pour Chat Noir.
Pour Paris
Je suis en morceau. Je peux choisir de les laisser éparpiller. Je peux aussi choisir de les rassembler pour en faire une cage. C'est ce que je fais depuis plus d'un an, faisant ainsi souffrir encore plus mon entourage.
Mais il existe une troisième option. Avec ses morceaux, je peux façonner une arme acéré capable de venger Chat Noir et une armure indestructible capable de protéger mon cœur, Adrien.
Depuis que j'ai fait sa connaissance, Adrien a toujours été au centre de ma vie. À présent, Adrien, Chat Noir, ne sera plus seulement ma boussole. Il sera ma raison de me lever le matin, de me battre la journée, de ne pas pleurer le soir. Il sera la raison pour laquelle je resterai la tête haute.
Il sera ma raison de survivre.
Alors je relève la tête et je souris à mon reflet. Tu ne gagneras pas.
- Bon retour parmi nous, Adrien.
Je me mets debout et sers les poings.
- Tu ne gagneras jamais Papillon. Je te tuerai bien avant. De mes mains.xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Deux chapitres un même jour ! Quel miracle ! Et oui ! Faut croire que j'étais inspiré ce matin.
En tout cas, j'espère que ce nouveau chapitre vous plaira (bien qu'il soit assez triste).
Je m'y suis investit à fond !Bon j'arrête d'écrire n'importe quoi et je commence la partie 8 qui sera sur Adrien (ouf diront certains ! 😂).
Et ne rêvez pas, elle ne sortira pas aujourd'hui ni demain celle la (blanc dans mon esprit alors si vous avez des idées, mettez en commentaire 😋).
Nekareey Y
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Le choix de LadyBug
Hayran KurguIl y a un an, le Papillon a été vaincu. Malheureusement pour nos deux héros, rien ne s'est passé comme prévu... Adrien quitte Paris tandis que Marinette renonce à LadyBug. Un an s'est écoulé depuis et À drien revient enfin à Paris. Chose étonnante...